Le milieu social a une influence sur les habitudes alimentaires, comme le démontre une récente enquête. Ainsi, les enfants et les adolescents des milieux les plus modestes ont un faible pour les boissons sucrées et mangeraient moins de fruits et légumes. Or, cette catégorie socioéconomique est la plus encline au surpoids…
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de publier les résultats d’uneenquête portant sur les relations entre l’alimentation et le niveau socioéconomique. L’étude met en évidence une qualité nutritionnelle et unediversité alimentaire amoindries chez les jeunes de milieux défavorisés. On observe notamment une consommation plus importante de boissons sucrées: jusqu’à 2,5 verres de plus que la moyenne, chaque semaine. Toutefois, ils ne sont pas les seuls à être attirés par les produits sucrés : les enfants et les adolescents originaires de milieux plus favorisés consommeraient plus deconfiseries et de gâteaux.
On le savait déjà : les personnes des milieux défavorisés sont plus sensibles au surpoids que le reste de la population. L'appétence des jeunes de ces catégories sociales pour les boissons sucrées n'est probablement pas la seule cause. On l'impute également aux supermarchés discount, proposant des produits certes moins chers mais de qualité bien souvent inférieure... ©
Quant à la consommation de poissons, elle ne diffère pas selon le statut, tout comme celle des produits laitiers. Par ailleurs, cette étude ne montre pas de différence dans les apports énergétiques. Pourtant, selon l’Anses, « les enfants et les adolescents de milieux défavorisés sont plus touchés que les autres par les problèmes de surcharge pondérale ». Ses responsables recommandent ainsi « de poursuivre et d’amplifier les politiques visant à réduire les apports en glucides simples ajoutés dans l’alimentation, notamment ceux liés aux boissons sucrées ».
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