samedi 25 août 2012

Cholestérol : le jaune d’oeuf presque aussi mauvais que le tabac


On savait le tabac nocif pour les artères. Le jaune d’œuf serait presque aussi dangereux. Il favoriserait en effet la formation de plaques d’athérome dans les vaisseaux sanguins, à l’origine d’infarctus et d’AVC, surtout à partir de la quarantaine.
Le jaune d’œuf est un aliment riche. Et pour cause : il est censé nourrir le poussin pendant sa gestation à l’intérieur de la coquille. Riche en oméga-3, en protéines ou en antioxydants, il contient également beaucoup decholestérol (200 mg en moyenne). Or il est conseillé de ne pas dépasser les 300 mg par jour.
De précédentes recherches tendaient à rassurer, prouvant que la consommation de jaune d’œuf n’a pas d’influence sur les taux de cholestérolcirculant. Alors peut-on le manger sans modération ? Une nouvelle étude publiée dans Atherosclerosis vient rompre cet optimisme et démontre qu’il a un impact néfaste sur la santé des artères, et donc la santé en général !
Le jeune d’œuf, fournisseur de plaques d’athérome
Les chercheurs de l’University of Western Ontario (Canada) ne se sont pas focalisés sur le cholestérol sanguin mais plutôt sur ses conséquences directes dans l’organisme : les plaques d’athérome. Elles correspondent à des amas de graisse obstruant les vaisseaux, diminuant le débit sanguin ou le bloquant entièrement, allant jusqu'à causer des infarctus ou des accidents vasculaires cérébraux (AVC).
À l’aide d’une échographie, les mesures des plaques d’athérome totales dans l’artère carotide (au niveau du cou), de 1.262 patients, (47 % de femmes) ont été effectuées. En parallèle, les volontaires, âgés de 61 ans en moyenne, ont répondu à des questionnaires portant sur leur mode de vie, la prise de médicament, leur consommation de tabac et bien sûr de jaunes d’œuf.
Les jaunes d'œuf se retrouvent dans beaucoup d'aliments : pâtisseries, panures, ou encore sauces ! Personnes à risques, veillez à ne pas en mangez trop ! © Zasypkyn, StockFreeImages.com
Les jaunes d'œuf se retrouvent dans beaucoup d'aliments : pâtisseries, panures, ou encore sauces. Personnes à risques, veillez à ne pas en manger trop ! © Zasypkyn, StockFreeImages.com
L’analyse des résultats montre que les dégâts vasculaires causés par l’aliment correspondent aux deux tiers de ceux engendrés par la cigarette pour au moins trois œufs avalés par semaine. C’est à partir de 40 ans environ que l’athérosclérose s’accélère et que la détérioration devient plus importante. Des données observées globalement, même lorsque les principaux facteurs de risque (âge, IMCtension artériellediabète) ont été ajustés. Cependant, l’activité physique ou le tour de taille n’ont pas été pris en compte dans cette étude et pourraient avoir une influence.
Autrement dit, ce travail contredit les analyses précédentes qui écartaient la menace des œufs pour les taux de cholestérol. Il semblerait qu’une simple analyse de sang ne suffise pas à déterminer l’impact sur la santé.
Le cholestérol vu par photographie numérique
Une autre étude nous apprend que l’on pourrait se passer des piqûres pour estimer la cholestérolémie. Des scientifiques du Sree Sastha Institute of Engineering and Technology en Inde viennent de prouver qu’il est possible de remplacer la prise de sang… par une photographie de l’arrière de la main.
Ils expliquent dans le Journal of Medical Engineering and Informatics que le cholestérol se concentre dans les plis des doigts. Une photo capturée par un appareil numérique est comparée par informatique à des millions de clichés regroupés dans une base de données et faisant office d’étalon.
L’analyse ne renseigne que sur la valeur totale de cholestérol et non sur le détail et les différents composants (bon cholestérol ou mauvais). Pour les personnes présentant des taux élevés, la prise de sang s’impose de manière à analyser plus précisément l’échantillon. Dans le cas contraire, pas la peine d’insister : le patient n'a pas besoin d'examen supplémentaire !

L'ADN sera-t-il le support de stockage ultime de l'humanité ?


La quantité d’information que l’humanité produit ne cesse de grandir et sa préservation pour les générations futures devient problématique. Une possible solution explorée depuis quelque temps fait intervenir son stockage avec de l’ADN. Un groupe de chercheurs américains vient d’illustrer tout le potentiel de la méthode en enregistrant un livre entier dans seulement 1 picogramme d’ADN.
Notre monde devient de plus en plus une société de l’information via les données transitant par les ordinateurs et Internet, conséquences des travaux d’Alan Turing. Photos, vidéos, textes, données numériques de toutes sortes voient leur quantité doubler chaque année du fait de l’activité d’Homo sapiens. Mais quelle part de cette information sera disponible pour la prochaine génération et comment la stocker sous une forme durable et peu encombrante ? Car l’humanité a produit en 2011 environ 1021 octetsd’information et ce chiffre aura été multiplié par 50 en 2020. Comment transmettre des dossiers médicaux, des musiques ou d’autres œuvres d’art à l’aide de supports pouvant durer un siècle au moins par exemple ?
Le travail sur ce problème de stockage des archives de l’humanité se fait depuis quelques années comme en témoigne, par exemple, le M-Disc. Mais l’une des techniques les plus prometteuses semble celle basée sur de l’ADN. Cette idée est explorée depuis un certain temps et un article récemment publié dans Science vient d’illustrer toute la puissance du stockage de l’information digitale à l’aide de la mythique molécule de la vie, dont la structure a été élucidée par Watson et Crick il y a de cela presque 60 ans.
Une image illustrant la structure de L'acide désoxyribonucléique (ADN). Sa structure est celle d'une double hélice composée de deux brins complémentaires. Chaque brin est constitué d'un enchaînement de quatre nucléotides A, G, C et T. L'information génétique est codée par l'ordre dans lequel s'enchaînent ces quatre nucléotides.
Une image illustrant la structure de L'acide désoxyribonucléique (ADN). Sa structure est celle d'une double hélice composée de deux brins complémentaires. Chaque brin est constitué d'un enchaînement de quatrenucléotides A, G, C et T. L'information génétique est codée par l'ordre dans lequel s'enchaînent ces quatre nucléotides. © Site de Biologie du réseau Collégial du Québec
L’un des auteurs de l’article de Science n’est autre que George Church, bien connu pour ses travaux sur la biologie synthétique. C’est son livre,Regenesis: How Synthetic Biology Will Reinvent Nature and Ourselves, qui a été enregistré puis lu à l’aide d’une nouvelle technique, sur un support constitué de brins d’ADN. Le livre lui-même contient 53.426 mots, 11 images et un programme en JavaScript constituant une quantité d’information de 5,37 mégabits. Un millionième de millionième de gramme d’ADN a suffi pour assurer son stockage. Le précédent record avec de l’ADN était de 7,920 bits. On a donc presque multiplié par 1.000 la quantité d’information stockée.
Un million de gigabits par centimètre cube d'ADN
Ce volume d’information n’a rien d’extraordinaire en lui-même. Mais la densité de stockage est spectaculaire puisqu’elle est équivalente à 5,5 pétabits ou 1 million de gigabits par centimètre cube. C'est très largement supérieur à celle des disques durs et plus de 10 milliards de fois la densité de stockage d’un CD. Toutefois, le stockage avec de l’ADN obtenu par les chercheurs ne peut pas concurrencer les disques durs car on ne peut écrire, lire ou effacer à volonté l’information sur le support.
Pour stocker l’information, il est nécessaire de synthétiser des brins d’ADN dans lesquels les données en binaire sont enregistrées sous forme de séquences de nucléotides adénine (A), thymine (T), cytosine (C) et guanine(G). Chaque brin d’ADN est un fragment de l’information totale entreposée sur un support en verre. Un code, lui aussi contenu dans la séquence de nucléotides, indique à quelle partie du fichier, par exemple celui contenant le livre de George Churh, correspond le brin d’ADN. Il faut enfin utiliser la technique de séquençage de l’ADN et traiter l’information obtenue à l’ordinateur pour retrouver l’information initiale. Un processus guère pratique et bien évidemment coûteux. C’est pourquoi le stockage avec de l’ADN est plutôt destiné à faire de l’archivage de données. Il ne semble pas voué à remplacer les mémoires de nos ordinateurs dans la vie quotidienne.
La technique des chercheurs américains ne faisant pas intervenir de l’ADN présent dans des cellules vivantes (il y aurait des risques de mutation altérant l’information enregistrée), et comme l’ADN hors de ces dernières peut se conserver intact des milliers d’années à température normale, il semble probable que les archives du futur de l’humanité seront bel et bien constituées d’ADN. Cela laisse songeur lorsque l’on sait qu’il en est de même pour l’information génétique des espèces vivantes.

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