lundi 11 février 2013

Comment recharger un mobile avec du silicium et de l'eau


Votre portable tombe en panne au bord de la mer parce que la pile à combustible qui l’alimente a épuisé ses réserves d’hydrogène. Qu’à cela ne tienne : grâce à la découverte de chercheurs de l’université de Buffalo, il vous suffira bientôt de jeter des nanoparticules de silicium dans une bouteille d’eau pour libérer presque instantanément de grandes quantités d’hydrogène…
Nombreux sont les laboratoires engagés dans la recherche de nouvelles sources d’énergie qui utilisent les nanotechnologies. Il peut s’agir de tentatives de photosynthèse artificielle ou de stockage de l’hydrogène par des procédés sûrs et commodes, par exemple par l’intermédiaire desbuckminsterfullerènes. On place d’ailleurs beaucoup d’espoir dans l’hydrogène, que ce soit pour mettre en mouvement les voitures de demain ou alimenter divers dispositifs électroniques.
Il ne faut toutefois par perdre de vue que l’hydrogène n’est pas en soi une source d’énergie primaire, mais seulement un vecteur commode que l’on peut utiliser, par exemple, dans des piles à combustible. En général, cet hydrogène est obtenu initialement par électrolyse. Il faut donc produire de l’électricité d’une façon ou d’une autre, et de préférence à partir du Soleil.
Une vue au microscope électronique des nanoparticules de silicium capables de libérer de l'hydrogène à partir de l'eau. Pour cela, inutile de chauffer ou d'utiliser un courant électrique.
Une vue au microscope électronique des nanoparticules de silicium capables de libérer de l'hydrogène à partir de l'eau. Pour cela, inutile de chauffer ou d'utiliser un courant électrique. © Swihart Research Group, université de Buffalo
Bientôt, l’hydrogène disponible partout grâce aux nanoparticules
Des chercheurs de l’université de Buffalo aux États-Unis viennent justement d’annoncer dans un article des Nano Letters une découverte qui devrait avoir des applications dans le domaine des piles à combustible. Imaginez-vous en vacances sur les plages noires du Stromboli ou en excursion au fond du Grand Canyon. Votre téléphone ou votre ordinateur portable va rendre l’âme faute d’électricité fournie par la pile à combustible. Pas de panique ! Il suffit de sortir un petit tube contenant une poudre de nanoparticules de silicium, l’un des éléments les plus abondants sur Terre, et de la jeter dans un flacon rempli d’eau de la Méditerranée ou du fleuve Colorado. Un dégagement d’hydrogène se produit aussitôt (sans qu’il soit nécessaire de chauffer ni d’utiliser de la lumière ou de l’électricité), rechargeant du même coup la pile à combustible.
Comme l’ont découvert les chercheurs, il ne s’agit pas de n’importe quelles nanoparticules de silicium. Il faut qu’elles soient sphériques et que leur taille soit au plus de l'ordre de dix nanomètres. Avec des nanoparticules de 100 nm de diamètre, il faut 45 minutes pour dégager autant d’hydrogène qu’avec des nanoparticules plus petites en quelques minutes.
À nouveau, il ne s’agit pas d’une source d’énergie primaire, car il a fallu dépenser de l’énergie pour produire ces nanoparticules. Elles constituent juste un moyen pratique pour alimenter des piles à combustible dans des lieux où l’eau est abondante et dans des situations problématiques loin de sources d’électricité. Il va sans dire qu’une telle poudre va certainement intéresser l'industrie et l’armée.

De la bière pour traiter le diabète ou certains cancers ?


Il a été démontré que des composés de la bière issus du brassage du houblon, les humulones, pouvaient contribuer à traiter différentespathologies, comme le diabète ou le cancer. Leur conformationprécise vient d’être établie, ouvrant la voie au développement de nouveaux médicaments…
La bière serait-elle aussi vieille que la civilisation ? Il y a 5.000 ans déjà, le peuple sumérien louait Ninkasi, la déesse de la bière. Cette boisson alcoolisée s’obtient après un mélange de malt et d’eau chaude, entraînant après différents processus chimiques la formation d’un jus sucré. Une fois porté à ébullition, on y ajoute du houblon. Ce sont les molécules de cette plante, les humulones, dérivées de la lupuline, qui confèrent à la boisson son goût et sa mousse caractéristiques.
Des études publiées ces dix dernières années semblent montrer l’intérêt thérapeutique des humulones, utilisées en petite quantité, contre de nombreuses pathologies telles que le diabète, certains cancers ainsi que l’inflammation ou la prise de poids.
Cependant, il est encore un peu tôt pour en faire des médicaments. L’une des étapes essentielles avant d’atteindre ce but consiste à déterminer la structure tridimensionnelle de chacun de ses composés. C’est ce que viennent de faire des chercheurs de l’université de Washington (Seattle, États-Unis), permettant de mieux comprendre comment réagissent ces molécules et quels pourraient être leurs modes d’action.
La forme des humulones décryptée
Il existe plusieurs types d’humulones, de structures très proches, mais aux propriétés biologiques potentiellement différentes. Même si des composés chimiques sont proches, les variations qu'ils présentent sont fondamentales en médecine et peuvent entraîner des réactions inattendues. Par exemple, on se souvient du thalidomide, un médicament prescrit à la fin des années 1950 et au début des années 1960 aux femmes enceintes victimes de nausées matinales. Ce médicament a provoqué en grand nombre de terribles malformations congénitales. Mais des analyses ont montré qu’une seule molécule à la structure particulière était responsable des pathologies, tandis que les autres, pourtant chimiquement proches, ne présentaient aucun danger.
Les humulones, issues du houblon lors du brassage de la bière, confèrent à la boisson son goût particulier, permettent à la mousse de maintenir une certaine cohésion et ont des propriétés antibactériennes et antioxydantes. Ces molécules acides possèdent le plus souvent un cycle de cinq atomes de carbone.
Les humulones, issues du houblon lors du brassage de la bière, confèrent à la boisson son goût particulier, permettent à la mousse de maintenir une certaine cohésion et ont des propriétés antibactériennes et antioxydantes. Ces moléculesacides possèdent le plus souvent un cycle de cinq atomes de carbone. © Werner Kaminsky
Les scientifiques américains ont donc cherché à établir la conformation spatiale des humulones après extraction, au moment du brassage et de la purification des molécules. Après cristallisation de ces acides, les auteurs de ce travail, publié dans Angewandte Chemie International Edition, ont utilisé la cristallographie par rayons X pour déterminer la structure des molécules.
Non, la bière n’est pas un médicament
Lors du brassage de la bière, la lupuline se transforme et son cycle à six atomes de carbone initialement n’en a plus que cinq. À la fin du processus, deux groupes latéraux peuvent venir se placer au-dessus ou en dessous de l’anneau formé par le cycle, donnant naissance à quatre agencements possibles.
Ainsi, il est possible de déterminer avec quels autres composés chacune de ces molécules peut interagir pour, à terme, comprendre leur activité dans les organismes. L’étape est préliminaire mais essentielle dans le développement de médicaments. Elle permet de voir quelles molécules sont actives contre des maladies définies. Cette découverte permettra certainement d’accélérer le processus de mise au point de nouveaux traitements.
Malheureusement pour les amateurs de bière, la boisson en elle-même n’est pas vraiment préconisée pour améliorer la santé, surtout si elle est consommée sans modération. Seules les humulones, prises de manière isolée et en petite quantité, pourraient s’avérer bénéfiques. Malgré ses millénaires d’histoire, la bière ne connaît donc pas encore le même sort que le cannabis, qui est autorisé dans certains pays pour un usage thérapeutique même s’il est banni pour un usage récréatif. En revanche, elle pourrait être considérée comme le vin rouge : bénéfique à doses modérées.

Un lien entre Alzheimer et le diabète de type 2 a-t-il été découvert ?


Les personnes atteintes de diabète de type 2 ont davantage de risques de développer la maladie d’Alzheimer. Des scientifiques israéliens viennent de démontrer que des protéines impliquées dans les deux pathologies interagissent fortement entre elles et pourraient expliquer le lien de cause à effet. Les prémices d’un nouveau médicament ?
En apparence, le lien n’est pas évident. Pourtant, une étude récente a montré que les diabétiques de type 2 sont deux fois plus enclins que le reste de la population à souffrir de la maladie d’Alzheimer, principale cause dedémence en France et dans le monde. Il doit donc y avoir un processus biologique qui facilite le développement de la neurodégénérescence chez les patients insulinorésistants.
Ces deux pathologies, on le sait, ont des points communs. Toutes deux sont notamment favorisées par l’obésité. On les associe également à des amas de protéines de la même famille, celle des amyloïdes. Dans le cas du diabète, c’est l’amyline (protéine endogène à effet hyperglycémiant) qui s’agrège au niveau du pancréas. Pour Alzheimer, ce sont les bêta-amyloïdesqui s’accumulent en plaques entre les neurones. Cependant, fait intéressant, ces deux peptides ont été retrouvés dans le pancréas des personnes diabétiques et leur présence semble coïncider avec la progression des maladies.
Les scientifiques ont alors émis l’hypothèse que la démence apparaissait consécutivement à l’interaction entre amyline et bêta-amyloïdes. Pour le moment, cela n’a pas pu être démontré.
Le diabète est une maladie chronique qui se caractérise par un taux de sucre dans le sang trop élevé. Cela est dû à une insensibilité à l'insuline, l'hormone faisant baisser la glycémie. Cette pathologie est associée à d'autres troubles, dont la maladie d'Alzheimer.
Le diabète est une maladie chronique qui se caractérise par un taux de sucre dans le sang trop élevé. Cela est dû à une insensibilité à l'insuline, l'hormonefaisant baisser la glycémie. Cette pathologie est associée à d'autres troubles, dont la maladie d'Alzheimer. © Lesscholz, StockFreeImages.com
Des affinités entre bêta-amyloïdes et amyline
Cependant, une nouvelle étude vient d’être réalisée par Yifat Miller et ses collègues de l’université Ben Gourion du Néguev, en Israël. Ils viennent de présenter leurs travaux à la 57e rencontre annuelle de la Biophysical Society(Philadelphie), révélant les interactions entre les deux molécules.
En combinant ressources informatiques et données expérimentales, ils ont établi qu’il existait des régions de haute affinité entre l’amyline et les bêta-amyloïdes. Ensemble, elles forment facilement des dimères (association de molécules identiques) polymorphes. Si, pour l’instant, l’effet de cette association sur l’organisme n’est pas connu, les auteurs supposent que cela pourrait être le lien entre les deux pathologies.
Désormais, ils souhaiteraient développer un médicament capable d’empêcher la liaison entre les deux amyloïdes. Il s'agirait alors de vérifier si ce médicament diminue le risque de développer la maladie d’Alzheimer chez les personnes diabétiques. Ce serait une grande avancée qui permettrait de limiter l’incidence de la neurodégénérescence. Alors qu’on ne dispose encore d'aucun traitement efficace, on prévoit une augmentation du nombre de cas dans les décennies à venir. Limiter les risques d’apparition semble donc être pour le moment l’une des meilleures stratégies à adopter.

Plus de temps devant la télé, moins de spermatozoïdes


Une nouvelle étude suggère un lien entre le temps passé devant la télévision et la quantité de spermatozoïdes produits. L’inactivité physique pourrait être une des causes de la baisse de la fertilité constatée ces dernières décennies, mais ce ne serait probablement pas la seule.
Les dernières études n’ont rien de rassurant. Toutes concordent et semblent démontrer que le sperme des hommes perd en qualité et en quantité depuis quelques décennies. Pourquoi ? On ne le sait pas précisément. Plusieurs pistes sont lancées, avec comme principaux suspects notre mode de vie moderne ainsi que certains polluants de l’environnement.
Par exemple, l’obésité et les régimes hypercaloriques figurent sur la liste des accusés. Plusieurs études ont également semblé incriminer le sport : un excédent d’activité physique pourrait provoquer une baisse de la concentration en spermatozoïdes. Une thèse discréditée par une étude parue en novembre dernier.
Une nouvelle recherche, menée par Jorge Chavarro et ses collègues de laHarvard School of Public Health, va également dans ce sens. Elle montre que les hommes qui passent le plus de temps assis à regarder la télévision produisent beaucoup moins de spermatozoïdes que les plus sportifs.
Des spermatozoïdes n’aiment pas la télévision
Cette étude, publiée dans le British Journal of Sports Medicine, se base sur les échantillons de sperme et les réponses à un questionnaire de 189 jeunes américains âgés de 18 à 22 ans. Ils devaient notamment préciser le temps moyen hebdomadaire passé devant la télévision ou à pratiquer une activité physique.
Le sport favoriserait la production de spermatozoïdes quand la télé aurait l'effet inverse. Nos gamètes ne seraient donc pas faits pour l'inactivité.
Le sport favoriserait la production de spermatozoïdes quand la télé aurait l'effet inverse. Nos gamètes ne seraient donc pas faits pour l'inactivité. © Anna Tanczos, Wellcome Images, Flickr, cc by nc nd 2.0
Le constat semble clair. Chez ceux passant plus de 20 h par semaine à zapper sur leur canapé, le nombre de spermatozoïdes est inférieur de 44 % à celui de leurs homologues qui y consacrent moins de temps. À contrario, les hommes pratiquant au moins 15 h de sport par semaine disposent en moyenne de 73 % de gamètes en plus. En revanche, pour les autres paramètres, comme la motilité ou la morphologie, les auteurs n’ont constaté aucune différence entre les groupes. Que les amoureux de la télécommande se rassurent, aucun des participants ne se situait en dessous du seuil de fertilité, fixé par l’OMS à 15 millions de spermatozoïdes par millilitre de sperme.
D’autre part, il est impossible pour les chercheurs d’affirmer si de tels écarts peuvent effectivement influer sur la capacité à procréer, leur travail n’ayant pas évalué ce paramètre.
La télévision, un coupable idéal ?
Les chiffres sont inquiétants quand on sait qu’en 2012, les Français sont restés en moyenne 24 heures et 50 minutes par semaine devant le petit écran, soit 30 minutes de plus qu’en 2011. Cela pourrait-il expliquer pourquoi le taux de spermatozoïdes a diminué d’un tiers entre 1989 et 2005, au sein de l’Hexagone ?
La télévision est déjà associée à des pathologies cardiaques ou métaboliques, comme l’obésité ou le diabète, et la position assise qu’elle implique contribuerait à réchauffer le scrotum et les testicules, diminuant ainsi la concentration spermatique. Cependant, les études portant sur les travailleurs qui passent leur journée sur leur chaise de bureau sont plus contrastées. Jorge Chavarro et ses consorts suggèrent que l'effet néfaste de la télévision serait dû à la diffusion de publicités pour des aliments riches en calories et que son visionnage s’accompagne parfois d’une nourriture peu équilibrée.
Malgré tout, il existe d’autres facteurs de risques affectant les populations despermatozoïdes. Pour trouver les explications au phénomène, il faut probablement mixer tous les résultats qui nous parviennent afin de constater que les paramètres sont nombreux. Ce travail ne concerne en effet qu’un faible effectif et, de l’aveu même des auteurs, ne peut être généralisé. Des recherches complémentaires s’imposent afin de vérifier le lien de cause à effet. Une question demeure : se mettre à courir plutôt que de regarder unDVD permettrait-t-il aux hommes de restaurer leurs spermatozoïdes perdus ?

La pollution de l’air contribuerait à la naissance de bébés trop chétifs


Une étude portant sur trois millions de naissances à travers le monde semble montrer que la pollution atmosphérique pourrait avoir un effet sur le poids des nouveau-nés. Si le risque individuel est faible, les conséquences seraient nettement plus visibles à l’échelle de la population.
On le sait : la consommation de tabac, d’alcool ou d’autres drogues durant lagrossesse est mauvaise pour le bébé à naître. Il pourrait venir au monde en étant trop chétif (moins de 2,5 kg), une condition souvent associée à de plus grands risques de mortalité infantile, de troubles ou de maladies. Une analyse menée en 2010, aux États-Unis, révèle que cela concerne 8,3 % des accouchements.
Certaines études semblent montrer qu’une exposition à un air trop pollué pourrait avoir les mêmes conséquences. Cependant, d’autres recherches aboutissent à des résultats contradictoires, car les protocoles utilisés ne sont pas les mêmes. Difficile pour les spécialistes de trancher.
Cependant, un nouveau travail pourrait faire date en la matière. Publié dansEnvironmental Health Perspectives, il montre que les femmes enceintes qui respirent le plus de particules fines ont un risque modérément accru de donner naissance à un enfant chétif. Une étude intéressante, même si quelques défauts peuvent être pointés du doigt…
Des microparticules dans le viseur
Réalisée par une équipe de chercheurs issus du monde entier, sous l’égide de Tracey Woodruff, de l’université de Californie, à San Francisco (UCSF), cette étude se base sur des données récoltées auprès de 14 centres de recherches différents, situés dans neuf pays. C’est plus de trois millions de naissances qui ont pu être analysées.
Ces travaux se sont focalisés sur les particules atmosphériques de moins de 2,5 µm (PM2,5) et celles de moins de 10 µm (PM10). Elles sont principalement produites par la combustion d’hydrocarbures fossiles (desautomobiles, par exemple) ou de bois, ainsi que par les usines.
Les smogs, ces nuages de pollution urbaine, frappent les grandes villes, comme ici à Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie. Ils sont nocifs, et même pour les bébés encore dans le ventre de leur mère.
Les smogs, ces nuages de pollution urbaine, frappent les grandes villes, comme ici à Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie. Ils sont nocifs, et même pour les bébés encore dans le ventre de leur mère. © Servus, Flickr, cc by sa 2.0
La pollution atmosphérique fait maigrir les nouveau-nés
Concrètement, les auteurs ont estimé qu’à chaque fois que la pollution en PM10 augmente de 10 µg/m3, les risques d’accoucher d’un bébé trop léger augmentent de 3 %. En moyenne, dans ce même créneau, le poids à la naissance diminue de 9 g. À titre indicatif, les niveaux en PM10 varient de 12,5 µg/m3 à Vancouver jusqu’à 66,5 µg/m3 à Séoul.
Si tous les centres disposent de données concernant les particules les plus volumineuses, ce n’est pas le cas pour les PM2,5. Les auteurs ont malgré tout défini une nouvelle fois les risques associés à une augmentation des concentrations dans l’air de 10 µg/m3. Cette fois, les probabilités s’élèvent à 10 %.
Les conclusions peuvent paraître alarmistes, pourtant, à l’échelle individuelle, il y a peu de variations. En revanche, ces chiffres, rapportés à l’échelle de la population, sous-entendent que le phénomène n’est pas marginal et que la pollution atmosphérique serait peut-être responsable de nombreux cas de bébés chétifs à travers le monde.
Améliorer la qualité de l’air pour la santé des bébés
L’expérience est à relativiser, car elle pourrait présenter des biais. L'effet de la pollution atmosphérique sur la santé des bébés reste très faible et les différences observées peuvent être modulées par plusieurs facteurs qui n’ont pas toujours été précisément pris en compte. Par exemple, malgré les efforts des auteurs pour se renseigner sur la consommation de tabac, d’alcool ou de drogues durant la grossesse, ces résultats n’étaient pas systématiquement fournis par tous les centres. Ainsi, cette partie de l’analyse n’a pu être menée que partiellement.
Malgré tout, la relation établie ne paraît pas être le fruit du hasard. Pour l’heure, les explications restent floues. Certains supposent par exemple que les particules fines altèreraient le lien entre le fœtus et le placenta, limitant la quantité de nutriments parvenant jusqu’au bébé à naître. D’autres évoquent plutôt le stress biologique que la pollution engendrerait chez la mère, entraînant des répercussions pour son enfant. Ce ne sont que des hypothèses qui ne demandent qu’à être vérifiées.
Il est plus que jamais nécessaire de prendre des mesures afin d’améliorer laqualité de l’air que l’on respire. Un combat qui n’est pas gagné d’avance dans tous les pays du monde, à en croire un récent rapport. La Chine, par exemple, a de quoi s’inquiéter. La pollution atmosphérique à Pékin y atteint actuellement des records. Espérons que cela n’aura que peu de conséquences sur les nouveau-nés pékinois.

Les sportifs ont un cerveau plus réactif que les étudiants


Pour briller en sport, il faut avoir l’esprit vif. La preuve avec cette étude qui compare les capacités intellectuelles de sportifs et d’universitaires. Il semblerait que le cerveau des athlètes soit plus rapide pour traiter certaines informations cognitives…
Le professeur Jocelyn Faubert exerce à l’école d’optométrie de l’université de Montréal. Il a récemment conduit une étude originale auprès de 275 athlètes (102 professionnels et 173 amateurs) et de 33 étudiants de niveau universitaire. Elle est publiée dans Scientific Reports. Les sportifs en question pratiquaient le football dans la première division anglaise, le hockey sur glace dans l'élite nord-américaine et le rugby dans les meilleurs clubs français.
À 15 reprises, tous les participants ont été soumis à un test appelé 3D-MOT. Ce dernier met en scène des séries d’objets se déplaçant à différentes vitesses, dans les trois dimensions. Selon les chercheurs, l’objectif est d’évaluer les « capacités visuelles, perceptives et cognitives pour visualiser des éléments complexes ». Ils précisent toutefois que les représentations utilisées sont neutres, ce qui signifie que la connaissance ou l’expérience d’un sport en particulier n’a aucune influence sur le résultat. Lesmouvements et les interactions sont tout à fait aléatoires.
Pour réussir dans le sport, il faut être doté de facultés intellectuelles permettant une analyse rapide de la situation afin d’opter pour la meilleure attitude. Le meilleur est souvent celui qui sait le mieux se servir de son cerveau. Réussir dans les études demande en revanche d'autres aptitudes intellectuelles.
Pour réussir dans le sport, il faut être doté de facultés intellectuelles permettant une analyse rapide de la situation afin d’opter pour la meilleure attitude. Le meilleur est souvent celui qui sait le mieux se servir de son cerveau. Réussir dans les études demande en revanche d'autres aptitudes intellectuelles. © Heidi Cartwright, Flickr, cc by nc nd 2.0
Des sportifs qui réussissent mieux les tests d’intelligence
Au final, « nous avons constaté que les athlètes professionnels étaient en mesure de traiter les scènes visuelles beaucoup mieux que les athlètes amateurs, qui à leur tour ont mieux réussi que les étudiants [non sportifs,NDLR], explique Jocelyn Faubert. Il semblerait que les athlètes soient en mesure de concentrer avec beaucoup d’acuité leur attention, afin d’améliorer leurs capacités d’apprentissage, ce qui constitue la clé de leurs aptitudes ».
En parallèle, les auteurs ont constaté « une épaisseur accrue du cortexdans le cerveau des athlètes entraînés ». À leurs yeux, ce travail pourrait ouvrir de nouvelles voies de recherche dans le traitement des patients souffrant de troubles de l’attention.

Les boissons light faciliteraient le diabète de type 2 chez la femme


Selon des chercheurs de l’Inserm, les sodas « light » exposeraient les femmes à un risque de diabète de type 2 plus élevé que les autres boissons sucrées. Le point sur une étude qui devrait faire du bruit, et qui va à l’encontre des résultats d’une enquête récente sur les édulcorants qui concluait à un effet positif pour les diabétiques.
La consommation régulière de boissons allégées est-elle associée à un risque de développer un diabète de type 2 ? Pour les chercheurs français de l’Inserm qui ont réalisé une étude auprès de 66.000 femmes, la réponse est oui. De plus, pour la première fois, ils mettent en évidence que ce risque serait encore plus élevé avec le light qu’avec les autres boissons sucrées.
Françoise Clavel-Chapelon (Inserm, université Paris-Sud et institut Gustave-Roussy) et Guy Fagherazzi (Inserm) ont mené leur étude auprès de 66.188 femmes, dans le cadre de la cohorte E3N. Toutes ont été suivies durant 14 ans. Les scientifiques se sont intéressés à la relation entre la consommation de boissons sucrées et de boissons sucrées allégées et le risque de diabètede type 2. Pour les premières, pas de surprise : ils confirment que la consommation de boissons sucrées augmente bien le risque de diabète. En revanche, le lien avec les boissons light était bien moins connu.
Selon une étude menée sur plus de 60.000 femmes françaises, la consommation de boissons allégées est associée à un risque accru de diabète de type 2.
Selon une étude menée sur plus de 60.000 femmes françaises, la consommation de boissons allégées est associée à un risque accru de diabète de type 2. © Phovoir
Un risque de diabète augmenté de 60 % avec le light
Les résultats montrent que les adeptes du light consomment davantage de leur(s) boisson(s) favorite(s) que les femmes qui boivent du sucré normal : 2,8 verres par semaine contre 1,6 en moyenne. « D’autre part, à consommation égale, le risque de diabète est plus élevé lorsqu’il s’agit de boissons light que de boissons sucrées non light », nous explique Guy Fagherazzi. Concrètement, « une personne buvant une bouteille de 1,5 litre de boisson light par semaine verra son risque de développer un diabète de type 2 augmenter de 60 % par rapport à celle qui boit la même quantité de boisson sucrée classique ».
Pour les auteurs, la consommation de boissons contenant des édulcorantsfavoriserait « une appétence plus forte pour le sucre en général ». Sans compter que « l’aspartame, un des principaux édulcorants utilisés aujourd’hui, induirait une augmentation de la glycémie, et de ce fait une hausse du taux d’insuline, comparable à celle engendrée par le sucroseutilisé dans les autres boissons sucrées ». Guy Fagherazzi insiste sur le fait que ce sont des « hypothèses qui restent à confirmer dans des études complémentaires ».
Les industriels prudents envers les résultats scientifiques
De son côté, l’Association internationale pour les édulcorants (ISA France) n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué publié un peu plus de deux heures après celui de l’Inserm, son président, Hugues Pitre, explique : « si l’objet de cette étude, comme tous les travaux menés sur le diabète, est digne d’intérêt, il n’en reste pas moins que cette étude doit être analysée avec prudence. Si en tant qu’industriels, nous sommes très attentifs à toutes les nouvelles données scientifiques sur ce sujet, nous sommes toutefois surpris des conclusions de l’étude qui vont à l’encontre du corpus scientifique disponible sur la consommation de boissons avec édulcorants et leurs bénéfices. »
De son côté, le docteur Hervé Nordmann, président du comité scientifique de l’ISA, rappelle qu’« il est admis que le diabète de type 2 est une maladie multifactorielle liée aux comportements globaux, en particulier l’alimentation et l’hygiène de vie ».

Les jeunes défavorisés ont tendance à boire trop sucré


Le milieu social a une influence sur les habitudes alimentaires, comme le démontre une récente enquête. Ainsi, les enfants et les adolescents des milieux les plus modestes ont un faible pour les boissons sucrées et mangeraient moins de fruits et légumes. Or, cette catégorie socioéconomique est la plus encline au surpoids…
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de publier les résultats d’uneenquête portant sur les relations entre l’alimentation et le niveau socioéconomique. L’étude met en évidence une qualité nutritionnelle et unediversité alimentaire amoindries chez les jeunes de milieux défavorisés. On observe notamment une consommation plus importante de boissons sucrées: jusqu’à 2,5 verres de plus que la moyenne, chaque semaine. Toutefois, ils ne sont pas les seuls à être attirés par les produits sucrés : les enfants et les adolescents originaires de milieux plus favorisés consommeraient plus deconfiseries et de gâteaux.
On le savait déjà&nbsp;: les personnes des milieux défavorisés sont plus sensibles au surpoids que le reste&nbsp;de la population. L'appétence des jeunes de ces catégories sociales pour les boissons sucrées n'est probablement pas la seule cause. On l'impute également aux supermarchés <em>discount</em>, proposant des produits certes moins chers mais de qualité bien souvent inférieure...&nbsp;© Suti,&nbsp;<link http://bit.ly/Kh6tfi _blank>StockFreeImages.com</link>
On le savait déjà : les personnes des milieux défavorisés sont plus sensibles au surpoids que le reste de la population. L'appétence des jeunes de ces catégories sociales pour les boissons sucrées n'est probablement pas la seule cause. On l'impute également aux supermarchés discount, proposant des produits certes moins chers mais de qualité bien souvent inférieure... © 

Quant à la consommation de poissons, elle ne diffère pas selon le statut, tout comme celle des produits laitiers. Par ailleurs, cette étude ne montre pas de différence dans les apports énergétiques. Pourtant, selon l’Anses« les enfants et les adolescents de milieux défavorisés sont plus touchés que les autres par les problèmes de surcharge pondérale ». Ses responsables recommandent ainsi « de poursuivre et d’amplifier les politiques visant à réduire les apports en glucides simples ajoutés dans l’alimentation, notamment ceux liés aux boissons sucrées ».

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