mardi 26 juillet 2011

On a fait pousser une dent de souris dans un rein…

En faisant pousser une dent de souris à partir de cellules embryonnaires, implantées dans un rein de souris, une équipe japonaise peaufine sa technique qui permettrait de créer un jour des organes de remplacement.

Takashi Tsuji, professeur de l'université de Tokyo, et son équipe avaient déjà réussi à cultiver des dents au laboratoire avant de les transplanter avec succès dans la mâchoire d’une souris. Les nouvelles dents, qui ont poussé naturellement dans la gencive, s’avéraient parfaitement fonctionnelles, bien ancrées dans l’os et correctement innervées et vascularisées. Les chercheurs japonais viennent de récidiver avec une méthode qui offre des taux de croissance beaucoup plus rapides, mais où la dent pousse dans un rein... Le moyen mis en œuvre se traduit par « un gain d'environ 10 jours » par rapport aux techniques antérieures, a affirmé Takashi Tsuji, ce qui, chez une souris, est énorme…
« Il s'agit de notre première étape vers l'objectif de régénérer des organes capables de remplacer ceux qui sont endommagés ou perdus, a-t-il ajouté. Nous n'en sommes pas encore au point où cette technique peut être utilisée sur l'Homme, nous venons juste de terminer notre première étape. »
L'équipe de recherche, qui comprend des scientifiques de l'université médicale et dentaire de Tokyo et de l'université de Tohoku, a développé une sorte de germe de dent à partir de cellules prélevées sur un embryon (environ 50.000) et comprenant des cellules épithéliales (formant ensuite l’épithélium) et mésenchymateuses (qui deviendront l’os et le tissu conjonctif).
La structure en plastique ayant servi de moule; La barre blanche en bas à droite mesure un demi-millimètre.
La structure en plastique ayant servi de moule. La barre blanche en bas à droite mesure un demi-millimètre. © PlosOne/Takashi Tsuji et al.
Un organe vraiment fonctionnel
L’ensemble des cellules se sont mises à croître et les chercheurs ont ensuite installé ce germe dans une petite structure en plastique, servant de moule pour donner la bonne forme et la bonne taille. Le tout a été implanté dans le rein d'une souris, juste sous la capsule qui entoure l’organe, pour assurer la croissance. Lorsque la dent a été suffisamment développée, elle a été transplantée dans la gencive d'une autre souris, confirmant qu'elle pouvait s'adapter à l'environnement buccal, se connecter à des nerfs et des vaisseaux sanguins, comme si c'était une dent naturelle. La souris peut ressentir la douleur et la stimulation car cette dent rapportée réagit comme une autre, ont souligné les scientifiques.
La technique mise en œuvre est lourde, contraignant à passer par l’injection dans un rein. Pourra-t-elle un jour être simplifiée et appliquée en médecine humaine ? Les chercheurs l’espèrent, estimant qu’elle pourra être utilisée pour développer des organes pleinement fonctionnels susceptibles de remplacer des parties corporelles perdues ou endommagées à la suite des maladies, de blessures ou à cause du vieillissement.

jeudi 14 juillet 2011

Vaccin contre le cancer du col de l’utérus : le Gardasil remis en cause

Alors que le Gardasil, un des deux vaccins contre le cancer du col de l’utérus, disponible en France depuis novembre 2006, est décrié par un collectif de médecins réunionnais, les premières demandes d’indemnisation voient le jour.

Les attaques fusent de toutes parts. Dans une lettre ouverte daté du 2 juillet au Ministre de la Santé Xavier Bertrand, c’est le collectif réunionnais Méd’Océan qui s’interroge sur l’efficacité du Gardasil, un des deux vaccins contre le cancer du col de l’utérus disponibles en France commercialisé par Sanofi Pasteur MSD.
Dans cette lettre, le docteur Philippe de Chazournes, président de Méd’Océan, explique que les deux informations clés permettant d’apprécier l’efficacité du vaccin n’ont jamais démontré une activité bénéfique du Gardasil : le taux d’efficacité du vaccin contre les lésions de haut grade dues à tous les papillomavirus humains (HPV, virus responsable du cancer du col de l’utérus) dans la population « en intention de traiter » (porteuse ou non du virus), n’aurait pas été démontré, et le taux d’efficacité dans la population « per protocole » (vaccinée avant d’avoir été en contact avec le virus), ne serait pas significatif.
Une récente étude australienne annonçait pourtant le bénéfice de la vaccination. Une étude « écologique » ou « observationnelle », qui « constitue un faible niveau de preuve » contre-attaque le docteur de Chazournes dans sa lettre à Xavier Bertrand.

Le cancer du col de l'utérus est dû à des infections par des papillomavirus humains (HPV), transmis par voie sexuelle. © AJC1, Flickr, CC by Nc 2.0
Demandes d’indemnisation après de gros effets secondaires
Par ailleurs, deux jeunes filles ont effectué des demandes d’indemnisation à la Commission régionale de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux (CRCI) de Lyon. Suite à des injections de Gardasil, les jeunes filles ont été victimes de violentes douleurs au ventre et à la tête ainsi que de paralysies des membres.
Face au risque potentiel de survenue de maladies auto-immunes (comme des démyélinisations aiguës centrales) et à celui lié à une exposition pendant la grossesse, le Gardasil fait l'objet d’une mesure de surveillance renforcée par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Néanmoins, aucun signe particulier n'a été relevé au cours de vaccinations de femmes enceintes et aucun lien de causalité ne peut être établi entre les cas de maladies auto-immunes et la vaccination. D'autre part, le nombre de cas de maladies auto-immunes déclarés après la vaccination est inférieur à celui attendu dans la population générale en l'absence de vaccination. Dans son troisième bilan du plan de gestion des risques daté du 12 juillet 2011, l'Afssaps conclut que le rapport bénéfice/risque du Gardasil reste favorable.

Le cancer du col de l'utérus, responsable de 1.000 décès par an en France
La vaccination contre certains types de HPV (les types 16 et 18, les plus fréquents et retrouvés dans plus de 70% des cancers du col de l'utérus et les types 6 et 11, responsables de lésions bénignes) constitue un moyen complémentaire de lutter contre les infections à papillomavirus. Elle est proposée aux adolescentes de 14 ans et aux jeunes filles âgées de 15 à 23 ans dans l'année suivant leur première relation sexuelle. En France, deux vaccins sont disponibles : le Gardasil et le Cervarix.
D'après l'Institut national du cancer, le cancer du col de l'utérus est responsable de plus de 1.000 décès par an en France. Seul moyen pour prévenir les lésions précancéreuses et cancéreuses : le dépistage. Un frottis cervico-utérin de dépistage est recommandé tous les trois ans à toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans, vaccinées ou non.

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