lundi 16 janvier 2012

Les cinq types de jalousie


Auquel pensez-vous correspondre ?

JPG - 25.6 ko
L’imaginaire collectif a tendance à penser que la jalousie est un sentiment lié à l’amour. Ce qui signifie qu’elle témoignerait de l’intensité de notre attachement à l’autre, notre peur de le/la perdre.


Cette perception romantique et romancée de la jalousie, véhiculée par la littérature et le cinéma, ne recouvre pas tout à fait la réalité…
Effectivement, la jalousie représente souvent moins une marque d’amour qu’un signe d’un manque de confiance en soi ou en l’autre.


Love Intelligence® vous dévoile donc cinq types de jalousie qui président souvent nos rapports avec l’être aimé : la jalousie de l’amour non partagé, la jalousie illusoire, la jalousie-comparaison, la jalousie-abandon et la jalousie incitée. A quel le type de jalousie pensez-vous correspondre ?
- La jalousie de l’amour non partagé est sans doute la forme de jalousie la plus romancée. Cette jalousie est traversée par la croyance que celui qu’on aime est amoureux d’une autre personne. Cette dernière est enviée pour l’importance qu’elle a dans le cœur de la personne qu’on aime, secrètement ou pas. L’amoureux jalouse la tierce personne d’être privilégiée car lui n’a pas vécu d’histoire avec l’être aimé.
- La jalousie illusoire est l’aspect le plus répandu de jalousie. Il s’agit de la suspicion d’un amour ou d’un intérêt qui n’est pas fondé entre l’être aimé et quelqu’un d’autre. Cette personne est réelle mais aussi souvent imaginaire. La personne jalouse échafaude toutes sortes de scénarii ou de possibilités fondées sur la crainte d’être trahi(e) par son partenaire avec une autre personne. Le jaloux est alors rongé par son imagination et ses doutes qui ne cessent d’accroître.
- La jalousie-comparaison est un sentiment qui naît lorsque les deux protagonistes sont très différents sur un point considéré comme sensible ou important par l’un des deux. Les couples qui sont le plus souvent victimes de ce type de jalousie : un couple avec un grand écart d’âge, de beauté, de niveau intellectuel, ou de centres d’intérêts « incompatibles »… La jalousie-comparaison se traduit par l’appréhension que l’autre ne se détourne du couple pour une personne qui lui ressemble davantage sur ce point sensible. Ce tiers est alors considéré comme bien plus « aimable » (plus beau, plus jeune, plus cultivé etc) par le jaloux.
- La jalousie-abandon est provoquée par la perte d’un amoureux (ou une amoureuse) qui a quitté l’autre pour aller vers un(e) autre. La rupture a été justifiée par des sentiments nouveaux pour un tiers. Au sentiment d’abandon se mêle donc celui de la possessivité, car l’être aimé est toujours affectionné malgré la séparation. C’est donc sur la tierce personne que se reportent les sentiments négatifs, provoquée par la jalousie. Il s’agit certainement de la forme la plus dangereuse de jalousie, qu’il est nécessaire d’enrayer rapidement pour se reconstruire.
- La jalousie incitée vient du comportement de certains partenaires séducteurs. L’être aimé veut sentir que son pouvoir de séduction existe toujours. Ainsi, il entretient consciemment des ambigüités sur ses sentiments ou sur l’existence de son couple, qui lui permettent des flirts sans lendemains. Il joue de son charme et du flou qui plane sur son hypothétique célibat pour rester quelques temps dans un rapport de séduction. Même s’il ne va pas forcément jusqu’à la trahison, sa conduite inspire en permanence le doute et l’inquiétude d’un passage à l’acte. Cette attitude génère des sentiments de jalousie de la part du partenaire.
En résumé, cela dépend surtout de notre manière d’appréhender et de vivre la jalousie dans la relation amoureuse. La jalousie est un sentiment qui révèle notre personnalité profonde et notre façon d’être. En ce sens, la jalousie peut être constructive à condition d’en percevoir les raisons qui nous poussent à l’être : elle est le signal qui permet de faire un travail sur soi, une introspection, en prenant conscience des difficultés qui nous empêchent d’édifier des rapports sereins avec l’autre ou nous-mêmes, et d’y faire face. Comment faire face à la jalousie au sein du couple ?


Pourquoi est-il si difficile de renoncer à la jalousie ?


Pour beaucoup, la jalousie est une preuve d’amour. Si notre partenaire en est dénué, il n’est pas rare qu’on le lui reproche. C’est à son aune que nous mesurons la force de la passion. La jalousie fait donc partie du plaisir de l’amour : elle réveille, galvanise, érotise ! C’est un aphrodisiaque. Relancer son désir sur la jalousie est d’ailleurs une pratique courante. La violence du désir est décuplée, liée à l’agressivité, à l’envie d’écraser, le rival… « Mon mari m’a toujours fait des scènes de jalousie tout à fait injustifiées, raconte Marie. J’en étais très agacée jusqu’au jour où je me suis rendue compte qu’il aimait cela. Après ces scènes, il me faisait l’amour avec une ardeur accrue. »

Mais la jalousie n’est pas gouvernée par la seule passion. Pendant des siècles, elle a été avant tout une affaire d’honneur à régler entre hommes. Le Méditerranéen, par exemple, se doit d’être jaloux : cela relève du code social. « Mais, aujourd’hui, les codes se transforment, tournant souvent le dos à l’héritage culturel », explique Catherine Anthony.

Nous avons tous des stratégies – inconscientes – de protection. Certains se blindent au point qu’ils ne peuvent ou ne veulent plus tomber amoureux : leur refus d’aimer est un refus d’être trahi. D’autres parviennent à se convaincre qu’ils gardent toujours la place préférentielle. D’autres encore s’inventent des échappatoires assez surprenantes : ainsi Henri pousse sa femme dans les bras d’un autre et désire assister à la scène. « Ce n’est pas qu’il ne soit pas jaloux, souligne Michèle Montrelay, mais sa jalousie est au contraire si aiguë qu’il lui faut à tout prix y échapper. En lui appliquant des figures concrètes, il l’exorcise… »
Il existe d’autres remèdes… L’écriture, par exemple, a apaisé bien des jaloux. « Ecrire, c’est tuer ! » pour reprendre les mots d’Henri Michaux. Combien de pièces de théâtre, de romans, de scénarios n’ont-ils pas été bâtis sur ce sentiment ! Nathalie, elle, est entrée en psychothérapie : « Cela m’a aidée à changer de regard, à prendre du recul et, surtout, à mieux supporter les moments de crise », confie-telle. « Mais on ne “guérit” pas de la jalousie, prévient Jean-Pierre Winter. Pas plus qu’on ne guérit de l’amour. L’analyse n’est pas une anesthésie. »
En clair, nous ne pouvons pas refuser d’être jaloux, mais nous pouvons refuser de nous laisser détruire par la jalousie.

En quoi la jalousie diffère-t-elle de l’envie ?



Certains ne sont jaloux qu’en amour, d’autres uniquement au travail… Mais dans le cadre professionnel, on parlera plutôt d’« envie ». La jalousie est « la crainte de perdre ce que l’on possède ». Tandis que l’envie est « la souffrance de voir quelqu’un d’autre posséder ce qu’on désire pour soi-même ». Par ailleurs, la jalousie suppose un tiers rival, tandis que l’envie implique une relation à une seule personne. Mais ces deux sentiments sont intimement liés. Le mot « jalousie » ne vient-il pas du grec ancien zelos, qui signifie « envie ».

Peut-on ne pas être jaloux ?


Freud a été le premier à le dire : « La jalousie est, comme le deuil, un affect normal. Si elle fait défaut, c’est qu’elle a été l’objet d’un puissant refoulement. Elle joue alors dans l’inconscient un rôle d’autant plus grand. » Antoine, 33 ans, prétend ne plus être jaloux parce qu’il l’aurait été « une bonne fois pour toutes dans son enfance » : aîné d’une famille de cinq frères, il s’est senti délaissé dès la naissance du second. « La jalousie ? Je sais aujourd’hui la repérer et y opposer une contre-offensive imparable : l’indifférence. Dès qu’une femme à laquelle je tiens essaie de provoquer en moi ce sentiment, je me sens anesthésié et glacé. Elle ne m’intéresse plus. Je cesse aussitôt de l’aimer : je la méprise. »

Si Antoine a l’impression de ne pas être jaloux, n’est-ce pas justement parce qu’il l’est terriblement ? S’il refoule sa jalousie, ne serait-ce pas parce qu’il sait inconsciemment qu’il aurait moins la force que d’autres de la supporter ? Toujours est-il qu’il ne l’a pas vaincue, mais transformée en haine froide.

Secrets et mensonges de la jalousie


Quoi de plus insupportable, et de plus banal, que de se croire trompé, remplacé, oublié, nié ? En plus, c’est un sentiment inavouable. Sans doute parce qu’il cache des frustrations inavouées. La jalousie, porte ouverte sur l’inconscient ?


Nous avons tous un jour éprouvé cette douleur terrible. Sous son emprise, il a même pu nous venir l’envie de tuer… ou de mourir. Pour, après coup, nous demander : mais qu’est-ce qui m’a pris ? La réponse sera différente pour chacun. Car la jalousie est un sentiment aussi répandu que complexe et trompeur : elle cache souvent des frustrations, des désirs inavoués. Nul besoin de psys pour le deviner : elle nous vient de très loin, du fond de notre enfance. Parfois, la jalousie se cache elle-même, au point d’être méconnaissable. En effet, de tous les sentiments humains, c’est sans doute celui qu’on (se) dissimule le plus. Parce qu’elle est mal jugée, on en a honte et on ose à peine s’interroger sur son fonctionnement. Pourtant, elle a beaucoup à nous apprendre.

D’où vient la jalousie ?

D’après les psychanalystes, on n’aurait jamais été jaloux qu’une seule fois, dans sa toute petite enfance. Une jalousie si terrible qu’elle nous a marqués à vie. Lorsqu’on est jaloux, on ne ferait jamais que revivre cette douleur-là, celle du tout petit enfant qui ne supporte pas de voir sa mère se détourner de lui. Tout d’un coup, son monde s’écroule : il se sent abandonné, trahi.
Pour Lacan, cette souffrance, nécessaire car elle permet de sortir de la fusion avec la mère, intervient à la fin de la période du sevrage, déjà difficile en soi, et au moment où l’enfant s’apprête à vivre un traumatisme important : réaliser qu’il n’est plus tout seul, qu’il existe un autre (par exemple, à l’arrivée d’un nouvel enfant dans la famille). Tout dépend donc de la manière dont cette première blessure aura été vécue. Que certains avalent les couleuvres plus difficilement que d’autres, et les voilà marqués au fer rouge du manque. Aucun amour ne sera jamais assez grand. Aucun être ne sera jamais assez fiable.

Peut-on être jaloux parce qu’on se sent soi-même infidèle ?

C’est un phénomène assez courant. Avant son mariage, Jean-Jacques, grand séducteur, faisait du charme à tout va et accumulait les conquêtes. Depuis, il s’est « rangé ». Son épouse lui est fidèle. Elle s’habille avec sobriété et se comporte sans provocation. Pourtant, Jean-Jacques, terriblement jaloux, blêmit dès qu’elle converse avec un autre homme. « Ce que cet homme projette sur son épouse, ce sont ses propres désirs, commente Jean-Pierre Winter, psychanalyste. Pour lui, le désir équivaut au passage à l’acte. Donc il se sent coupable, refoule son envie de la tromper et la lui attribue. » Cette jalousie porte un nom : il s’agit de la fameuse « jalousie de projection » que Freud a définie dans son ouvrage Névrose, psychose et perversion, Puf, 1992.

Les hommes ont plus besoin de faire l’amour que les femmes

L’idée reçue. Malgré l’abondance d’informations sur la sexualité, nous sommes encore victimes de préjugés qui peuvent compliquer notre vie sexuelle. Chaque mois, Catherine Blanc, sexologue et psychanalyste, remet à sa place l’une de ces croyances.

Voilà encore une idée reçue qui a la vie dure ! Si celle-ci nous arrange bien parce qu’elle explique l’harmonie sexuelle difficile, l’infidélité masculine ou la fatigue des femmes à mesure que le soir tombe, elle n’est pas scientifiquement avérée. La faute à un certain nombre de confusions.

La faute au physique

La première est physique. La pulsion sexuelle est aussi forte et aussi puissante chez l’un que chez l’autre. Mais alors que la femme l’accueille dans le secret de son ventre, l’homme bande et éjacule. Parce que le témoignage de son excitation est visible, il est facilement reconnu par lui et par tous. Celui de la femme, lui, l’est moins.

La faute à la moralité

La deuxième raison est historique et culturelle. Pendant des siècles, la suspicion a pesé sur le désir féminin. Le danger était qu’une femme trop désirante recherche ailleurs que chez son mari la satisfaction de ses pulsions, avec le risque d’enfants adultérins. On a donc longtemps préféré croire que le désir féminin était tout entier tourné vers la maternité, et qu’il devait s’y cantonner. Et les femmes de s’en convaincre !Aujourd’hui, avec la liberté sexuelle et l’invitation à la sexualité plaisir, la femme, inévitablement porteuse de son histoire, continue de se débattre entre les rôles de maman et de putain.

Web designer CJRoumain

Contacts: www.facebook.com/cjroumain
www.twitter.com/cjroumain
www.youtube.com/CJRoumain
cjroumain@facebook.com

Ecoutez

Speech by ReadSpeaker

Mes Articles

Widget par cjroumain.blogspot.com
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger... www.cjroumain.blogspot.com

Translate

Followers