lundi 17 septembre 2012

Le sexe à 20, 30, 40 et 50 ans et plus

Le sexe à 20, 30, 40 et 50 ans et plus


Est-ce normal pour un jeune homme de 20 ans d’avoir à tout moment des érections imprévisibles? Pour une fille de 30 ans de vouloir de plus en plus de sexe? Pour un homme de40 ans de voir faiblir ses érections? Pour un couple d’âge mûr de vouloir encore « faire des folies »?

Bien sûr, il n’y a pas de réponses universelles à toutes ces questions. Chaque cas est particulier et dépend d’une multitude de facteurs : éducation, culture, expériences sexuelles bonnes ou mauvaises, maladies, prise de médicaments, etc. Mais, il semble y avoir certaines constantes qu’il peut être rassurant de connaître avant de se demander : « Qu’est-ce qui m’arrive? Suis-je normal? »
Nous avons demandé au psychologue et sexologue Yvon Dallaire1, qui a publié différents ouvrages sur ces questions, quelles étaient les principales caractéristiques de la sexualité aux diverses périodes de la vie.

Le sexe avant 20 ans : l’emprise des hormones


Les filles ne subissent pas cette poussée d’hormones, et vont plutôt plonger dans le romantisme. Bien sûr, elles peuvent avoir des pulsions sexuelles et utiliser la sexualité pour trouver des partenaires ou séduire un garçon. Mais ce qui les intéresse, ce sont davantage les dimensions relationnelles et sensuelles. Tandis que bien des garçons de 15 ans se masturbent chaque jour, les filles s’en tiennent en moyenne à une fois toutes les deux semaines. En général, elles se sentent plus dans la sensualité que dans la génitalité.Autour de 15 ans à 20 ans, les hommes et les femmes sont biologiquement à deux extrêmes. Le corps des garçons de 15 ans se charge de testostérone, le carburant sexuel par excellence. Pour plusieurs, cela se traduit par une soudaine obsession de la performance sexuelle génitale. « On a le sexe au plafond, il faut se prouver qu’on est des hommes », rappelle Yvon Dallaire.

Le sexe de 20 à 30 ans : profiter de « l’expertise » de l’autre


En général, les hommes sont au summum de leur performance génitale pendant la vingtaine. Pour les femmes, le plaisir génital se développe plus graduellement et n’atteint souvent son apogée que vers 30 ans, à condition qu’elles aient accumulé des expériences relationnelles et érotiques agréables.Hommes et femmes sont encore dans leurs pôles respectifs. Quel homme dans la vingtaine ne s’est pas déjà fait dire : « Tu ne penses qu’à ça... tu es un vrai obsédé sexuel... » Pendant ce temps, certains soupçonnent leur partenaire d’être « frigide » parce qu’elle veut plus parler d’amour que faire l’amour. Durant cette période, le défi est d’accepter de se laisser influencer et d’apprendre de l’autre.
L’apprentissage de l’orgasme étant plus complexe chez la femme que chez l’homme, le jeune homme peut aider sa partenaire à développer sa génitalité. C’est d’ailleurs un des grands désirs et plaisirs de l’homme de faire en sorte que sa partenaire connaisse les mêmes plaisirs intenses qu’il ressent sur le plan génital.
De son côté, le garçon doit cesser de penser que la fille a le même désir et la même libido que lui. Il doit rester ouvert à ce qu’elle peut lui apporter dans les domaines de la sensualité, de la tendresse, de l’intimité et des sentiments. Il peut aussi apprendre d’elle la délectation de se laisser désirer, de cultiver l’attente, de faire durer le plaisir, de jouer, de rire.
Contrairement à l’homme, la femme peut avoir plusieurs orgasmes d’affilée. Mais si, ensemble, ils savent moduler les stimulations, l’homme pourra apprendre à retarder son éjaculation et à laisser monter le plaisir en plusieurs paliers de plus en plus intenses, jusqu’à l’orgasme. Il s’agit d’un véritable apprentissage. « Il est primordial de savoir que c’est tout à fait normal de ne pas y arriver à tout coup : la majorité des mammifères éjaculent dès l’intromission », souligne Yvon Dallaire.
Parallèlement, la femme peut apprivoiser et explorer tout ce qui gravite autour de l’orgasme, de la montée du plaisir, même d’une certaine agressivité, et réaliser que pour elle aussi il s’agit d’unapprentissage normal. Enfin, c’est l’occasion pour bien des femmes de cesser d’espérer l’arrivée de l’homme parfait...

Le sexe de 30 à 40 ans : la maturation


Lors d’une conférence organisée par l’Université McGill, Julie Larouche, psychologue clinicienne et coordonnatrice du Programme de santé sexuelle du Centre universitaire de santé McGill, a donné 2 conseils à ce propos2. D’abord, dire « non » aux choses qui prennent trop de notre temps, la télévision venant en tête de liste! (Les Canadiens regardent plus de 20 heures de télévision par semaine.) Puis, fixer ses priorités etinscrire la vie sexuelle à l'agenda. Prévoir un temps pour l'amour en vaudrait vraiment la peine, même si, au départ, cette idée ne semble pas très romantique...Pendant cette période, ce sont souvent des contraintes d’ordre familialou de carrière qui font obstacle à la vie sexuelle. Pourtant, c’est aussi l’occasion de poursuivre les découvertes faites dans la vingtaine. Le défi est alors d’utiliser sa créativité pour garder le désir vivant et poursuivre sur la lancée du plaisir malgré les enfants, le travail et les soucis du quotidien.
Au cours de la trentaine, si le désir sexuel de l’homme est régulièrement comblé, de diverses façons, il devient de moins en moins obsédant. Et la pression des hormones commence aussi à se faire moins insistante. De son côté, la femme ayant connu et exploré le plaisir génital et orgasmique devient de plus en plus réceptive à la sexualité. Elle voudra souvent tenter de nouvelles expériences et mettre plus de piquant et de fantaisie dans sa vie sexuelle. C’est à ce moment que bien des personnes en profitent pour approfondir leur plaisir et apprendre à donner et à recevoir davantage.

Le sexe de 40 à 50 ans : l’équilibre, à condition que...


Par contre, de nouveaux dangers guettent les personnes qui n’ont pas trouvé cet équilibre. Par exemple, les hommes insatisfaits sexuellement verront surgir le « démon du midi » et voudront enfin vivre leur adolescence... Certaines femmes qui n’ont pas réussi à s’épanouir sexuellement pourront à l’inverse être complètement désabusées par la sexualité.C’est pendant la quarantaine que les différences au plan sexuel sont à leur minimum entre les hommes et les femmes. De part et d’autre, on retrouve souvent un équilibre entre la sensualité et la génitalité. « Pour plusieurs couples, c’est un moment d’apogée sexuel », constate Yvon Dallaire.
D’autre part, la quarantaine entraîne une multitude de changements, particulièrement au plan physique. Tant chez l’homme que chez la femme, la libido peut diminuer. De plus, les érectionspeuvent être moins spontanées, moins fermes et moins durables. Les éjaculations et les orgasmes peuvent être moins puissants. Chez la femme, les seins ont tendance à s’affaisser, la lubrificationpeut devenir plus lente et moins abondante et le nombre de contractions orgasmiques diminuer.
Le grand danger est de considérer tous ces changements, pourtant normaux, comme desdysfonctions sexuelles. Les pensées négatives et les doutes concernant sa virilité, sa beauté ou son pouvoir de séduction peuvent alors créer un état psychologique et émotif très néfaste. C’est le fait d’ignorer que ces modifications sont normales, et la panique qui s’ensuit, qui serait la principale cause des problèmes d’impuissance ou de perte de désir des personnes de plus de 40 ans.
« Pourtant, il est clair que la capacité de plaisir n’est aucunement réduite, au contraire », affirme le sexologue. Le plaisir sexuel peut continuer de s’intensifier, la complicité peut grandir et il est encore possible d’explorer de nouvelles zones érogènes.

Le sexe à 50 ans et plus : et ça continue...


Mais vers la cinquantaine, bien des femmes à l’aube de la ménopause, et voyant leur corps flétrir, se sentent moins désirables. Au même moment, la libido de l’homme et ses performances génitales peuvent beaucoup diminuer. Certaines femmes risquent de penser que c’est peut-être parce qu’elles sont moins belles et attirantes. Elles peuvent pourtant continuer à être actives sexuellement et ainsi entretenir la sexualité du couple. La femme doit, par exemple, réaliser que, désormais, elle doit contribuer davantage à stimuler l’érection de son partenaire qui ne se produit plus « automatiquement » comme à 20 ans. En outre, lorsque l’on vit une longue période d’abstinence sexuelle, il est plus difficile, tant physiquement que psychiquement, de revenir à une vie sexuelle active.À partir de 50 ans, on assiste à une baisse graduelle de l’importance dusexe dans la vie. Biologiquement, les personnes âgées peuvent pourtant tout à fait poursuivre leurs activités sexuelles, mais le font généralement avec moins de fréquence. « Les études montrent que les 50 ans à 70 ans qui continuent de faire l’amour ou de se masturberrégulièrement vivent plus vieux, en meilleure santé et plus heureux! », insiste Yvon Dallaire. Cela s’expliquerait de façon physiologique, mais aussi psychologique parce que le corps continue d’avoir du plaisir.
Concernant les produits comme le Viagra, il faut savoir qu’ils fonctionnent mieux avec les hommes qui ont des difficultés érectiles dont l’origine est d’ordre psychologique. Le Viagra peut être fort utile et facilite bien sûr l’érection. Mais cela amène surtout l’homme à se sentir moins tendu et moins axé sur la performance. Il peut alors se laisser aller davantage, ce qui facilite les érections.
Avant de se tourner vers le Viagra, l’homme pourrait apprivoiser l’idée que ses érections sont désormais plus longues à obtenir, qu’il lui faut plus de stimulation, et qu’il n’est plus obligé d’atteindre l’orgasme à tout coup. Accepter cela minimise l’anxiété qui est à la base de la majorité des difficultés érectiles d’ordre psychologique. Et le plaisir peut revenir au rendez-vous.

Connaissez-vous les vertus du miel pour la santé ?

Miel




Nom commun : miel
POURQUOI METTRE LE MIEL AU MENU?
  • Au petit-déjeuner, un bol de yogourt avec des fruits frais et une cuillerée de miel est un pur délice.
  • Un rayon gorgé de miel constitue une gâterie occasionnelle irrésistible – et saine - pour les enfants.
  • Grâce aux variétés offertes, il offre une infinité de saveurs aux plats cuisinés.
  • C’est une source alimentaire d’antioxydants, surtout de flavonoïdes.
  • C’est un produit entièrement naturel, n’ayant subi que peu ou pas de transformation.

Profil santé

Le miel est une substance sucrée fabriquée par les abeilles à l’aide du nectar des fleurs. Composé à plus de 80 % de glucides, c’est un aliment riche en énergie et relativement pur. En fait, on y retrouve principalement deux sucres : le fructose et le glucose, deux sucres simples qui ne nécessitent aucune digestion et qui sont facilement et directement assimilés par le corps. Le miel contient également une faible quantité de potassium, de même que des traces de quelques autres nutriments.

Principes actifs et propriétés

Effet prébiotique. Les prébiotiques sont des glucides non assimilables par notre organisme qui jouent un rôle dans la balance de la microflore intestinale. Le miel aurait possiblement un effet prébiotique sur le corps humain en améliorant la croissance, l’activité et la viabilité desbifidobactéries et des lactobacilles de la microflore intestinale, des bactéries importantes pour une bonne santé. Cet effet a été observé in vitro en utilisant un système de fermentation avec des bactéries fécales. L’effet prébiotique du miel serait en grande partie attribuable aux oligosaccharides, des sucres de faible poids moléculaire1.
Flavonoïdes. Le miel est une source alimentaire d’antioxydants2. La majorité de ces antioxydants sont des flavonoïdes. Ces derniers interagissent dans la neutralisation des radicaux libres du corps, permettant ainsi de prévenir l'apparition des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et decertaines maladies neurodégénératives. La quantité et le type de flavonoïdes trouvés dans le miel varient selon la source florale3. Règle générale, les miels les plus foncés, comme ceux issus du tournesol et du sarrasin, contiennent des quantités de flavonoïdes supérieures aux miels plus pâles4, ainsi qu’une plus grande capacité antioxydante5. D’ailleurs, pour une même quantité, le miel possède un pouvoir antioxydant équivalent à celui de la majorité des fruits et légumes2,5. Toutefois, l’assimilation de ces flavonoïdes par le corps humain ayant été très peu étudiée d’autres recherches sont nécessaires.
Attention aux dents!
Comme tous les produits contenant des glucides, le miel a un pouvoir cariogène important. En effet, il peut causer des caries dentaires au même titre que le cola ou le sucre blanc. Par contre, contrairement à ce dernier, le miel cause, en plus des caries, de l’érosion sur l’émail, ce qui augmente la sensibilité des dents et le risque de caries12. Il est donc primordial d’avoir une bonne hygiène dentaire après avoir consommé du miel. Mais une bonne hygiène dentaire n’est-elle pas importante en tout temps?
Cancer. Peu d’études se sont penchées sur l’impact de la consommation de miel en relation avec lecancer. Des chercheurs ont toutefois démontré, à la suite d’une étude réalisée sur des cellules, que la consommation de miel fournirait une protection contre le cancer du sein6. Cette protection serait attribuable au pouvoir antioxydant du miel, donc à sa teneur en flavonoïdes. Les miels foncés seraient donc plus efficaces que les miels pâles. Malgré ces résultats très encourageants, de tels effets n’ont pas encore été démontrés chez l’humain. Il faut toutefois noter qu’une étude observatoire menée auprès de plus de 5 000 femmes révèle l’existence d’un lien direct entre une diète riche en aliments sucrés et en sucre (incluant le miel) et l’augmentation des risques de cancer du sein7. Il convient par contre de souligner que cette étude ne permettait pas de différencier l’impact de chacune des sources de glucides, ce qui empêche de tirer des conclusions sur le rôle du miel seul. Les flavonoïdes contenus dans le miel ont également fait l’objet d’études. Ces antioxydants sont reconnus comme étant très efficaces pour désactiver les molécules oxydées naturellement dans l’organisme, par exemple les radicaux libres. Ces molécules étant impliquées dans les processus d’endommagement de l’ADN et dans la croissance des tumeurs cancéreuses, leur inactivation ralentirait ces phénomènes et donc la prolifération des cellules cancéreuses. D’ailleurs, une étude de cohorte menée en Finlande auprès de 10 000 hommes et femmes durant plus de 20 ans a démontré qu’une consommation élevée de flavonoïdes permettrait de réduire l’incidence du cancer du poumon8.
Effet antibactérien. Certaines caractéristiques du miel tel son bas pH, sa grande viscosité qui limite la dissolution d’oxygène et sa faible concentration en protéines lui confèrent un effet antibactérien important9. D’ailleurs, la possibilité de prévenir et de traiter certaines affections gastro-intestinales mineures comme de l’inflammation ou un ulcère gastrique par une administration orale de miel n’est pas exclue. En effet, ce dernier diminuerait l’adhérence des cellules bactériennes aux cellules épithéliales de l’intestin ce qui empêcherait les bactéries de se fixer10 et de proliférer, en plus de mettre à profit ses propriétés anti-inflammatoires. Toutefois, aucune étude évaluant le potentiel thérapeutique du miel comme antibactérien n’a été réalisée jusqu’à aujourd’hui.

Autres propriétés

Le miel est-il antioxydant?
Donnée non disponible.
Le miel est-il acidifiant?
Non. Le miel est plutôt alcalinisant. L’indice PRAL du miel est de –0,3/100 g.
Le miel a-t-il une charge glycémique élevée?
Modérément. La charge glycémique de 25 g de miel est de 18.

Nutriments les plus importants

Dans une portion de 15 ml de miel, aucun nutriment ne rencontre les critères pour être considéré comme une source, une bonne source ou une excellente source.
Que vaut une « portion » de miel?
Poids/volume
Miel, 15 ml (1 c. à table)                   
Calories
65
Protéines
0,1 g
Glucides
17,7 g
Lipides
0,0 g
Fibres alimentaires                      
0,0 g
Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2005.

Précautions

Le miel est le seul aliment connu au Canada pouvant être à l’origine du botulisme infantile. Le botulisme infantile est une maladie rare causée par l’ingestion de spores provenant de la bactérieClostridium botulinum. Parce que la flore microbienne intestinale d’un enfant de moins d’un an est immature, elle ne lui permet pas une digestion suffisamment rapide de ces spores pour en empêcher la germination. Cette germination dans l’intestin permet la production d’une neurotoxine qui cause divers symptômes pouvant aller jusqu’à la mort de l’enfant11. Les spores de Clostridium botulinumsont probablement transportées par les abeilles qui seraient en contact avec elles dans l’air, la poussière et le sol. Malheureusement, le traitement de pasteurisation appliqué au miel ne permet pas leur destruction et ne prévient donc pas les cas de botulisme infantile. Conséquemment, Santé Canada, recommande de ne pas donner de miel aux nourrissons de moins d’un an.
Choisir un miel pasteurisé ou pas?
La pasteurisation du miel est une décision d’ordre commercial et non une décision liée à la qualité microbienne du produit. Selon le Canadian Honey Council, cette opération de chauffage permet d’agir sur deux phénomènes de détérioration du miel : la cristallisation et lafermentation. La pasteurisation réalisée sur le miel permet de réduire les risques de cristallisation du précieux liquide en brisant ses cristaux naturels. Elle détruit également ses levures tolérantes au sucre. Lorsque l’humidité est trop élevée, ces levures peuvent croître et causer la fermentation. La pasteurisation permet donc d’éviter ces deux problèmes et d’assurer une conservation plus optimale du produit.
La pasteurisation ne diminue d’aucune façon la qualité nutritionnelle du miel, car les flavonoïdes que l’on y retrouve sont stables à de hautes températures, donc encore actifs après le traitement de chaleur.
Le miel et l’alcool font bon ménage
La consommation simultanée de miel et d’alcool permet de diminuer les effets de ce dernier. Une étude réalisée en 2005 chez de jeunes hommes en santé13 révèle que la consommation concomitante d’alcool et de miel augmenterait la vitesse de disparition de l’éthanol dans le sang par une augmentation de son taux d’élimination de près de 30 %. Cette élimination plus rapide de l’éthanol permettrait de diminuer le temps d’intoxication du corps humain, soit le temps requis pour atteindre une valeur nulle d’alcool dans le sang, mais surtout permettrait de diminuer l’intensité des symptômes causés par cette intoxication d’environ 5 %. Reste que la modération a bien meilleur goût!
Miel
Section Profil santé
Recherche et Rédaction
 : Caroline Lavoie, M.Sc., Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval
Collaboration :
 Hélène Gagnon, étudiante en nutrition, Université Laval
Révision scientifique
 : Louise Corneau, Dt.P., M.Sc., Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval
(avril 2006)

Le miel au fil du temps


Le miel fait partie de ces aliments dont on ne peut imaginer qu’ils n’aient toujours existé. Bien avant que l’être humain ne maîtrise la fabrication d’outils ou la construction de ruches, il récoltait le miel dans la nature, habituellement dans les troncs creux, mais aussi sous des roches moussues, voire dans de petites fosses creusées à même le sol. Cet aliment a accompagné les plus anciennes civilisations dans leur évolution et, de tout temps, on lui a rattaché une riche symbolique, dont celle d’être la substance des dieux. Sumériens et Babyloniens s’en servaient dans leurs rituels religieux, tandis que les Égyptiens en embaumaient leurs morts. Pour les Hébreux, la terre promise était celle où coulaient le lait et le miel.
Le terme « miel », qui est apparu dans la langue au Xe siècle, vient du latin mel.
Cher, le miel de jujubier!
Il en va des miels comme des parfums. Leur prix peut varier considérablement selon leur lieu de production, les propriétés qu’on leur attribue, le type d’abeille productrice, la plante butinée et l’abondance de la récolte. Ainsi, en France, le miel du sapin des Vosges est considéré comme le nec plus ultra. Mais le miel le plus cher au monde serait celui du jujubier sauvage, produit au Yémen. L’engouement qu’il suscite tiendrait à ses propriétés aphrodisiaques et à sa rareté.
Selon les cultures, le miel est élixir de longue vie, aliment des aliments, boisson des boissons, médicament des médicaments, et on lui a prêté de nombreuses propriétés médicinales. On s’en servait également pour conserver les aliments. C’est ainsi qu’au Ve siècle, l’historien Hérodote écrit que les Grecs allant chasser le faisan, dans ce qui est l’actuelle Géorgie, les immergeaient dans des amphores remplies de miel pour le voyage de retour.
L’abeille, qui est apparue sur Terre il y a 80 millions d’années, était tout aussi vénérée que le miel qu’elle fabrique : « messagère des dieux », « acolyte de la Grande Déesse », « insecte qui côtoie Dieu », « lumière solaire », aucun qualificatif n’était excessif pour décrire cet insecte qui appartient à la famille des apidés et dont l’espèce la plus répandue en apiculture est Apis mellifera, pour laquelle on connaît quatre principales races et de nombreux écotypes locaux.
Toutefois, l’abeille domestique n’est pas la seule à produire du miel. En Amérique, avant son introduction par les colons européens au XVIIe siècle, les Indiens d’Amérique du Sud élevaient à cette fin la petite mélipone (Meliponis spp.), qui se caractérise par son absence de dard et par la saveur particulière de son miel.
On peut trouver aujourd’hui des dizaines de variétés de miel. Si les plus connus sont à base d’acacia, de trèfle, de luzerne, de fleurs sauvages, de bleuet (myrtille), de verge d’or, de pommier ou de sarrasin, les produits de spécialité se multiplient : tilleul, baie de sabal, thym, lavande, romarin, sapin des Vosges, aster, avocatier, sauge, ronce, framboisier, canola, canneberge, coton, pissenlit, eucalyptus, menthe, citrouille, romarin, carthame, soya, vinaigrier, tournesol, oranger, châtaignier, etc.

Usages culinaires


Dans de nombreux pays, l’appellation « miel » est réglementée : il s’agit d’un aliment entièrement naturel, auquel on ne doit rien ajouter, ni additifs, ni conservateurs, ni sirop, etc. Au Canada, l’étiquette doit porter le nom du pays de production, la qualité (Canada no 1, 2 ou 3) et l’origine florale (trèfle, fleurs sauvages, sarrasin, etc.).
Bien choisir

Remarque : la cristallisation du miel n’est pas un indice de détérioration. De nombreux facteurs peuvent entraîner ce phénomène. Pour lui redonner sa fluidité, il suffit de le chauffer à petit feu, ce qui aura pour effet de faire « fondre » les cristaux.

Apprêts culinaires

Le miel peut remplacer le sucre dans toutes les préparations culinaires. Voici quelques suggestions :
  • dans les préparations à pain, à gâteaux, à muffins, à crêpes, à gaufres, etc.;
  • dans les boissons frappées, les infusions, le café, le thé, etc.;
  • dans les céréales du matin, ou sur du yogourt garni de fruits frais;
  • dans les salades et les compotes de fruits;
  • dans les sorbets, les glaces, le yogourt glacé;
  • ajouter une cuillerée de miel dans les sauces à trempettes ou marinades;
  • en ajouter aux vinaigrettes. Servir, par exemple, une sauce au vinaigre balsamique, huile d’olive et moutarde sur une salade de cresson d’eau, de fines tranches d’oignon doux et de quartiers d’orange.
  • Salade orientale : mélanger de jeunes épinards avec une julienne de radis blanc et de carottes, et des fèves germées. Arroser d’une vinaigrette composée d’huile, de vinaigre de riz et de miel, et garnie de graines de sésame rôties à sec, de gingembre et d’ail râpés, et, si désiré, de piment fort.
  • Mélanger des noix, des noisettes ou autres oléagineux avec du miel, un peu de beurre, de la cannelle et du zeste d’orange, et faire rôtir au four.
  • Glacer des petits oignons, des rondelles de carottes, des lanières de poivron, etc., en les faisant d’abord revenir dans du beurre ou de l’huile jusqu’à ce qu’ils soient tendres, et en ajoutant ensuite du miel et un peu de vinaigre. Finir la cuisson à feu fort en remuant bien.
  • Ou sauter des légumes (chou chinois, carotte, oignon vert, pois mange-tout, champignon shiitake) dans l’huile de sésame; quand ils sont cuits, mais encore fermes, ajouter de la sauce soya additionnée de miel.
  • Faire griller du maïs sucré et le napper d’un mélange de beurre ramolli (125 ml) et de miel (75 ml) assaisonné de poudre de piment fort. Servir avec des quartiers de lime.
  • Couper en cubes la chair d’une courge cuite, mettre dans un plat à gratiner. Mélanger du miel (60 ml) et des noix hachées (60 ml) avec quelques cuillerées de beurre et de raisins secs, verser sur la courge et cuire 10 à 15 minutes dans un four réglé à 240 °C (465 °F).
  • Cuire des panais dans l’eau, égoutter, couper en bâtonnets et déposer dans un plat à gratiner. Napper d’un mélange en parts égales d’eau et de miel et cuire une dizaine de minutes dans un four réglé à 175 °C (350 °F).
  • Faire griller au four ou au barbecue des légumes (pommes de terre, poivrons rouges et verts, courgettes, aubergines et oignons) en les enduisant de miel allongé d’un peu de vin blanc et assaisonné d’ail émincé et de thym.
  • Ajouter une ou deux cuillerées de miel à un bortsch, un gaspacho, une soupe à la courge ou à la carotte, ou une soupe froide aux fruits.
  • Hommos au miel, à l’ail et au cumin : passer au mélangeur des pois chiches (cuits) avec du jus de citron, du miel, de l’ail, du cumin en poudre, du piment de Cayenne et de la coriandre ou du persil haché. Servir avec du pain pita.
  • Salsa à la canneberge et à l’orange : passer au robot culinaire des canneberges avec une orange, du zeste d’orange, du piment fort, du gingembre, de la coriandre et du persil. Ajouter du concentré de jus d’orange et du miel, mélanger. Servir avec la volaille de son choix.
  • Chutney aux tomates : presser des tomates pour enlever le plus de jus possible. Réserver le jus pour un autre usage. Couper les tomates en dés et mettre ces derniers à cuire environ une heure à feu doux avec du miel, du basilic et du clou de girofle. Refroidir avant de servir.
  • Mélanger environ 175 ml de beurre d’arachide sans sucre avec 125 ml de miel et 1 c. à thé de cannelle. Servir en tartinade sur du pain.
  • Poisson grillé à la sauce au miel : mélanger en parts égales eau, jus de citron et vin blanc et mettre sur le feu; ajouter un peu de fécule de maïs, de l’ail haché, du zeste de citron et les herbes de son choix (estragon, thym, persil, basilic) et cuire jusqu’à ce que la sauce épaississe. Réserver au chaud. Griller des filets de poisson et servir avec la sauce.
  • Faire revenir des poitrines de poulet dans l’huile et réserver au chaud. Faire revenir de l’ail et de l’oignon, ajouter une boîte de tomates concassées, du vin blanc (environ 125 ml), du miel (environ 90 ml), du thym et de l’estragon, et mijoter une quinzaine de minutes. Ajouter le poulet et des olives noires dénoyautées à la sauce, cuire quelques minutes et servir.
  • Tajine de volaille ou de poisson : faire brunir les morceaux de volaille ou de poisson, les mettre dans un plat à tajine (ou un autre plat en terre cuite), napper de miel (environ 60 ml) et de jus d’un citron, ajouter de l’oignon et de l’ail émincés, un bâtonnet de cannelle et du curcuma. Recouvrir d’abricots séchés préalablement trempés dans de l’eau, couvrir et mettre deux heures dans un four réglé à 175 °C (350 °F). Servir sur du riz.

Conservation


Réfrigérateur :
 le miel non pasteurisé devrait être conservé à environ 10 °C, voire au réfrigérateur, car il est plus susceptible de fermenter.Température ambiante :
 18 °C à 24 °C, un an ou deux. Le miel peut être gardé à des températures plus élevées pendant de courtes périodes, mais en cas de chaleur prolongée, il est préférable de le mettre au réfrigérateur. Éviter surtout de le garder près d’une source de chaleur et veiller à ce que le contenant soit toujours bien fermé.

L’échelle de somnolence d’Epworth


Lorsque vous vous retrouvez dans les situations décrites ci-dessous,
quelles sont les probabilités que vous somnoliez ou que vous vous endormiez
(pas simplement que vous ressentiez de la fatigue)?
Si vous ne vous êtes pas retrouvé récemment dans ces situations, essayez d’imaginer comment vous auriez réagi.
1. Vous êtes assis et vous lisez.
2. Vous regardez la télévision.
3. Vous êtes assis, inactif, dans un lieu public (salle de réunion, cinéma, salle de cours, etc.).
4. Vous êtes passager d’une voiture ou d’un autobus qui roule depuis une heure sans faire d’arrêt.
5. Vous vous étendez pour vous reposer l’après-midi lorsqu’il vous est possible de le faire.
6. Vous êtes assis et vous bavardez avec quelqu’un.
7. Vous êtes assis tranquillement après avoir pris votre repas du midi, sans consommer d’alcool.

8. Vous êtes au volant d’une voiture immobilisée durant quelques minutes dans un embouteillage.









La vue après 45 ans


Cataracte, glaucome, presbytie… Les troubles de la vue sont monnaie courante après l’âge de 45 ans. Ils sont une conséquence directe de l’allongement de l’espérance de vie : certains organes, comme l’œil, fonctionnent de manière optimale entre 10 et 15 ans, puis déclinent inévitablement d’années en années. Retour sur les différents problèmes de vue liés à l’âge et les moyens d’y faire face.


La presbytie

Les personnes de plus de 45 ans doivent s’y résoudre avec regret : passé cet âge, il n’est en général plus possible de lire confortablement sans correction. On appelle cela la presbytie. Tout le monde est un jour destiné à connaître cet inconfort, car la presbytie n’est pas une maladie : c’est un vieillissement normal de l’œil et de ses composants.  On estime qu’elle concerne 40% de la population française et 30% de la population québécoise, conséquence logique du vieillissement de la population. Selon les régions du globe, le début de la presbytie varie entre 35 et 50 ans.
Les symptômes
Les premiers symptômes de la presbytie sont souvent ressentis aux alentours de 40 ans, à l’occasion d’une lecture où l’éclairage est insuffisant. Par la suite, la sensation d’une gêne visuelle de près et le besoin de « forcer » la lecture sont caractéristiques. Le presbyte a souvent tendance à éloigner son livre ou journal, et c’est sans doute le symptôme le plus révélateur.
Ainsi, à 45 ans, on est généralement incapable de voir distinctement à moins de 30 cm, et cette distance passe à un mètre à l’âge de 60 ans. Ce déclin progressif est d’autant plus rapide que l’on évolue dans un environnement qui exige beaucoup d’activité visuelle (lecture, écriture, écrans…).
Les causes
CataracteL’œil est un organe complexe qui permet d’obtenir une image de l’environnement qui nous entoure. Que l’on regarde de près ou de loin, l’image nous apparaît toujours nette, et ce grâce à une lentille naturelle que l’on appelle lecristallin. Situé derrière la pupille, le cristallin permet la mise au point de l’image, comme le fait l’autofocus d’un appareil photo. Lorsqu’on regarde au loin, le cristallin s’étire sous l’effet du relâchement des muscles ciliaires qui le soutiennent. En revanche, lorsque l’on regarde un objet de près, ces muscles se contractent pour gonfler le cristallin. Ce reflexe naturel se nomme l’accommodation ; il n’est pas perceptible par l’homme.
Plus les années passent, plus les muscles ciliaires perdent en élasticité. Après 45 ans, les effets de cette transformation commencent à se faire ressentir. Les muscles ciliaires se contractant moins, le cristallin est moins bombé et la mise au point n’est plus optimale. C’est ainsi que la vision de près devient floue. Parallèlement, le cristallin se sclérose et durcit. Son grossissement (20 µm par an) rend la contraction plus difficile et ne permet plus au cristallin de « désaccomoder » efficacement.
Comment la prévenir ?
Il n’existe aucun moyen de prévenir la presbytie car elle est inéluctable. Après une évolution progressive, elle se stabilise vers 65 ans. Le presbyte doit donc changer ses lunettes tous les 2 ou 3 ans, offrant ainsi l’opportunité de dépister précocement une autre affection oculaire, comme la cataracte ou le glaucome.

La cataracte

La cataracte est aussi un trouble de la vision lié à l’âge qui touche le cristallin. Avec le temps, il perd de sa transparence et les rayons lumineux parviennent moins bien à la rétine. Cette opacification semble due aux radicaux libres, des substances produites par l’organisme contribuant au vieillissement.
Les symptômes
CataracteLorsque les symptômes de la cataracte apparaissent, celles-ci est déjà avancée :
  • Une vue qui paraît de plus en plus embrouillée.
  • Une vision double ou un éblouissement plus facile en présence de lumières vives.
  • Une perception fade et moins vive des couleurs.
  • Une vision voilée. Les objets nous apparaissent comme s’ils étaient derrière un voile blanc.
Il faut noter que la cataracte est indolore. La majorité des personnes de plus de 65 ans souffrent d'un début de cataracte. Généralement, elle n’occasionne alors pas de gêne visuelle trop importante mais elle tend à s’aggraver avec l’âge. Après 75 ans, les deux tiers de la population ont une cataracte qui nuit à leur vision.
Comment la prévenir ?
La cataracte est un phénomène naturel qui accompagne le vieillissement mais certaines mesures permettent de ralentir leur développement :
  • Ne pas fumer.
  • Protéger ses yeux du soleil. Il est important de porter un chapeau et des lunettes de soleil assurant une protection contre les rayons UVA et UVB.
  • Manger suffisamment de fruits et de légumes. Les antioxydants empêchent les réactions en chaîne néfastes provoquées par les radicaux libres, en cause dans la cataracte.
  • Consommer de la lutéine. Antioxydant puissant, on la retrouve dans les légumes verts comme le chou, l’épinard et le brocoli. Une consommation d’au moins 6 mg par jour réduirait de 20% à 50% le risque d’opération de la cataracte. Consulter la fiche Lutéine pour en connaître les meilleures sources.
  • Contrôler sa glycémie en cas de diabète. Les personnes diabétiques doivent suivre de près leur glycémie, leur pression sanguine et leur taux de cholestérol afin de prévenir les troubles oculaires. Voir à ce sujet la fiche Complications du diabète.
Et la guérir ?
Lorsque la cataracte commence à se former et que les symptômes ne sont pas trop incommodants, la vision peut être améliorée par des mesures simples :
  • Porter des lunettes avec des verres antireflet pour atténuer l’éblouissement ;
  • Avoir une prescription de lentilles adéquate : la vision est souvent modifiée au fur et à mesure que la cataracte progresse; si c’est votre cas, consultez un optométriste afin qu’il ajuste les lentilles de vos lunettes ou de vos verres de contact ;
  • S’assurer d’avoir un éclairage suffisant pour mener ses activités d’intérieur.
Aucun traitement ne peut restaurer la transparence d’un cristallin opacifié. Lorsque la cataracte est à un stade plus avancé, au point d’altérer la qualité de vie, la seule option thérapeutique consiste en l’ablation chirurgicale du contenu du cristallin et son remplacement par une lentille malléable synthétique. Couramment pratiquée, cette intervention améliore nettement la vision chez plus de 90 % des gens.

Le glaucome

CataracteLe glaucome est une maladie de l’œil qui touche 10% des personnes âgées de plus de 70 ans. C'est la deuxième cause de cécité dans le monde après la cataracte. Cependant, contrairement à celle-ci, il n’existe pas de traitement curatif contre le glaucome.  L’acuité visuelle perdue en raison d’un glaucome ne peut donc être retrouvée.
Les symptômes
Bien souvent, les personnes atteintes d’un glaucome sont sans symptômes durant une vingtaine d’années. Puis la vue périphérique apparaît embrouillée (les deux yeux sont atteints). Parfois, des douleurs oculaires et des maux de tête peuvent survenir. Comme la maladie progresse, il faut consulter au plus vite, sous peine de voir apparaître l’ultime symptôme : la cécité.
Il existe un autre type de glaucome, appelé « à angle fermé » mais celui-ci arrive beaucoup plus rarement. Il se caractérise par une douleur oculaire très forte et une vision soudainement floue. En général, la crise n’atteint qu’un œil. Dans ce cas, il est impératif de se rendre à l’hôpital le plus proche.

Les causes
GlaucomeLe glaucome est la conséquence de dommages au nerf optique. La plupart du temps, il survient à la suite de l’élévation de la pression à l’intérieur de l’œil (pression intraoculaire). En situation normale, celle-ci n’excède jamais 21 mmHg.
Toutefois, il peut arriver que la pression dans l’œil soit normale et qu’un glaucome survienne malgré tout. On pense que cela est causé par un moins bon apport sanguin vers le nerf optique, qui serait du à l’athérosclérose.
Pourquoi la pression monte-t-elle?

À l'intérieur de l'œil, entre la cornée et l’iris, se trouve un espace appelé chambre antérieure (cliquez sur le schéma interactif ci-dessus). Cet espace est rempli d’un liquide appelé « humeur aqueuse ». Ce liquide transparent exerce plusieurs fonctions : il maintient la pression intraoculaire, donne sa forme au globe oculaire et nourrit le cristallin. L’humeur aqueuse est constamment renouvelée et circule dans l’œil.
En cas de glaucome, une diminution de l’excrétion de l’humeur aqueuse par sa voie de sortie se produit. L’excrétion du liquide est ralentie de façon progressive (ou bloqué dans le cas d’un glaucome à angle fermé) et la pression augmente petit à petit. Le nerf optique est alors affecté, rendant certaines régions de la rétine insensibles à la lumière.
Comment la prévenir ?
Les personnes âgées de plus de 40 ans ont tout intérêt à subir un examen complet de la vue tous les 2 ou 3 ans. Plus le glaucome est dépisté tôt, moins les pertes visuelles seront grandes. Il n’y a pas de recette miracle pour éviter le glaucome : adopter de saines habitudes de vie, maintenir un poids santé et une pression artérielle normale (Pour plus de détails, lire la fiche Glaucome).

La dégénérescence maculaire

Bien qu’il existe une forme héréditaire de cette maladie, la dégénérescence maculaire touche surtout les personnes âgées de plus de 55 ans. On la désigne alors par les initiales DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age). Environ 1 personne sur 7 âgée de 55 ans à 64 ans en est atteinte, et 1 sur 3 chez les plus de 75 ans. La dégénérescence maculaire entraîne une perte progressive et parfois importante de la vision centrale, qui devient de plus en plus floue.
Les symptômes
Grille de AmslerD’abord asymptomatique, la maladie évolue progressivement jusqu’à donner des symptômes caractéristiques, mais n’occasionne jamais de douleur.
  • Une vision centrale de plus en plus floue, qui se remarque d’abord à la lecture.
  • Une distorsion possible des lignes droites de près comme de loin.
  • Une adaptation lente après un éblouissement par une lumière vive.
  • Une perception altérée des couleurs, qui paraissent plus ternes.
Au stade le plus avancé, une petite tache sombre au centre du champ visuel et une difficulté à reconnaître les visages surviennent. La dégénérescence maculaire se détecte grâce au test de la grille d’Amsler. Il vous est possible de le faire de chez vous en cliquant sur l’image ci-dessus et en suivant les instructions. Il s’agit d’un tableau quadrillé au centre duquel se trouve un point, que l’on doit fixer. Si les lignes paraissent floues ou déformées ou que le point central est remplacé par un trou blanc, c’est un signe de dégénérescence maculaire liée à l'âge.
Les causes
La macula est une petite zone située au centre de la rétine qui permet la vision centrale ; c’est l’endroit où l’acuité visuelle est la plus précise. Les personnes touchées par une DMLA ont de petites lésions jaunâtres dans leur macula, qu’on appelle des druses. Ils sont formés du fait d’une mauvaise élimination des pigments visuels. Ceux-ci sont censés se renouveler constamment mais chez les personnes atteintes, ils s’accumulent dans la macula, empêchant les vaisseaux sanguins d’irriguer la zone. La vue centrale est donc altérée.
Chez 1 personne sur 10, la dégénérescence s’aggrave. De nouveaux vaisseaux sanguins se forment sous la rétine et du sang peut s’échapper et endommager davantage la macula. La perte de vision est alors très rapide et peut être définitive si ce symptômes n’est pas traité à temps.
Comment la prévenir
Malheureusement, les dommages déjà causés à la macula sont la plupart du temps irréversibles. C’est pourquoi il est important de détecter la dégénérescence maculaire le plus tôt possible. Ainsi, cela permet de préserver un maximum de vision.
Il est également possible de la prévenir :
  • Ne pas fumer. Les fumeurs courent de 2 à 3 fois plsu de risques d’être un jour atteint de cette afection.
  • Faire de l’exercice physique. Il améliore et protège la santé cardiovasculaire, ce qui permet de prévenir la dégénérescence maculaire.
  • Manger des aliments riches en antioxydants. . Les antioxydants, présents dans les fruits et légumes frais, protégeraient la rétine. Les légumes vert foncé (brocoli, épinards, chou vert…), riches en lutéine, sont particulièrement bénéfiques.
  • Ne pas négliger les oméga-3. Ces acides gras, que l’on retrouve surtout dans les poissons d’eau froide, pourraient réduire le risque de DMLA.
  • Limiter les gras saturés. Ces acides gras (beurre, crème, graisse de canard, saindoux…) contribuent à la formation de plaques de lipides sur la paroi des artères.
  • Éviter le plus possible de manger des aliments qui sont passés sur le gril, puisqu’ils ont un effet pro-oxydant.

Il n’est pas toujours facile de vivre avec tous ces problèmes oculaires. Certains causent même d’irréparables dégâts. C’est pourquoi il est important de ne pas négliger un trouble débutant, et de consulter un ophtalmologiste le plus rapidement possible. Passé 40 ans et même sans symptômes, des visites tous les 2 ou 3 ans sont indispensables.

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