vendredi 31 août 2012

Une bactérie précieuse pour le bébé dans le lait maternel


L’allaitement, depuis longtemps encouragé par les médecins pour ses multiples bienfaits, n’a pas encore révélé tous ses secrets. Une étude parue dans le journal Federation of the American Societies for Experimental Biology apporte aujourd’hui encore un nouvel argument en faveur de l’allaitement.
La majorité des médecins préconise l’allaitement du nourrisson pour de nombreuses raisons : le lait maternel contient les nutriments en quantités adaptées au système digestif fragile du nouveau-né, les anticorps contenus dans le lait confèrent une défense immunitaire dont le nourrisson est dépourvu et la mère et son nouveau-né partagent un moment privilégié.
En plus de tout cela, une équipe canadienne a montré qu’une bactérieprésente dans le lait maternel, Lactobacillus reuteri, aurait un effet apaisant sur les muscles du système digestif. La présence de cette bactérie dans l’intestin aurait pour conséquence de réduire les symptômes de divers troubles comme les inflammations du tube digestif ou la constipation. Les nourrissons, souvent sujets à des troubles de cet ordre, bénéficient alors naturellement de l’aide du microorganisme.

L'allaitement du nourrisson est un moment précieux pour la mère et l'enfant. Crédits C. Quenum/Fotolia
Lactobacillus reuteri diminue les contractions musculaires
Les résultats ont été obtenus grâce aux tests effectués sur des morceaux d’intestin prélevés sur des souris. Ces intestins ont été mis en contact avec de l’eau contenant des Lactobacillus reuteri et les contractions musculaires des tissus en contact avec les bactéries ont été mesurées avant, pendant et après contact. Une autre espèce de bactérie a également été testée mais seule Lactobacillus reuteri diminue l’activité musculaire de l’intestin dès les minutes qui suivent le contact.
Si ces travaux permettent de mieux comprendre le mécanisme d’action de la bactérie sur la modulation de l’activité du système digestif, une autre étude parue dans Journal of Perinatology avait déjà démontré l’effet bénéfique deLactobacillus reuteri chez les nouveau-nés. Cette bactérie administrée aux prématurés permettait de diminuer la colonisation de l’intestin par une levure, Candida, responsable de troubles digestifs.
Ainsi, tous les microorganismes ne sont pas nocifs, puisque certains participent directement à notre bien-être. Si en plus la source se situe dans le lait maternel, pourquoi ne pas en faire profiter Bébé ?

Le lait maternel favorise le bon développement de la flore intestinale


Le lait maternel procure davantage de bénéfices pour le bébé que le lait en poudre. Il favoriserait le bon développement des bactéries de la flore intestinale, intervenant dans la protection contre les maladies et augmentant l’efficacité du système digestif.
La nature propose ce qu’il y a de meilleur. Ainsi, on prête au lait maternel de nombreux bienfaits faisant de lui la nourriture à privilégier pour les six premiers mois de la vie des bébés. Plusieurs recherches ont par exemple montré qu’il limitait de nombreuses maladies diverses et variées, comme lesdiarrhées, les grippes, les infections respiratoires dont l’asthme, lesallergies, les diabètes de type 1 ou la sclérose en plaque.
Certains travaux suggèrent que ce pouvoir presque magique lui est conféré par la flore intestinale, dont on mesure de plus en plus les effets bénéfiques sur l’organisme. Cette hypothèse vient d’être complétée par une nouvelle étude tout juste parue dans les colonnes de Current Nutrition & Food Science, prouvant que le lait maternel favorise la croissance ordonnée des colonies de bactéries intestinales s’abritant derrière un biofilm protecteur et bénéfique.
SigA, l’un des facteurs de la croissance bactérienne
Ce travail se donnait pour objectif de comparer in vitro la croissance debactéries évoluant dans des milieux composés de lait de vache, de lait en poudre (tous deux issus d’une supérette locale) avec du lait maternel, fourni par des volontaires. Une quatrième boîte de Pétri contenait quant à elle desbactéries s’épanouissant dans un environnement nutritif enrichi en SigA, unanticorps retrouvé à haute dose dans le lait maternel, afin de vérifier son rôle dans la mise en place du biofilm bactérien.
Ces tests étaient pratiqués sur deux souches de la fameuse Escherichia coli,micro-organisme nécessaire au développement précoce de la flore intestinale.
Dans le lait maternel, des composés comme la SigA et d'autres permettent aux bactéries Escherichia coli de se regrouper et de former un biofilm.
Dans le lait maternel, des composés comme la SigA et d'autres permettent aux bactéries Escherichia coli de se regrouper et de former un biofilm. © Janice Haney Carr, CDC, DP
Deux minutes ont suffi pour que les bactéries entament leur croissance dans tous les échantillons. Mais l’évolution de la situation variait d’une boîte à l’autre. Ainsi, les E. coli nourries au lait maternel adoptaient un comportement altruiste, s’aggloméraient et étendaient un biofilm, barrière essentielle contre les pathogènes, les infections ou certains antibiotiques.
Pour les deux autres laits, en revanche, rien de comparable. Certes les colonies croissaient, mais les micro-organismes semblaient plutôt se satisfaire d’une politique du chacun pour soi. Autrement dit : pas de biofilmet une vulnérabilité accrue aux agressions extérieures.
Le lait maternel et le secret des biofilms
Seul le milieu contenant la SigA purifiée pouvait tenir la comparaison avec lelait maternel, présentant des résultats intermédiaires entre les deux situations. Non seulement l’effet était moins net, mais il fallait des concentrations jusqu’à 1.000 fois plus élevées pour qu’il soit observé, preuve que l'anticorps à lui tout seul est loin de suffire.
Tous ces résultats réunis suggèrent donc que le lait maternel se compose d’éléments qui favorisent le bon développement des bactéries colonisant les intestins. Si la SigA est l’un des composés actifs contribuant à la formation du biofilm, il n’est pas le seul impliqué.
Les auteurs de ce travail, de la Duke University, ont pour idée de comprendre tous les mécanismes et facteurs impliqués derrière ce processus. Ainsi, ils espèrent découvrir des indices sur l’effet protecteur du lait maternel contre toutes ces maladies, mais l’objectif vise également à améliorer la qualité du lait en poudre afin de fournir aux enfants non nourris au sein les mêmes avantages sanitaires que les autres.
Le lait maternel est recommandé dans les premiers mois de la vie du bébé par rapport aux laits de synthèse. Cependant, toutes les femmes ne peuvent donner le sein et il est important de fournir à leurs enfants tous les avantages que peut procurer l'allaitement. L'étude de la flore intestinale constitue un modèle de choix pour les scientifiques. © Annie Stonner, Fotopédia, cc by nc nd 2.0
Le lait maternel est recommandé dans les premiers mois de la vie du bébé par rapport aux laits de synthèse. Cependant, toutes les femmes ne peuvent donner le sein et il est important de fournir à leurs enfants tous les avantages que peut procurer l'allaitement. L'étude de la flore intestinale constitue un modèle de choix pour les scientifiques. © Annie Stonner, Fotopédia, cc by nc nd 2.0

lundi 27 août 2012

Pourquoi nos doigts sont-ils ridés quand ils sont mouillés ?



C’est la grande question existentielle de tous les temps : mais pourquoi nos doigts ressemblent-ils à des doigts de petits vieux tous talés, ridés, quand ils sont mouillés ?
Un article publié dans le journal Brain, Behavior and Evolution [1] donne une nouvelle réponse à cette éternelle question. Sa réponse est : à cause de la traction !

La réponse habituelle déjà donnée est que le fait d’être ridés est simplement le résultat de l’absorption de l’eau par nos doigts et nos orteils après avoir trempé pendant une longue période dans l’eau. Mais il y a un problème avec cette explication. Premièrement, pourquoi sont-ce seulement nos doigts et orteils qui deviennent ridés ? Deuxièmement, pourquoi est-ce une caractéristique si inhabituelle chez les mammifères, car seuls les êtres humains et les macaques ont les doigts qui rident ainsi ? Troisièmement : pourquoi, s’il s’agit simplement d’une histoire d’osmose, est-ce que nos doigts et orteils cessent-il de rider de la sorte quand les nerfs qui vont jusqu’à eux sont coupés ?

L’article suggère que les doigts ridés permettent un meilleur drainage de l’eau pour assurer un meilleur pouvoir de traction, tout comme le font les pneus sur un véhicule. En examinant les doigts trempés de 28 sujets, les scientifiques ont découvert que chaque doigt affichaient un modèle de rides identique, des rainures déconnectées qui divergent d’autant plus l’une de l’autre qu’elles s’éloignent des empreintes digitales. Ce qui permet à l’eau d’être plus efficacement drainée des doigts quand ils sont comprimés contre des objets, ce qui donne plus de surface et une meilleure prise.

Bien entendu, il ne s’agit que d’une théorie, et les scientifiques ont encore à étudier si ces "petits ruisseaux" minutieux permettent réellement une meilleure prise, tout comme expliquer pourquoi on trouve ces caractéristiques chez si peu d’espèces. Il reste donc encore du chemin avant de pouvoir définitivement répondre aux questions des enfants dans le bain !

La jalousie, ce fléau : et si c'était une question d'hormones ?


LE PLUS. Quand on est jaloux, on peut voir ça comme un charmant défaut. Ou comme une grande souffrance, à la fois subie et infligée à l'autre. Le phénomène méritait d'être étudié, et c'est qu'ont fait des chercheurs. Résultat : les hormones auraient une part de responsabilité dans la jalousie. Pour le Plus, Peggy Sastre, auteure de "No sex" et "Ex utero", analyse les résultats de ces études.



Couple (OJO Images / Rex Featur/REX/SIPA)

La jalousie, un parasite sexué

Plus qu'un vilain défaut, la jalousie est ce "monstre qui s'engendre lui-même et naît de ses propres entrailles", comme l'écrivait Shakespeare dans Othello, un drame vieux de plus de quatre siècles et qui en demeure peut-être la description la plus juste. Plus près de nous, David Buss la définit comme une "passion dangereuse", ruinant couples, amitiés, partenariats... et apportant chaque année sa petite contribution aux statistiques criminelles. Une sale bête, je vous le dis (le premier qui fait référence à Valérie Trierweiler, je le bifle).

Pour les psychologues évolutionnaires, habitués à regarder l’humanité à travers des lunettes darwiniennes, la jalousie est, dans sa variante amoureuse, la résultante prévisible de la sélection sexuelle. Séduire un partenaire est une chose, le conserver en est une autre, tout aussi cruciale : cela suppose de prendre garde aux forces de dissolution du couple, au premier rang desquelles l’irruption d’un tiers tentateur.

Mais la logique darwinienne, friande s'il en est de diversité, parle volontiers de jalousies au pluriel : chaque sexe n’a pas tout à fait les mêmes raisons d’avoir peur de la fidélité de son partenaire, et donc d’être jaloux.

Pour l’homme, la principale menace est l’infidélité sexuelle, dont le résultat direct peut être une progéniture illégitime – cet "enfant dans le dos" ne partageant aucun gène avec son père supposé. Avant les tests de paternité, c’est-à-dire pendant 99,97 % (environ, hein) de l’évolution humaine, cette issue était impossible à vérifier.

Pour la femme, le risque majeur concerne plutôt l’infidélité émotionnelle, c’est-à-dire l’hypothèse que son partenaire s’attache durablement à une concurrente, au point de quitter purement et simplement le foyer. Pour le dire en termes plus génériques et plus conformes à notre passé paléolithique, un homme qui part, c'est un homme qui minimise son investissement marital et parental, crucial pour la survie de la descendance.

Exploration scientifique de la jalousie

On aurait donc une jalousie masculine à dominante sexuelle et une jalousie féminine à dominante émotionnelle. En 1999, pour tester cette hypothèse, une équipe dirigée par David Buss avait conçu un questionnaire reflétant des scènes de la vie quotidienne où les deux formes de jalousie étaient clairement distinctes et les réponses possibles mutuellement exclusives.

Administré à 1122 sujets nord-américains (374 hommes, 748 femmes), le test avait conclu que les hommes se montraient deux fois plus anxieux à l’idée d’une infidélité sexuelle qu’à l’idée qu’une infidélité émotionnelle.

Un autre test – un questionnaire un peu plus complexe où six dilemmes étaient présentés, mélangeant à divers degrés les jalousies émotionnelles et sexuelles, ainsi que des jugements sur soi ou sur son partenaire – avait été administré à 234 Américains, 190 Coréens et 316 Japonais.

On y retrouvait la différence de perception entre les sexes, avec certaines variations culturelles : les Japonais étaient ainsi les moins sensibles à la distinction entre jalousie émotionnelle ou sexuelle – bien que cette différence puisse aussi s'expliquer par la faiblesse des échantillons asiatiques rassemblés par les chercheurs.

La jalousie est-elle hormonale ?

D'où la question que se pose la communauté scientifique depuis maintenant plusieurs dizaines d'années : et si la jalousie avait une grosse composante hormonale ? Pour certains chercheurs, la jalousie féminine serait ainsi directement liée à leur niveau d’estrogènesPlusieurs étudesmontrent aussi que les femmes manifestent de subtils changements comportementaux suivant les phases de leur cycle menstruel.

D'autres ont observé que ces modifications ciblaient principalement des indices de "bonne qualité" génétique chez d'éventuels partenaires masculins, comme la masculinité des traits et certaines odeurs corporelles, et étaient tout particulièrement notables pendant la phase fertile, où les risques de conception sont les plus importants.

Ces petites variations hormonales toucheraient aussi les hommes, pour qui les femmes ovulantes sont plus attirantes que les autres (au niveau du visage, de la voix ou des habits). De même, certaines études ont montré que les hommes cherchaient davantage à "surveiller leur partenaire" (ie. étaient jaloux) quand celle-ci était proche de son pic ovulatoire, et d'autant plus si elle était séduisante. De manière cohérente, d'autres recherches observent enfin que les femmes dont les partenaires masculins ne manifestent pas de "bons" indices génétiques sont aussi celles qui ont le plus de chances d'aller voir ailleurs au moment de l'ovulation.

Quelle jalousie pour les femmes sous pilule ?

Récemment, une équipe de psychologues, de pharmacologues et d'endocrinologues hollandais et écossaisont poussé un peu plus loin ces hypothèses : et si la contraception hormonale (la pilule) avait une incidence sur ce genre de comportements en général, et sur la jalousie en particulier ?

Là encore, leur idée ne tombe pas du ciel, elle est confortée par de nombreuses études antérieures, montrant par exemple que la pilule modère les modifications comportementales citées plus haut, en minimisant la préférence des femmes envers les indices de "bon patrimoine" génétique ou en diminuant leur degré d'attirance auprès des hommes.

Ces scientifiques ont donc émis l'hypothèse que, quand les femmes ne prennent pas la pilule et que leur cycle est régulier, leur jalousie serait exacerbée au moment de l'ovulation et que, quand elle prennent la pilule, elle serait exacerbée tout court par rapport aux périodes où elles ne baignent pas dans un bain estrogénique artificiel.

Pour ce faire, ils ont enrôlé 29 femmes blanches, de 20 à 33 ans, et participant déjà à des tests cliniques sur l'inhibition de l'ovulation induite par la prise d'un contraceptif hormonal. Pour les stimuler un peu, elles étaient soit payées, soit inscrites à un tirage au sort leur permettant de gagner un iPhone ou son équivalent en monnaie sonnante et trébuchante. Parmi ces participantes, 13 entretenaient une relation sentimentale et 16 étaient célibataires – les chercheurs ne le précisent pas, mais je suppute que tout ce beau monde était hétérosexuel.

Sur un minimum de quatre mois, ces femmes ont ensuite été soumises à un questionnaire classique de mesure de la jalousie, le tout durant trois sessions – deux quand elles ne prenaient pas la pilule (pendant la phase fertile et la phase non-fertile), et une quand elles la prenaient. Quand elles ne prenaient pas la pilule, leurs cycles étaient contrôlés par échographie transvaginale, jaugeant la taille de leurs follicules ovariens, et par prélèvements sanguins, mesurant leurs niveaux de progestérone.

La phase "non fertile" du test se déroulait au moins six jours après leur ovulation, la phase fertile, moins de 48 heures après. Pour la phase "pilule" du test, les participantes devaient la prendre pendant au moins trois mois – si les contraceptifs pouvaient être de marques différentes, il s'agissait toujours d'une formule estroprogestative – et répondre au questionnaire au moins 15 jours après le début de leur troisième plaquette.

Complexité de la jalousie, avec ou sans hormones de synthèse

Les résultats des tests ont confirmé les hypothèses des chercheurs, ainsi que les conclusions des études antérieures : globalement, les femmes étaient décroissamment jalouses 1/en phase fertile, 2/en phase pilule, 3/en phase non-fertile. Détail intéressant : les participantes sous pilule ET en couple se montraient bien plus jalouses que leurs camarades célibataires en phase fertile.

Ce qui assoit une autre hypothèse faite sur la jalousie : le phénomène, on s'en doutait, est loin d'être simple et peut se renforcer/s'atténuer en fonction de la situation conjugale de chacun.

Si les femmes ont plus de chances d'être jalouses au moment de leur ovulation, ce sont aussi là qu'elles sont le plus de risques d'aller voir ailleurs si leur partenaire n'est pas un bon parti génétique – un partenaire, qui, à son tour, psychotera davantage quand sa chère et tendre secrétera des estrogènes à tire-larigot.

Et la pilule qui "fait croire" au cerveau que madame est enceinte, tout en modifiant ses préférences reproductives, peut aussi transformer ses "motifs" de jalousie et augmenter son angoisse que monsieur décide d'abandonner sa fictive progéniture.

samedi 25 août 2012

Cholestérol : le jaune d’oeuf presque aussi mauvais que le tabac


On savait le tabac nocif pour les artères. Le jaune d’œuf serait presque aussi dangereux. Il favoriserait en effet la formation de plaques d’athérome dans les vaisseaux sanguins, à l’origine d’infarctus et d’AVC, surtout à partir de la quarantaine.
Le jaune d’œuf est un aliment riche. Et pour cause : il est censé nourrir le poussin pendant sa gestation à l’intérieur de la coquille. Riche en oméga-3, en protéines ou en antioxydants, il contient également beaucoup decholestérol (200 mg en moyenne). Or il est conseillé de ne pas dépasser les 300 mg par jour.
De précédentes recherches tendaient à rassurer, prouvant que la consommation de jaune d’œuf n’a pas d’influence sur les taux de cholestérolcirculant. Alors peut-on le manger sans modération ? Une nouvelle étude publiée dans Atherosclerosis vient rompre cet optimisme et démontre qu’il a un impact néfaste sur la santé des artères, et donc la santé en général !
Le jeune d’œuf, fournisseur de plaques d’athérome
Les chercheurs de l’University of Western Ontario (Canada) ne se sont pas focalisés sur le cholestérol sanguin mais plutôt sur ses conséquences directes dans l’organisme : les plaques d’athérome. Elles correspondent à des amas de graisse obstruant les vaisseaux, diminuant le débit sanguin ou le bloquant entièrement, allant jusqu'à causer des infarctus ou des accidents vasculaires cérébraux (AVC).
À l’aide d’une échographie, les mesures des plaques d’athérome totales dans l’artère carotide (au niveau du cou), de 1.262 patients, (47 % de femmes) ont été effectuées. En parallèle, les volontaires, âgés de 61 ans en moyenne, ont répondu à des questionnaires portant sur leur mode de vie, la prise de médicament, leur consommation de tabac et bien sûr de jaunes d’œuf.
Les jaunes d'œuf se retrouvent dans beaucoup d'aliments : pâtisseries, panures, ou encore sauces ! Personnes à risques, veillez à ne pas en mangez trop ! © Zasypkyn, StockFreeImages.com
Les jaunes d'œuf se retrouvent dans beaucoup d'aliments : pâtisseries, panures, ou encore sauces. Personnes à risques, veillez à ne pas en manger trop ! © Zasypkyn, StockFreeImages.com
L’analyse des résultats montre que les dégâts vasculaires causés par l’aliment correspondent aux deux tiers de ceux engendrés par la cigarette pour au moins trois œufs avalés par semaine. C’est à partir de 40 ans environ que l’athérosclérose s’accélère et que la détérioration devient plus importante. Des données observées globalement, même lorsque les principaux facteurs de risque (âge, IMCtension artériellediabète) ont été ajustés. Cependant, l’activité physique ou le tour de taille n’ont pas été pris en compte dans cette étude et pourraient avoir une influence.
Autrement dit, ce travail contredit les analyses précédentes qui écartaient la menace des œufs pour les taux de cholestérol. Il semblerait qu’une simple analyse de sang ne suffise pas à déterminer l’impact sur la santé.
Le cholestérol vu par photographie numérique
Une autre étude nous apprend que l’on pourrait se passer des piqûres pour estimer la cholestérolémie. Des scientifiques du Sree Sastha Institute of Engineering and Technology en Inde viennent de prouver qu’il est possible de remplacer la prise de sang… par une photographie de l’arrière de la main.
Ils expliquent dans le Journal of Medical Engineering and Informatics que le cholestérol se concentre dans les plis des doigts. Une photo capturée par un appareil numérique est comparée par informatique à des millions de clichés regroupés dans une base de données et faisant office d’étalon.
L’analyse ne renseigne que sur la valeur totale de cholestérol et non sur le détail et les différents composants (bon cholestérol ou mauvais). Pour les personnes présentant des taux élevés, la prise de sang s’impose de manière à analyser plus précisément l’échantillon. Dans le cas contraire, pas la peine d’insister : le patient n'a pas besoin d'examen supplémentaire !

L'ADN sera-t-il le support de stockage ultime de l'humanité ?


La quantité d’information que l’humanité produit ne cesse de grandir et sa préservation pour les générations futures devient problématique. Une possible solution explorée depuis quelque temps fait intervenir son stockage avec de l’ADN. Un groupe de chercheurs américains vient d’illustrer tout le potentiel de la méthode en enregistrant un livre entier dans seulement 1 picogramme d’ADN.
Notre monde devient de plus en plus une société de l’information via les données transitant par les ordinateurs et Internet, conséquences des travaux d’Alan Turing. Photos, vidéos, textes, données numériques de toutes sortes voient leur quantité doubler chaque année du fait de l’activité d’Homo sapiens. Mais quelle part de cette information sera disponible pour la prochaine génération et comment la stocker sous une forme durable et peu encombrante ? Car l’humanité a produit en 2011 environ 1021 octetsd’information et ce chiffre aura été multiplié par 50 en 2020. Comment transmettre des dossiers médicaux, des musiques ou d’autres œuvres d’art à l’aide de supports pouvant durer un siècle au moins par exemple ?
Le travail sur ce problème de stockage des archives de l’humanité se fait depuis quelques années comme en témoigne, par exemple, le M-Disc. Mais l’une des techniques les plus prometteuses semble celle basée sur de l’ADN. Cette idée est explorée depuis un certain temps et un article récemment publié dans Science vient d’illustrer toute la puissance du stockage de l’information digitale à l’aide de la mythique molécule de la vie, dont la structure a été élucidée par Watson et Crick il y a de cela presque 60 ans.
Une image illustrant la structure de L'acide désoxyribonucléique (ADN). Sa structure est celle d'une double hélice composée de deux brins complémentaires. Chaque brin est constitué d'un enchaînement de quatre nucléotides A, G, C et T. L'information génétique est codée par l'ordre dans lequel s'enchaînent ces quatre nucléotides.
Une image illustrant la structure de L'acide désoxyribonucléique (ADN). Sa structure est celle d'une double hélice composée de deux brins complémentaires. Chaque brin est constitué d'un enchaînement de quatrenucléotides A, G, C et T. L'information génétique est codée par l'ordre dans lequel s'enchaînent ces quatre nucléotides. © Site de Biologie du réseau Collégial du Québec
L’un des auteurs de l’article de Science n’est autre que George Church, bien connu pour ses travaux sur la biologie synthétique. C’est son livre,Regenesis: How Synthetic Biology Will Reinvent Nature and Ourselves, qui a été enregistré puis lu à l’aide d’une nouvelle technique, sur un support constitué de brins d’ADN. Le livre lui-même contient 53.426 mots, 11 images et un programme en JavaScript constituant une quantité d’information de 5,37 mégabits. Un millionième de millionième de gramme d’ADN a suffi pour assurer son stockage. Le précédent record avec de l’ADN était de 7,920 bits. On a donc presque multiplié par 1.000 la quantité d’information stockée.
Un million de gigabits par centimètre cube d'ADN
Ce volume d’information n’a rien d’extraordinaire en lui-même. Mais la densité de stockage est spectaculaire puisqu’elle est équivalente à 5,5 pétabits ou 1 million de gigabits par centimètre cube. C'est très largement supérieur à celle des disques durs et plus de 10 milliards de fois la densité de stockage d’un CD. Toutefois, le stockage avec de l’ADN obtenu par les chercheurs ne peut pas concurrencer les disques durs car on ne peut écrire, lire ou effacer à volonté l’information sur le support.
Pour stocker l’information, il est nécessaire de synthétiser des brins d’ADN dans lesquels les données en binaire sont enregistrées sous forme de séquences de nucléotides adénine (A), thymine (T), cytosine (C) et guanine(G). Chaque brin d’ADN est un fragment de l’information totale entreposée sur un support en verre. Un code, lui aussi contenu dans la séquence de nucléotides, indique à quelle partie du fichier, par exemple celui contenant le livre de George Churh, correspond le brin d’ADN. Il faut enfin utiliser la technique de séquençage de l’ADN et traiter l’information obtenue à l’ordinateur pour retrouver l’information initiale. Un processus guère pratique et bien évidemment coûteux. C’est pourquoi le stockage avec de l’ADN est plutôt destiné à faire de l’archivage de données. Il ne semble pas voué à remplacer les mémoires de nos ordinateurs dans la vie quotidienne.
La technique des chercheurs américains ne faisant pas intervenir de l’ADN présent dans des cellules vivantes (il y aurait des risques de mutation altérant l’information enregistrée), et comme l’ADN hors de ces dernières peut se conserver intact des milliers d’années à température normale, il semble probable que les archives du futur de l’humanité seront bel et bien constituées d’ADN. Cela laisse songeur lorsque l’on sait qu’il en est de même pour l’information génétique des espèces vivantes.

mardi 14 août 2012

Transformer nos émotions négatives en actions positives


Comment transformer les  pen3310336516_35fdc42e93.jpgsées qui nous empêchent d’avancer en actions efficaces ? Comment faire de nos ruminations mentales des moteurs d’action ? Comment s’affirmer dans nos besoins alors même que nous sommes aux prises avec nos peurs et nos doutes ?
Ce sont nos pensées qui président nos émotions, postulat de départ des thérapies comportementales et cognitives. Une même situation peut être est vécue différemment en fonction de la pensée qui y est associée. Ces pensées peuvent être des croyances qui remontent à l’enfance, des idées reçues, des révélateurs de nos peurs viscérales. Cependant, les émotions qu’elles provoquent sont parfois tellement perturbantes ou invalidantes qu’elles nous empêchent d’avancer. Alors, comment passer des émotions négatives aux actions positives ?
1- Accueillir son ressenti
Etre à l’écoute de ses émotions, essayer d’en saisir les contours, le sens, les facettes mais également les exprimer permet de ne pas transformer le ressenti en ressentiment. Accepter l’émotion comme elle vient, sans la juger, avec bienveillance comme quelque chose qui vient nous parler de nous, permet de mieux l’appréhender.
2- Identifier les pensées négatives
Les émotions négatives sont dictées par des pensées négatives. « Il, elle agit comme cela pour me blesser, par indifférence ou méchanceté », or chacun agit en fonction de ce qu’il est avant tout, de ses propres peurs, limites et croyances. En identifiant les pensées récurrentes qui nous font broyer du noir : jugement sur soi, sur l’autre, peur ou idées fixes…nous avançons vers la compréhension du déclencheur émotionnel.
3- Repérer nos besoins cachés
Nos ruminations mentales, les pensées qui reviennent, les croyances qui nous guident cachent des besoins qui ne sont pas satisfaits : besoin de sécurité financière, affective, physique…En comprenant les besoins qui se cachent derrière nos pensées…nous avançons encore d’un pas vers l’action constructive.
4- Décider d’agir
Pour transformer les pensées négatives en actions positives, il faut alors se demander quel est le plus petit pas que l’on peut faire pour satisfaire un de nos besoins non satisfaits. Avoir une discussion, solliciter l’avis d’un véritable ami, d’octroyer un temps pour soi…avancer à petits pas vers ses besoins, être proactif, agir, plutôt que subir, « changer ce qui peut l’être et accepter ce qui ne peut pas l’être » comme l’affirme le maître spirituel Eckhart Tolle dans son livre le pouvoir du moment présent.

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