mardi 31 mai 2011

Gencive et anévrisme : la santé passe par les dents

Une fois de plus, le lien entre la santé buccodentaire et les risques cardiovasculaires a été démontré. Il ne reste plus aux scientifiques qu'à comprendre comment des bactéries des gencives peuvent se retrouver sur les échantillons d’anévrismes

Les inflammations du parodonte, les tissus qui soutiennent nos dents sont très mauvaises pour la santé de notre cœur et de nos vaisseaux ! Cette réalité bien connue se voit une nouvelle fois confirmée. Dans un article paru dans la revue Plos One, une équipe française a en effet établi un « lien fort » entre parodontite et développement d’anévrismes de l’aorte abdominale (AAA)…
Un anévrisme est caractérisé par la dilatation localisée d’une artère ou par la perte de parallélisme des parois artérielles. Il se manifeste par la formation d’un thrombus (un caillot sanguin) qui, faute de traitement, va dégrader la paroi et mener irrémédiablement à sa rupture. C’est alors que survient la rupture d’anévrisme. Chez l’Homme, les trois localisations de l’anévrisme sont l’aorte abdominale, l’aorte thoracique et les artères cérébrales.

Des bactéries des gencives dans les échantillons aortiques
« Les anévrismes de l’aorte abdominale représentent une manifestation clinique d’athérothrombose au niveau de l’aorte », explique Olivier Meilhac (Inserm) qui a coordonné ce travail. Et ils ne sont pas si rares… Les ruptures d’anévrismes seraient même en cause dans « 1 % à 2 % des décès frappant les hommes de plus de 65 ans ».
Les chercheurs de l’Inserm, en collaboration avec des chirurgiens de Paris et de Rennes, ont démontré la présence dans des échantillons aortiques d’anévrismes humains de bactéries responsables de maladies de la gencive, comme Porphyromonas gingivalis. Ils planchent désormais sur les causes sous-jacentes du phénomène. Avant, pourquoi pas, d’être en mesure de « ralentir voire de stopper la progression des anévrismes de l’aorte abdominale en traitant la maladie parodontale, ou par le recours à des antibiothérapies adaptées ».

Un test qui prédit l'espérance de vie ?

Un test sanguin basé sur l'analyse des chromosomes pourrait permettre, selon ses inventeurs, de déterminer l'âge biologique des patients, et ainsi d'estimer leur espérance de vie. Le public sera-t-il séduit par ce concept ?


Un test sanguin promettant de déterminer l’âge biologique des personnes l’utilisant, et donc potentiellement d’estimer le temps qu’il leur reste à vivre, devrait être commercialisé dès cette année, d’après le journal britannique The Independant. La société espagnole, Life Length, à l’origine de ce test déjà controversé a été créée en septembre dernier. Se considérant comme « la première entreprise de biotechnologie qui mesure les télomères », cette entreprise s’appuie sur la spécialité de l’une de ses fondatrices, María Blasco, une scientifique qui travaille au Centre national de recherche oncologique (CNIO) à Madrid.
Les télomères, ces morceaux d’ADN retrouvés aux extrémités de chaque chromosome, sont une sorte d’embout de protection du patrimoine génétique. Objets du prix Nobel de médecine et de physiologie en 2009, ils se présentent sous la forme de courtes séquences (six nucléotides, TTAGGG) répétées un grand nombre de fois, si bien que leur succession confère aux télomères une longueur pouvant atteindre 15.000 bases, voire davantage.

L’âge biologique n’est pas l’âge chronologique
Mais tout dépend de l’ « âge biologique » des cellules. En effet, les télomères ont tendance à raccourcir avec le temps et les événements qu’ils subissent. Car à chaque cycle de mitose, l’ADN est dupliqué par l’enzyme chargée de la copie du génome (l’ADN polymérase) pour qu’une seule cellule mère puisse donner naissance à deux cellules filles possédant chacune l’intégralité du patrimoine génétique. Les télomères, qui sont tout au bout du chromosome, sont difficilement copiés par l’ADN polymérase, et perdent finalement quelques-unes des nombreuses séquences répétées.

Les télomères constituent les extrémités des chromosomes.
Ce n’est pas grave en soi, puisqu’il s’agit d’un phénomène inévitable, correspondant au processus naturel de vieillissement. C’est l’accumulation de ces raccourcissements qui finit par être néfaste, entraînant la mort de la cellule, des maladies voire des cancers. En plus des divisions cellulaires, d’autres événements, comme l’oxydation ou les inflammations peuvent favoriser un raccourcissement prématuré des télomères. Une hygiène de vie peu saine (tabac, alcool, fatigue, stress…) peut alors provoquer un vieillissement accéléré, où l’âge chronologique (la durée réelle) n’est plus en adéquation avec l’âge biologique (l’état des cellules).
Des travaux avaient d’ailleurs déjà permis de faire une corrélation entre la longueur des télomères et le risque de développer plus précocement des maladies liées à l’âge, comme la maladie d’Alzheimer, les maladies cardiovasculaires ou des troubles du système immunitaire. Selon certaines études, la longueur des télomères influencerait donc directement l’espérance de vie.

Connaître l’heure de sa mort pour 500 euros
Le test proposé par Life Length permet alors d’estimer l’âge cellulaire des clients, en mesurant la longueur des télomères des cellules sanguines. La technologie s’appuie sur la Q-Fish (ou hybridation quantitative de fluorescence in situ), où une sonde fluorescente se fixe sur les télomères, de façon proportionnelle à la longueur de ceux-ci. Selon la société, l’intensité de fluorescence est donc représentative de l’âge biologique.
Un communiqué de Life Length assure qu’il s’agit d’un test bien plus précis que d’autres actuellement commercialisés (notamment par SpectraCell Laboratories). Il serait en effet capable de déterminer cellule par cellule la longueur des télomères et ainsi de déterminer la séquence la plus courte (et la plus dangereuse), là où d’autres se contentent de mesurer une moyenne globale. Son coût s’élèverait à 500 euros et devrait intéresser les patients qui aimerait savoir s'ils vivront longtemps ou non...

Il est important de rappeler que les résultats de ce test ne sont qu’indicatifs et ne peuvent pas, à l'heure actuelle, déterminer le temps qu'il reste à vivre. Des scientifiques s’inquiètent déjà quant à l’utilisation qui peut en être faite par des personnes mal intentionnées, tentant de profiter de cette indication pour vendre des produits miracles antivieillissement, ou pour refuser certaines prestations pour cause de télomères trop courts.

Un champignon efficace à 100 % contre le cancer de la prostate !

Une substance naturelle extraite d’un champignon, le polysaccharopeptide, semble parfaite pour le traitement du cancer de la prostate, puisqu’elle permet d’inhiber à 100 % son développement chez la souris, sans aucun effet secondaire !

Le cancer de la prostate, l’un des plus fréquents et donc à l’origine de nombreux décès dans les populations occidentales, pourrait bien être soigné par un simple champignon. Ce champignon, Coriolus versicolor ou Yun-zhi (en japonais) est doté de couleurs qui peuvent faire penser aux queues des dindons sauvages (d’où son nom anglais turkey tail). Il se développe sur les troncs d’arbre et est surtout connu pour sécréter une molécule dont l’intérêt pharmacologique est croissant.
Il s’agit d’un polysaccharopeptide, un sucre complexe fixé sur une chaîne d’acides aminés. Une substance active proche de celle-ci, le polysaccharide-K, est déjà extraite des champignons dans le but de traiter certains cancers (cancer de l’estomac ou colorectal). Selon des études en cours, il permettrait ainsi d'allonger la durée de vie des malades. Pour la première fois, des travaux parus dans la revue Plos One démontrent également la très grande efficacité du polysaccharopeptide (annoncée à 100 % !) dans le traitement précoce du cancer de la prostate.

Une action préventive
Il agirait directement sur les cellules souches du cancer de la prostate. Ces cellules particulières n’ont été identifiées que récemment mais leur capacité à se régénérer et à se différencier en cellules cancéreuses semble démontrer qu’elles sont à l’origine, non seulement du développement, mais aussi de la progression des cancers de la prostate. Si les traitements anticancéreux actuels ne ciblent que les cellules tumorales déjà différenciées, laissant l’opportunité aux cellules souches du cancer de la prostate de se développer, celles-ci constituent donc une cible parfaite pour une éventuelle lutte préventive.
Les scientifiques du Queensland University of Technology en Australie ont alors d’abord testé leur hypothèse sur des lignées de cellules du cancer de la prostate (PC-3) cultivées in vitro. L’ajout de polysaccharopeptide dans le milieu de culture a mené à la réduction du nombre de cellules marquées par la présence des récepteurs cellulaires CD133 et CD44 (caractéristiques des cellules souches du cancer de la prostate), proportionnellement à la dose et au temps d’exposition à la molécule.

Aucun effet secondaire détecté
De plus, ces lignées cellulaires perdent la capacité à former des prostasphères (des amas de cellules prostatiques) et sont moins efficaces à entraîner le développement de tumeurs lorsqu’elles sont implantées sur des souris saines (deux autres caractéristiques des cellules souches du cancer de la prostate). En d’autres termes, la substance fongique permettrait de limiter la propension de ces cellules à devenir cancéreuses.
Pour tester si l’effet est aussi visible in vivo, les scientifiques ont utilisé des souris dont l'ADN a été modifié pour qu'elles déclarent un cancer de la prostate vers l’âge de 16 à 20 semaines. Cinq d’entre elles se sont vues administrer un traitement de 300 milligrammes de polysaccharopeptide par kilogrammes de poids corporel par jour dès l’âge de 8 semaines. Le sacrifice des rongeurs traités et non traités 20 semaines plus tard pour l’analyse histologique de leurs prostates a permis de mettre en évidence une absence totale de cancer chez les souris ayant reçu la substance.

Cerise sur le gâteau : le traitement de longue durée semble n’avoir aucun effet négatif sur les animaux. Ainsi, bien que les animaux testés ne soient qu'au nombre de cinq, les scientifiques sont enthousiastes et voient déjà le polysaccharopeptide utilisé comme agent préventif des cancers de la prostate.

L'usage intensif du téléphone mobile favoriserait certaines tumeurs cérébrales

L'apparition et le développement de certaines tumeurs cérébrales malignes seraient liés à une utilisation intensive du téléphone mobile, selon une récente étude suédoise. Le risque serait encore plus élevé en ce qui concerne les atteintes du nerf acoustique, le neurinome.

Cette analyse scientifique a été effectuée par deux Suédois, Lennart Hardell (université d'Orebro) et Kjell Hansson (université d'Umea) et vient d'être publiée par la revue Occupational and Environmental Medecine (OEM).

Elle peut paraître contradictoire avec une autre expertise, conduite et publiée en septembre en Grande-Bretagne cette fois, dont la conclusion mentionnait clairement que "il n'a pas été montré que les mobiles étaient associés à des effets biologiques ou délétères". Mais il convient tout de même de relativiser…
Car la tumeur cérébrale maligne dont il est essentiellement fait état dans l'étude suédoise - le gliome - atteint chaque année environ 6 personnes sur 100.000. Quant à la seconde affection étudiée - le neurinome, une tumeur non cancéreuse du nerf acoustique -, sa fréquence n'est que 2,5 fois plus grande. Le nombre de cas est donc faible et rend difficile l'interprétation des résultats, d'autant que ces affections existaient bien avant le portable et ont bien sûr d'autres causes.

Le Dr Lawrie Challis, qui avait dirigé l'étude britannique, pointe du doigt ce qu'il considère comme une faiblesse du rapport de ses confrères suédois. Celui-ci, en effet, est basé sur l'examen de personnes ayant utilisé un téléphone mobile depuis plus de dix ans. "Il n'est pas possible à ce stade d'écarter la possibilité que des cancers puissent apparaître dans les prochaines années", souligne-t-il. Et il rappelle qu'une grande incertitude existe encore au sujet du temps de latence qui peut exister entre l'exposition aux champs électromagnétiques et le développement d'une éventuelle tumeur, ce qui, selon Challis, oblitère toute conclusion trop hâtive.

Des études toujours difficiles
Une étude similaire avait bien été conduite en France, mais elle ne portait que sur des patients atteints de tumeurs cérébrales entre 2001 et 2003. Ses conclusions n'étaient pas tranchées puisqu'elle mentionnait que "l'usage régulier du téléphone mobile n'est pas lié à une augmentation du risque de neurinomes, de méningiomes ou de gliomes. Bien que ces résultats ne soient pas significatifs, il semble toutefois exister une tendance générale à une augmentation du risque de gliome chez les plus gros consommateurs de téléphonie mobile : utilisateurs de longue durée, au temps de communication élevé et ayant utilisé un plus grand nombre de téléphones."

Le Dr Elisabeth Cardis, du Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS, basé à Lyon (France), qui coordonne l'étude internationale Interphone lancée en 1999, ne s'étonne pas des résultats obtenus par les Suédois. Elle note cependant que les deux chercheurs se sont inspirés de certaines données publiées dans le cadre d'Interphone, qui indiquaient effectivement certaines augmentations du taux de tumeurs chez des utilisateurs, significatives ou non, car la grande difficulté réside dans l'interprétation des résultats.
Elle soulève notamment l'orientation des témoignages de patients, dont l'objectivité est souvent problématique même s'ils se montrent sincères. "Ils cherchent une explication à leur maladie et ont tendance à exagérer leur exposition" constate-t-elle. L'étude Interphone, qui se poursuit toujours, tient aussi compte de la localisation des tumeurs car si 20 à 30 % des radiations électromagnétiques sont réellement absorbées par le cerveau, le phénomène est très localisé et une tumeur apparaissant du côté ou en zone frontale ne saurait que difficilement être imputée.

Jeanine Le Calvez, présidente de l'association française PRIARTEM (Pour une Réglementation des Implantations d'Antennes Relais de Téléphonie Mobile), mentionne que des expositions à des champs magnétiques pourtant en dessous des normes légales actuelles montrent des effets sur les gènes et l'ADN. Mais elle dénonce le fait que ces normes ont été établies sur la base des seuls effets thermiques impliquant l'élévation de la température des cellules, ce qu'elle estime insuffisant. "Ces normes ont été adoptées pour ne jamais être atteintes, ce qui permet aux opérateurs de téléphonie d'installer leurs antennes où ils le veulent", dénonce-t-elle.

Le débat semble donc bien loin d'être terminé. Sans doute de nouvelles expertises, portant sur le plus long terme et impliquant un plus grand nombre de sujets seront-elles nécessaires pour arriver à une conclusion valable

Téléphone portable : un danger pour le cerveau et la fertilité ?


Une conférence tenue en Turquie a rassemblé lundi des scientifiques internationaux dont les résultats semblent confirmer les risques pour la santé des téléphones portables. Comme souvent, ces résultats menés sur de petits échantillons devront être confirmés à plus large échelle. Ne jetez donc pas encore votre mobile !


À une époque où le téléphone portable est devenu inévitable, même chez les enfants, plusieurs études ont d’ores et déjà tenté de déterminer les risques réels de son utilisation. L’une d’elles, Interphone, réalisée dès les débuts de la généralisation de la téléphonie mobile, avait finalement échoué à conclure au terme de plusieurs années de suivi de nombreux utilisateurs, hésitant entre une innocuité totale et un risque important de développer un cancer...

Pour mieux répondre aux interrogations, des scientifiques tentent quotidiennement, à plus petite échelle, de déterminer les effets des mobiles sur la santé d’animaux modèles, voire sur la santé humaine. Alors qu’une réunion concernant les dangers des téléphones portables, organisée par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a démarré mardi à Lyon et devrait apporter de nouvelles conclusions le 31 mai, une autre conférence intitulée « Science update: cell phones and health » (« Mise à jour de la science : téléphones portables et santé ») s’est quant à elle achevée à Istanbul le 23 mai.

La question des ondes électromagnétiques
Les organisateurs, dont l’Environemental health trust (une organisation indépendante qui tient à connaître et à diffuser au grand public les effets des téléphones portables sur la santé) et les Universités de Gazi (Turquie) et d’Athènes (Grèce), avaient réuni des spécialistes internationaux. Présentées à la conférence, les découvertes faites au cours des dernières années par plusieurs équipes semblent accabler les téléphones mobiles, dont les effets seraient particulièrement visibles au niveau du cerveau et de la fertilité.
Ce sont les ondes électromagnétiques émises par les téléphones et les antennes relais qui sont au centre des débats. Avec des fréquences comprises entre 900 et 1.800 mégahertz, et bien qu’elles soient cousines des ondes de moyenne fréquence utilisées pour la diffusion de la radio considérées comme n’ayant aucune conséquence sur la santé (de 300 à 3.000 kilohertz), elles sont tout aussi proches des dangereuses microondes de nos fours capables de cuire rapidement des aliments (de 1 à 300 gigahertz).

Faudra-t-il réduire notre utilisation des téléphones portables ?

Dangereux pour le cerveau
Ainsi, une équipe de l’Université de Gazi menée par Nesrin Seyha a exposé des lapins blancs de Nouvelle-Zélande à des ondes de 1.800 mégahertz quotidiennement pendant 15 minutes. L’observation d’une augmentation significative de radicaux libres dans le cerveau des animaux exposés (le malondialdéhyde et le 8-hydroxy-2’-déoxyguanosine) indique que les ondes électromagnétiques provoquent une élévation du stress oxydatif, ce qui pourrait endommager les lipides et surtout l’ADN cérébral.
Selon une deuxième étude également menée par Nesrin Seyha, la barrière hémato-encéphalique qui permet de filtrer les molécules ou les agents pathogènes dangereux pour le cerveau serait aussi affectée, car rendue plus perméable chez des rats mâles (mais pas chez les femelles), après seulement 20 minutes d’exposition à des ondes de 900 ou 1.800 mégahertz. Ces effets constatés à l'échelle cellulaire entraînent-ils des conséquences sur le fonctionnement cérébral ?

Il semblerait que la réponse soit positive ! Une troisième étude présentée à la conférence, et réalisée par une équipe grecque, montre en effet une diminution de l’efficacité de la mémoire spatiale chez la souris. Après une exposition à des ondes de 900 mégahertz à raison de 2 heures par jour, des souris placées dans un bassin ont plus de mal à se diriger (grâce à leur mémoire et à un repère visuel) vers la plateforme dissimulée sous quelques millimètres d’eau et qui leur permet de se reposer.

…et pour la fertilité
D’autres études ont quant à elles démontré la présence de dommages au niveau des chromosomes des lymphocytes humains ou de l’ADN des cellules situées au niveau des racines des cheveux. La fertilité serait aussi mise à mal par les ondes électromagnétiques, qui réduiraient la reproduction chez la drosophile et augmenteraient la quantité d’espèces réactives de l’oxygène dans les spermatozoïdes humains étudiés in vitro.

De plus, selon une étude rendue publique par l’Université du Queens au Canada, ces fréquences réduiraient la fertilité humaine masculine, en augmentant le taux de testostérone mais en réduisant celui de l’hormone lutéinisante (la LH, qui permet à la testostérone d'être plus active). Ces résultats, bien qu’inquiétants, demandent à être confirmés par des études plus larges. L'une d'elles, baptisée Cosmos, est aujourd’hui en cours et porte sur le suivi de 250.000 personnes... mais ne livrera ses résultats que dans vingt ou trente ans.

Coup de foudre… dans le cerveau

Le coup de foudre ne serait pas ressenti par notre cœur, mais par notre cerveau ! Les zones cérébrales sollicitées par amour ont pu être identifiées par IRM fonctionnelle et les mécanismes ressemblent à ceux provoqués par la cocaïne.
Symboliquement, l’amour est associé à notre cœur puisque notre pouls a tendance à s’accélérer en présence de notre bien-aimé(e). Mais cet organe n’est qu’un muscle, dont l’action est directement dépendante de notre régie principale : le cerveau. L’amour devient tout à coup moins romantique, mais c’est bel et bien notre cerveau qui « décide » (presque à notre place puisque c’est inconscient) sur qui nous « flashons ». Mais comment ce processus se met-il en place et quelles zones cérébrales sont-elles impliquées ?
Pour mener l’enquête, plusieurs équipes de recherche ont travaillé très sérieusement à l’aide d’une machine qui a révolutionné l’imagerie cérébrale : l’IRM fonctionnelle. Basée sur l’observation de l’hémoglobine, elle permet d’observer l’afflux de sang vers une zone du cerveau particulière, synonyme d’une activité accrue. Il est alors possible d’identifier par ce biais les zones du cerveau impliquées dans différents processus. Une étude récente a d’ailleurs indiqué avoir pu identifier la zone du cerveau dédiée au courage, alors pourquoi ne pas repérer la ou les zones liées à l’amour ?
Au cours de six études, la modification de l'activité cérébrale avait été mesurée au total sur 120 personnes à qui l'objet de leur amour avait été présenté. Ces travaux déjà publiés dans la littérature scientifique ont été regroupés au sein d’une méta-analyse par des chercheurs de l’université de Syracuse. En analysant de nouveau tous ces documents, ils ont pu montrer que le coup de foudre est un processus très court puisqu’il se déroule en seulement un cinquième de seconde !
L'analyse combinée de l'étude de l'amour par IRM fonctionnelle sur 120 personnes montre 12 zones cérébrales préférentiellement activées.
L'analyse combinée de l'étude de l'amour par IRM fonctionnelle sur 120 personnes montre 12 zones cérébrales préférentiellement activées. © Ortigue, The journal of sexual medicine
L'amour démystifié ...
Lorsqu’une personne tombe amoureuse, pas moins de 12 régions du cerveau s'activent (impliquées dans l'émotion, la motivation, la récompense, la cognition sociale...) pour libérer des molécules chimiques euphorisantes comme la dopamine, l’ocytocine, l’adrénaline et la vasopressine. Tomber amoureux peut donc engendrer les mêmes effets que ceux produits par la cocaïne. On comprend alors mieux pourquoi une certaine dépendance peut s’établir entre les deux individus d’un couple amoureux.
Les couples qui viennent de tomber amoureux se caractérisent également par des taux sanguins de NGF (nerve growth factor) plus élevés que la moyenne d’après une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Pavie. Cette protéine produite par de nombreux types cellulaires, dont les cellules nerveuses, est impliquée dans des processus inflammatoires et allergiques mais serait donc aussi liée à l'amour.
Toutefois, les différents types d’amours ne sollicitent pas les mêmes zones du cerveau. Ainsi, dans le cas d’amour inconditionnel comme celui d’une mère pour son enfant, la perception de l'être aimé n’active pas les mêmes zones (substance grise périaqueducale, régions corticales impliquées dans la cognition ou l’émotion de haut niveau) que lors d'un amour passionnel.
Les applications de cette étude sont très sérieuses selon Stephanie Ortigue, l’auteur principal de l’article paru dans la revue The Journal of Sexual Medicine. « En comprenant pourquoi les gens tombent amoureux et pourquoi ils ont à ce point le cœur brisé, ils peuvent utiliser de nouvelles thérapies » pour guérir les malades du cœur. Ainsi, de nouveaux traitements de la dépression pourraient être développés suite à ces découvertes.

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