mardi 31 mai 2011

Gencive et anévrisme : la santé passe par les dents

Une fois de plus, le lien entre la santé buccodentaire et les risques cardiovasculaires a été démontré. Il ne reste plus aux scientifiques qu'à comprendre comment des bactéries des gencives peuvent se retrouver sur les échantillons d’anévrismes

Les inflammations du parodonte, les tissus qui soutiennent nos dents sont très mauvaises pour la santé de notre cœur et de nos vaisseaux ! Cette réalité bien connue se voit une nouvelle fois confirmée. Dans un article paru dans la revue Plos One, une équipe française a en effet établi un « lien fort » entre parodontite et développement d’anévrismes de l’aorte abdominale (AAA)…
Un anévrisme est caractérisé par la dilatation localisée d’une artère ou par la perte de parallélisme des parois artérielles. Il se manifeste par la formation d’un thrombus (un caillot sanguin) qui, faute de traitement, va dégrader la paroi et mener irrémédiablement à sa rupture. C’est alors que survient la rupture d’anévrisme. Chez l’Homme, les trois localisations de l’anévrisme sont l’aorte abdominale, l’aorte thoracique et les artères cérébrales.

Des bactéries des gencives dans les échantillons aortiques
« Les anévrismes de l’aorte abdominale représentent une manifestation clinique d’athérothrombose au niveau de l’aorte », explique Olivier Meilhac (Inserm) qui a coordonné ce travail. Et ils ne sont pas si rares… Les ruptures d’anévrismes seraient même en cause dans « 1 % à 2 % des décès frappant les hommes de plus de 65 ans ».
Les chercheurs de l’Inserm, en collaboration avec des chirurgiens de Paris et de Rennes, ont démontré la présence dans des échantillons aortiques d’anévrismes humains de bactéries responsables de maladies de la gencive, comme Porphyromonas gingivalis. Ils planchent désormais sur les causes sous-jacentes du phénomène. Avant, pourquoi pas, d’être en mesure de « ralentir voire de stopper la progression des anévrismes de l’aorte abdominale en traitant la maladie parodontale, ou par le recours à des antibiothérapies adaptées ».

Un test qui prédit l'espérance de vie ?

Un test sanguin basé sur l'analyse des chromosomes pourrait permettre, selon ses inventeurs, de déterminer l'âge biologique des patients, et ainsi d'estimer leur espérance de vie. Le public sera-t-il séduit par ce concept ?


Un test sanguin promettant de déterminer l’âge biologique des personnes l’utilisant, et donc potentiellement d’estimer le temps qu’il leur reste à vivre, devrait être commercialisé dès cette année, d’après le journal britannique The Independant. La société espagnole, Life Length, à l’origine de ce test déjà controversé a été créée en septembre dernier. Se considérant comme « la première entreprise de biotechnologie qui mesure les télomères », cette entreprise s’appuie sur la spécialité de l’une de ses fondatrices, María Blasco, une scientifique qui travaille au Centre national de recherche oncologique (CNIO) à Madrid.
Les télomères, ces morceaux d’ADN retrouvés aux extrémités de chaque chromosome, sont une sorte d’embout de protection du patrimoine génétique. Objets du prix Nobel de médecine et de physiologie en 2009, ils se présentent sous la forme de courtes séquences (six nucléotides, TTAGGG) répétées un grand nombre de fois, si bien que leur succession confère aux télomères une longueur pouvant atteindre 15.000 bases, voire davantage.

L’âge biologique n’est pas l’âge chronologique
Mais tout dépend de l’ « âge biologique » des cellules. En effet, les télomères ont tendance à raccourcir avec le temps et les événements qu’ils subissent. Car à chaque cycle de mitose, l’ADN est dupliqué par l’enzyme chargée de la copie du génome (l’ADN polymérase) pour qu’une seule cellule mère puisse donner naissance à deux cellules filles possédant chacune l’intégralité du patrimoine génétique. Les télomères, qui sont tout au bout du chromosome, sont difficilement copiés par l’ADN polymérase, et perdent finalement quelques-unes des nombreuses séquences répétées.

Les télomères constituent les extrémités des chromosomes.
Ce n’est pas grave en soi, puisqu’il s’agit d’un phénomène inévitable, correspondant au processus naturel de vieillissement. C’est l’accumulation de ces raccourcissements qui finit par être néfaste, entraînant la mort de la cellule, des maladies voire des cancers. En plus des divisions cellulaires, d’autres événements, comme l’oxydation ou les inflammations peuvent favoriser un raccourcissement prématuré des télomères. Une hygiène de vie peu saine (tabac, alcool, fatigue, stress…) peut alors provoquer un vieillissement accéléré, où l’âge chronologique (la durée réelle) n’est plus en adéquation avec l’âge biologique (l’état des cellules).
Des travaux avaient d’ailleurs déjà permis de faire une corrélation entre la longueur des télomères et le risque de développer plus précocement des maladies liées à l’âge, comme la maladie d’Alzheimer, les maladies cardiovasculaires ou des troubles du système immunitaire. Selon certaines études, la longueur des télomères influencerait donc directement l’espérance de vie.

Connaître l’heure de sa mort pour 500 euros
Le test proposé par Life Length permet alors d’estimer l’âge cellulaire des clients, en mesurant la longueur des télomères des cellules sanguines. La technologie s’appuie sur la Q-Fish (ou hybridation quantitative de fluorescence in situ), où une sonde fluorescente se fixe sur les télomères, de façon proportionnelle à la longueur de ceux-ci. Selon la société, l’intensité de fluorescence est donc représentative de l’âge biologique.
Un communiqué de Life Length assure qu’il s’agit d’un test bien plus précis que d’autres actuellement commercialisés (notamment par SpectraCell Laboratories). Il serait en effet capable de déterminer cellule par cellule la longueur des télomères et ainsi de déterminer la séquence la plus courte (et la plus dangereuse), là où d’autres se contentent de mesurer une moyenne globale. Son coût s’élèverait à 500 euros et devrait intéresser les patients qui aimerait savoir s'ils vivront longtemps ou non...

Il est important de rappeler que les résultats de ce test ne sont qu’indicatifs et ne peuvent pas, à l'heure actuelle, déterminer le temps qu'il reste à vivre. Des scientifiques s’inquiètent déjà quant à l’utilisation qui peut en être faite par des personnes mal intentionnées, tentant de profiter de cette indication pour vendre des produits miracles antivieillissement, ou pour refuser certaines prestations pour cause de télomères trop courts.

Un champignon efficace à 100 % contre le cancer de la prostate !

Une substance naturelle extraite d’un champignon, le polysaccharopeptide, semble parfaite pour le traitement du cancer de la prostate, puisqu’elle permet d’inhiber à 100 % son développement chez la souris, sans aucun effet secondaire !

Le cancer de la prostate, l’un des plus fréquents et donc à l’origine de nombreux décès dans les populations occidentales, pourrait bien être soigné par un simple champignon. Ce champignon, Coriolus versicolor ou Yun-zhi (en japonais) est doté de couleurs qui peuvent faire penser aux queues des dindons sauvages (d’où son nom anglais turkey tail). Il se développe sur les troncs d’arbre et est surtout connu pour sécréter une molécule dont l’intérêt pharmacologique est croissant.
Il s’agit d’un polysaccharopeptide, un sucre complexe fixé sur une chaîne d’acides aminés. Une substance active proche de celle-ci, le polysaccharide-K, est déjà extraite des champignons dans le but de traiter certains cancers (cancer de l’estomac ou colorectal). Selon des études en cours, il permettrait ainsi d'allonger la durée de vie des malades. Pour la première fois, des travaux parus dans la revue Plos One démontrent également la très grande efficacité du polysaccharopeptide (annoncée à 100 % !) dans le traitement précoce du cancer de la prostate.

Une action préventive
Il agirait directement sur les cellules souches du cancer de la prostate. Ces cellules particulières n’ont été identifiées que récemment mais leur capacité à se régénérer et à se différencier en cellules cancéreuses semble démontrer qu’elles sont à l’origine, non seulement du développement, mais aussi de la progression des cancers de la prostate. Si les traitements anticancéreux actuels ne ciblent que les cellules tumorales déjà différenciées, laissant l’opportunité aux cellules souches du cancer de la prostate de se développer, celles-ci constituent donc une cible parfaite pour une éventuelle lutte préventive.
Les scientifiques du Queensland University of Technology en Australie ont alors d’abord testé leur hypothèse sur des lignées de cellules du cancer de la prostate (PC-3) cultivées in vitro. L’ajout de polysaccharopeptide dans le milieu de culture a mené à la réduction du nombre de cellules marquées par la présence des récepteurs cellulaires CD133 et CD44 (caractéristiques des cellules souches du cancer de la prostate), proportionnellement à la dose et au temps d’exposition à la molécule.

Aucun effet secondaire détecté
De plus, ces lignées cellulaires perdent la capacité à former des prostasphères (des amas de cellules prostatiques) et sont moins efficaces à entraîner le développement de tumeurs lorsqu’elles sont implantées sur des souris saines (deux autres caractéristiques des cellules souches du cancer de la prostate). En d’autres termes, la substance fongique permettrait de limiter la propension de ces cellules à devenir cancéreuses.
Pour tester si l’effet est aussi visible in vivo, les scientifiques ont utilisé des souris dont l'ADN a été modifié pour qu'elles déclarent un cancer de la prostate vers l’âge de 16 à 20 semaines. Cinq d’entre elles se sont vues administrer un traitement de 300 milligrammes de polysaccharopeptide par kilogrammes de poids corporel par jour dès l’âge de 8 semaines. Le sacrifice des rongeurs traités et non traités 20 semaines plus tard pour l’analyse histologique de leurs prostates a permis de mettre en évidence une absence totale de cancer chez les souris ayant reçu la substance.

Cerise sur le gâteau : le traitement de longue durée semble n’avoir aucun effet négatif sur les animaux. Ainsi, bien que les animaux testés ne soient qu'au nombre de cinq, les scientifiques sont enthousiastes et voient déjà le polysaccharopeptide utilisé comme agent préventif des cancers de la prostate.

L'usage intensif du téléphone mobile favoriserait certaines tumeurs cérébrales

L'apparition et le développement de certaines tumeurs cérébrales malignes seraient liés à une utilisation intensive du téléphone mobile, selon une récente étude suédoise. Le risque serait encore plus élevé en ce qui concerne les atteintes du nerf acoustique, le neurinome.

Cette analyse scientifique a été effectuée par deux Suédois, Lennart Hardell (université d'Orebro) et Kjell Hansson (université d'Umea) et vient d'être publiée par la revue Occupational and Environmental Medecine (OEM).

Elle peut paraître contradictoire avec une autre expertise, conduite et publiée en septembre en Grande-Bretagne cette fois, dont la conclusion mentionnait clairement que "il n'a pas été montré que les mobiles étaient associés à des effets biologiques ou délétères". Mais il convient tout de même de relativiser…
Car la tumeur cérébrale maligne dont il est essentiellement fait état dans l'étude suédoise - le gliome - atteint chaque année environ 6 personnes sur 100.000. Quant à la seconde affection étudiée - le neurinome, une tumeur non cancéreuse du nerf acoustique -, sa fréquence n'est que 2,5 fois plus grande. Le nombre de cas est donc faible et rend difficile l'interprétation des résultats, d'autant que ces affections existaient bien avant le portable et ont bien sûr d'autres causes.

Le Dr Lawrie Challis, qui avait dirigé l'étude britannique, pointe du doigt ce qu'il considère comme une faiblesse du rapport de ses confrères suédois. Celui-ci, en effet, est basé sur l'examen de personnes ayant utilisé un téléphone mobile depuis plus de dix ans. "Il n'est pas possible à ce stade d'écarter la possibilité que des cancers puissent apparaître dans les prochaines années", souligne-t-il. Et il rappelle qu'une grande incertitude existe encore au sujet du temps de latence qui peut exister entre l'exposition aux champs électromagnétiques et le développement d'une éventuelle tumeur, ce qui, selon Challis, oblitère toute conclusion trop hâtive.

Des études toujours difficiles
Une étude similaire avait bien été conduite en France, mais elle ne portait que sur des patients atteints de tumeurs cérébrales entre 2001 et 2003. Ses conclusions n'étaient pas tranchées puisqu'elle mentionnait que "l'usage régulier du téléphone mobile n'est pas lié à une augmentation du risque de neurinomes, de méningiomes ou de gliomes. Bien que ces résultats ne soient pas significatifs, il semble toutefois exister une tendance générale à une augmentation du risque de gliome chez les plus gros consommateurs de téléphonie mobile : utilisateurs de longue durée, au temps de communication élevé et ayant utilisé un plus grand nombre de téléphones."

Le Dr Elisabeth Cardis, du Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS, basé à Lyon (France), qui coordonne l'étude internationale Interphone lancée en 1999, ne s'étonne pas des résultats obtenus par les Suédois. Elle note cependant que les deux chercheurs se sont inspirés de certaines données publiées dans le cadre d'Interphone, qui indiquaient effectivement certaines augmentations du taux de tumeurs chez des utilisateurs, significatives ou non, car la grande difficulté réside dans l'interprétation des résultats.
Elle soulève notamment l'orientation des témoignages de patients, dont l'objectivité est souvent problématique même s'ils se montrent sincères. "Ils cherchent une explication à leur maladie et ont tendance à exagérer leur exposition" constate-t-elle. L'étude Interphone, qui se poursuit toujours, tient aussi compte de la localisation des tumeurs car si 20 à 30 % des radiations électromagnétiques sont réellement absorbées par le cerveau, le phénomène est très localisé et une tumeur apparaissant du côté ou en zone frontale ne saurait que difficilement être imputée.

Jeanine Le Calvez, présidente de l'association française PRIARTEM (Pour une Réglementation des Implantations d'Antennes Relais de Téléphonie Mobile), mentionne que des expositions à des champs magnétiques pourtant en dessous des normes légales actuelles montrent des effets sur les gènes et l'ADN. Mais elle dénonce le fait que ces normes ont été établies sur la base des seuls effets thermiques impliquant l'élévation de la température des cellules, ce qu'elle estime insuffisant. "Ces normes ont été adoptées pour ne jamais être atteintes, ce qui permet aux opérateurs de téléphonie d'installer leurs antennes où ils le veulent", dénonce-t-elle.

Le débat semble donc bien loin d'être terminé. Sans doute de nouvelles expertises, portant sur le plus long terme et impliquant un plus grand nombre de sujets seront-elles nécessaires pour arriver à une conclusion valable

Téléphone portable : un danger pour le cerveau et la fertilité ?


Une conférence tenue en Turquie a rassemblé lundi des scientifiques internationaux dont les résultats semblent confirmer les risques pour la santé des téléphones portables. Comme souvent, ces résultats menés sur de petits échantillons devront être confirmés à plus large échelle. Ne jetez donc pas encore votre mobile !


À une époque où le téléphone portable est devenu inévitable, même chez les enfants, plusieurs études ont d’ores et déjà tenté de déterminer les risques réels de son utilisation. L’une d’elles, Interphone, réalisée dès les débuts de la généralisation de la téléphonie mobile, avait finalement échoué à conclure au terme de plusieurs années de suivi de nombreux utilisateurs, hésitant entre une innocuité totale et un risque important de développer un cancer...

Pour mieux répondre aux interrogations, des scientifiques tentent quotidiennement, à plus petite échelle, de déterminer les effets des mobiles sur la santé d’animaux modèles, voire sur la santé humaine. Alors qu’une réunion concernant les dangers des téléphones portables, organisée par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a démarré mardi à Lyon et devrait apporter de nouvelles conclusions le 31 mai, une autre conférence intitulée « Science update: cell phones and health » (« Mise à jour de la science : téléphones portables et santé ») s’est quant à elle achevée à Istanbul le 23 mai.

La question des ondes électromagnétiques
Les organisateurs, dont l’Environemental health trust (une organisation indépendante qui tient à connaître et à diffuser au grand public les effets des téléphones portables sur la santé) et les Universités de Gazi (Turquie) et d’Athènes (Grèce), avaient réuni des spécialistes internationaux. Présentées à la conférence, les découvertes faites au cours des dernières années par plusieurs équipes semblent accabler les téléphones mobiles, dont les effets seraient particulièrement visibles au niveau du cerveau et de la fertilité.
Ce sont les ondes électromagnétiques émises par les téléphones et les antennes relais qui sont au centre des débats. Avec des fréquences comprises entre 900 et 1.800 mégahertz, et bien qu’elles soient cousines des ondes de moyenne fréquence utilisées pour la diffusion de la radio considérées comme n’ayant aucune conséquence sur la santé (de 300 à 3.000 kilohertz), elles sont tout aussi proches des dangereuses microondes de nos fours capables de cuire rapidement des aliments (de 1 à 300 gigahertz).

Faudra-t-il réduire notre utilisation des téléphones portables ?

Dangereux pour le cerveau
Ainsi, une équipe de l’Université de Gazi menée par Nesrin Seyha a exposé des lapins blancs de Nouvelle-Zélande à des ondes de 1.800 mégahertz quotidiennement pendant 15 minutes. L’observation d’une augmentation significative de radicaux libres dans le cerveau des animaux exposés (le malondialdéhyde et le 8-hydroxy-2’-déoxyguanosine) indique que les ondes électromagnétiques provoquent une élévation du stress oxydatif, ce qui pourrait endommager les lipides et surtout l’ADN cérébral.
Selon une deuxième étude également menée par Nesrin Seyha, la barrière hémato-encéphalique qui permet de filtrer les molécules ou les agents pathogènes dangereux pour le cerveau serait aussi affectée, car rendue plus perméable chez des rats mâles (mais pas chez les femelles), après seulement 20 minutes d’exposition à des ondes de 900 ou 1.800 mégahertz. Ces effets constatés à l'échelle cellulaire entraînent-ils des conséquences sur le fonctionnement cérébral ?

Il semblerait que la réponse soit positive ! Une troisième étude présentée à la conférence, et réalisée par une équipe grecque, montre en effet une diminution de l’efficacité de la mémoire spatiale chez la souris. Après une exposition à des ondes de 900 mégahertz à raison de 2 heures par jour, des souris placées dans un bassin ont plus de mal à se diriger (grâce à leur mémoire et à un repère visuel) vers la plateforme dissimulée sous quelques millimètres d’eau et qui leur permet de se reposer.

…et pour la fertilité
D’autres études ont quant à elles démontré la présence de dommages au niveau des chromosomes des lymphocytes humains ou de l’ADN des cellules situées au niveau des racines des cheveux. La fertilité serait aussi mise à mal par les ondes électromagnétiques, qui réduiraient la reproduction chez la drosophile et augmenteraient la quantité d’espèces réactives de l’oxygène dans les spermatozoïdes humains étudiés in vitro.

De plus, selon une étude rendue publique par l’Université du Queens au Canada, ces fréquences réduiraient la fertilité humaine masculine, en augmentant le taux de testostérone mais en réduisant celui de l’hormone lutéinisante (la LH, qui permet à la testostérone d'être plus active). Ces résultats, bien qu’inquiétants, demandent à être confirmés par des études plus larges. L'une d'elles, baptisée Cosmos, est aujourd’hui en cours et porte sur le suivi de 250.000 personnes... mais ne livrera ses résultats que dans vingt ou trente ans.

Coup de foudre… dans le cerveau

Le coup de foudre ne serait pas ressenti par notre cœur, mais par notre cerveau ! Les zones cérébrales sollicitées par amour ont pu être identifiées par IRM fonctionnelle et les mécanismes ressemblent à ceux provoqués par la cocaïne.
Symboliquement, l’amour est associé à notre cœur puisque notre pouls a tendance à s’accélérer en présence de notre bien-aimé(e). Mais cet organe n’est qu’un muscle, dont l’action est directement dépendante de notre régie principale : le cerveau. L’amour devient tout à coup moins romantique, mais c’est bel et bien notre cerveau qui « décide » (presque à notre place puisque c’est inconscient) sur qui nous « flashons ». Mais comment ce processus se met-il en place et quelles zones cérébrales sont-elles impliquées ?
Pour mener l’enquête, plusieurs équipes de recherche ont travaillé très sérieusement à l’aide d’une machine qui a révolutionné l’imagerie cérébrale : l’IRM fonctionnelle. Basée sur l’observation de l’hémoglobine, elle permet d’observer l’afflux de sang vers une zone du cerveau particulière, synonyme d’une activité accrue. Il est alors possible d’identifier par ce biais les zones du cerveau impliquées dans différents processus. Une étude récente a d’ailleurs indiqué avoir pu identifier la zone du cerveau dédiée au courage, alors pourquoi ne pas repérer la ou les zones liées à l’amour ?
Au cours de six études, la modification de l'activité cérébrale avait été mesurée au total sur 120 personnes à qui l'objet de leur amour avait été présenté. Ces travaux déjà publiés dans la littérature scientifique ont été regroupés au sein d’une méta-analyse par des chercheurs de l’université de Syracuse. En analysant de nouveau tous ces documents, ils ont pu montrer que le coup de foudre est un processus très court puisqu’il se déroule en seulement un cinquième de seconde !
L'analyse combinée de l'étude de l'amour par IRM fonctionnelle sur 120 personnes montre 12 zones cérébrales préférentiellement activées.
L'analyse combinée de l'étude de l'amour par IRM fonctionnelle sur 120 personnes montre 12 zones cérébrales préférentiellement activées. © Ortigue, The journal of sexual medicine
L'amour démystifié ...
Lorsqu’une personne tombe amoureuse, pas moins de 12 régions du cerveau s'activent (impliquées dans l'émotion, la motivation, la récompense, la cognition sociale...) pour libérer des molécules chimiques euphorisantes comme la dopamine, l’ocytocine, l’adrénaline et la vasopressine. Tomber amoureux peut donc engendrer les mêmes effets que ceux produits par la cocaïne. On comprend alors mieux pourquoi une certaine dépendance peut s’établir entre les deux individus d’un couple amoureux.
Les couples qui viennent de tomber amoureux se caractérisent également par des taux sanguins de NGF (nerve growth factor) plus élevés que la moyenne d’après une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Pavie. Cette protéine produite par de nombreux types cellulaires, dont les cellules nerveuses, est impliquée dans des processus inflammatoires et allergiques mais serait donc aussi liée à l'amour.
Toutefois, les différents types d’amours ne sollicitent pas les mêmes zones du cerveau. Ainsi, dans le cas d’amour inconditionnel comme celui d’une mère pour son enfant, la perception de l'être aimé n’active pas les mêmes zones (substance grise périaqueducale, régions corticales impliquées dans la cognition ou l’émotion de haut niveau) que lors d'un amour passionnel.
Les applications de cette étude sont très sérieuses selon Stephanie Ortigue, l’auteur principal de l’article paru dans la revue The Journal of Sexual Medicine. « En comprenant pourquoi les gens tombent amoureux et pourquoi ils ont à ce point le cœur brisé, ils peuvent utiliser de nouvelles thérapies » pour guérir les malades du cœur. Ainsi, de nouveaux traitements de la dépression pourraient être développés suite à ces découvertes.

lundi 30 mai 2011

Un test sanguin pour savoir si l'on vieillit trop vite

Une société espagnole lance un test ADN qui détermine l'âge du corps du patient, offrant un indice sur son espérance de vie. Mais le concept soulève des questions éthiques.

Les tests ADN ont ceci de séduisant qu'ils donnent l'illusion de pouvoir prédire l'avenir, cet inconnu si angoissant. Une société espagnole suscite ainsi beaucoup d'intérêt en mettant sur le marché un test touchant à l'interrogation ultime : notre espérance de vie. La technique, basée sur la mesure des télomères, des capuchons d'ADN à la pointe des chromosomes, permet de savoir si l'organisme du patient vieillit prématurément.
Le test sanguin proposé par Life Length est basé sur le principe que les télomères raccourcissent à mesure que les cellules du corps se renouvellent. Au bout d'un moment, ces capuchons deviennent si courts que la cellule ne peut plus se répliquer : il ne lui reste alors qu'à se dégrader et mourir. C'est le vieillissement cellulaire. Le test proposé par Life Length permet de déterminer si le patient a des télomères plus courts que la normale à son âge, ce qui induirait un vieillissement accéléré.

A 50 ans, on peut avoir un corps qui en a 57… ou l'inverse

Vendu 500 euros, le test nécessite une simple prise de sang. Il n'est pour l'instant accessible qu'au public anglophone et hispanophone, mais une version française est en cours de préparation, précise au Figaro.fr Stephen Matlin, PDG de Life Length. Quelque 500 analyses ont pour l'instant été réalisées. Les résultats sont évalués par Life Length au regard d'une base de données statistiques. Ils permettent de donner au patient un «âge biologique» précis, autrement dit, l'âge de l'organisme. Celui-ci peut être inférieur à l'âge chronologique (celui qui est inscrit sur nos papiers d'identité) si l'on a une bonne hygiène de vie et un bon héritage génétique. Il peut être supérieur si le patient est stressé, fume, boit, fait peu d'exercice.... Pour s'y soumettre, les patients doivent faire la demande auprès d'un médecin, auquel les résultats sont ensuite adressés - à terme, dans un délai d'une semaine.
Life Length n'est pas la seule société à proposer ce type de test. SpectraCell Laboratories, basée à Houston aux Etats-Unis, propose déjà depuis 2009 un test à 290 dollars. L'entreprise californienne Telome Health prévoit également le lancement d'un test à 200 dollars d'ici la fin de l'année, selon le New York Times. Leur technique de mesure diffère toutefois de Life Length, qui revendique une plus grande précision.

Les experts sceptiques

Nombreux sont les experts qui font part de leur scepticisme devant ce genre de tests, pour plusieurs raisons. D'une part la pertinence de la méthode - mesurer les télomères - qui reste controversée. S'il est vrai que plusieurs études ont établi un lien entre des télomères courts et une durée de vie inférieure à la moyenne, tous les travaux menés sur le sujet n'ont pas permis de conforter l'hypothèse.
L'autre interrogation est éthique. On peut par exemple imaginer que les compagnies d'assurances saisissent cette opportunité pour établir des tarifs différents selon les résultats obtenus à ce genre de test. D'un point de vue philosophique, cela pourrait aussi bouleverser notre façon d'envisager la vie, une fois l'incertitude ultime levée, explique dans The Independant Colin Blakemore, docteur en neurosciences à Oxford. Selon lui, les connaissances scientifiques actuelles ne sont pas suffisantes pour permettre ce genre de «prédiction» qui peut avoir un fort impact sur la vie des gens.

«Nous ne prétendons pas dire aux gens combien de temps il leur reste à vivre», martèle Stephen Matlin. «Ce test offre plutôt un excellent indicateur de l'état général de santé du patient», plaide-t-il. Les détracteurs du projet lui objectent qu'un médecin n'a pas besoin d'un test ADN pour savoir quelles recommandations faire à un patient ? «C'est un test optionnel pour ceux qui veulent avoir des informations très précises», répond-il.
Dans tous les cas, ce nouveau créneau profitera certainement aux entreprises vendant des remèdes anti-âge, à l'efficacité prouvée… ou non

dimanche 29 mai 2011

L'alimentation des bébés a un impact sur leur santé

Les professionnels de la santé connaissent depuis longtemps les avantages du lait maternel sur le lait en poudre, mais une nouvelle étude de l'Université Claude Bernard à Lyon (France), suggère que la nourriture des nourrissons dans les jours qui suivent leur naissance peut avoir un impact à long-terme sur leur santé.

Les résultats de l'étude portant sur deux groupes de bébés nourris respectivement au sein et au lait en poudre, montrent que les bébés qui avaient été allaités au lait maternel pendant les quatre premiers mois de leur vie avaient moins de tension artérielle à l'âge de trois ans que les bébés qui avaient été nourris au lait en poudre.

Les bébés nourris au sein avaient également des têtes un peu plus grosses que celles des bébés nourris au lait en poudre à faible teneur en protéines. En outre, les nourrissons qui ont été nourris au sein pendant les 15 premiers jours de leur vie avaient un plus faible taux d'insuline dans le sang par rapport aux bébés nourris au lait en poudre, même si cette différence disparaissait lorsque les bébés atteignaient l'âge de neuf mois.
Les deux groupes de bébés se trouvaient dans la norme sur le plan de la tension artérielle et de la taille du crâne, mais l'étude soulève les interrogations suivantes: l'alimentation des nourrissons peut-elle avoir un impact à long-terme sur la santé des bébés et est-ce que les différences observées disparaissent avec le temps?
"Il semble que l'alimentation au lait en poudre produit des différences dans les profils hormonaux ainsi que dans les courbes de croissance par rapport aux enfants nourris au lait maternel", explique le Dr. Guy Putet dans un communiqué.

Les chercheurs suggèrent que la teneur en protéine dans l'alimentation des bébés pourrait être un facteur qui explique les différences entre les deux groupes. L'allaitement au sein est mieux, explique le Guy Putet, mais comme alternative, vous pouvez nourrir votre bébé avec un lait en poudre qui produit les mêmes effets sur la croissance et les hormones que le lait maternel. Consultez votre pédiatre pour connaître les meilleurs choix d'alimentation pour votre bébé.
Des études antérieures ont montré que l'allaitement au sein offre de nombreux avantages pour les bébés, parmi lesquels la réduction des risque d'obésité et de diabète, des risques de problèmes respiratoires, d'eczéma, d'infection des oreilles, de l'estomac et des bronches, mais aussi de la mort subite du nourrisson.
L'OMS et l'UNICEF recommandent de nourrir les nourrissons exclusivement au lait maternel pendant les six premiers mois de leur vie.

Auteur : Agathe Mayer

Cancer de la prostate: risque de mortalité prévisible dès 44-50 ans

Cancer de la prostate: risque de mortalité prévisible dès 44-50 ans


WASHINGTON - Le risque de mortalité à long terme liée à un cancer de la prostate peut être évalué dès 44 à 50 ans avec le taux sanguin de PSA, l'antigène prostatique spécifique, un marqueur tumoral, selon une étude présentée mercredi aux Etats-Unis.

Cette recherche rétrospective révèle que 44% des décès consécutifs à un cancer de la prostate se sont produits chez les hommes dont les niveaux de PSA étaient dans les 10% les plus élevés au-dessus de 1,6 nanogramme par millilitres (ng/ml) quand ils étaient dans cette tranche d'âge.

Cette étude menée en Suède montre ainsi que les niveaux de PSA mesurés lors du test initial pour ces hommes de 44 à 50 ans prédisent de manière précise le risque pour eux de décéder d'un cancer de la prostate ou de développer une tumeur métastatique de cette glande jusqu'à trente ans après.

Ainsi, selon les auteurs de cette communication, près de la moitié de tous les décès dus au cancer de la prostate pourraient être potentiellement évités par une étroite surveillance de ce petit groupe d'hommes à haut risque.

De plus, les auteurs de cette étude ont découvert que les sujets dont les taux de PSA dans le sang sont bas pour leur groupe d'âge ont comparativement un moindre risque -- 28% plus bas avec un PSA allant jusqu'à 0,5%-- de développer un cancer métastatique de la prostate ou d'en mourir plusieurs décennies plus tard.

Ils auraient ainsi besoin de seulement trois tests de PSA tout au long de leur vie.

Ces résultats pourraient potentiellement avoir des implications importantes pour décider quels sont les hommes qui devraient faire l'objet de dépistage plus fréquent, estime le Dr Hans Lilja, du Memorial Sloan-Kettering Cancer Center à New York, principal auteur de cette étude dévoilée par l'American Society of Clinical Oncology (ASCO).

Cette étude fera l'objet d'une présentation à la 47e conférence annuelle de l'ASCO du 3 au 7 juin à Chicago.

Les médecins ont besoin de façon urgente d'une nouvelle stratégie efficace pour utiliser le test PSA de manière à faire la distinction entre les hommes ayant besoin d'un dépistage et d'une surveillance agressive comparativement à ceux à bas risque de développer un cancer de la prostate, écrivent les auteurs de l'étude.

Nos résultats paraissent identifier un sous-groupe d'hommes relativement jeunes présentant un risque très élevé de développer un cancer agressif da la prostate qui bénéficieraient probablement d'une surveillance étroite au fur et à mesure qu'ils vieillissent, ajoutent-ils.

Pour cette recherche les auteurs ont analysé le taux de PSA dans des échantillons de sang archivés de 1974 à 1986 provenant de 12.090 hommes.

Six ans plus tard ils ont de nouveau analysé 4.999 échantillons dans le cadre du projet suédois de prévention Malmo.

En plus, 1.167 hommes ont fourni des échantillons de leur sang alors qu'ils étaient âgés de 60 ans.

Ils ont pu ainsi estimer les niveaux moyens de PSA pour la tranche d'âge 44-50 ans, à 51 ans et de 55 à 60 ans.

Le cancer de la prostate est le plus fréquent des cancers de l'homme de plus de 50 ans et représente avec le cancer broncho-pulmonaire la deuxième cause de mortalité par cancer chez l'homme dans le monde développé, après le cancer du poumon.

Une nouvelle analyse de sang pour dépister les risques d'accouchement prématuré

- Une équipe de chercheurs américains a développé un nouveau type d'analyse de sang pour les femmes présentant des risques d'accouchement prématuré, une découverte qui pourrait améliorer la santé des nourrissons.

Les naissances avant terme sont responsables de 75% de la mortalité infantile et des complications médicales chez les nourrissons. Les chercheurs espèrent donc que leur nouvel outil aura un impact important sur les bilans de santé des femmes enceintes. Le plus tôt est le mieux pour la détection des risques de naissance prématurée, car cela permet aux médecins d'intervenir plus rapidement pour prolonger la grossesse, si nécessaire. 
Annoncée le 18 avril, cette simple analyse de sang développée par des chercheurs de l'Université Brigham Young et l'Université d'Utah (toutes deux situées dans l'Utah) serait la première à permettre de dépister trois protéines découvertes récemment et six protéines connues depuis plus longtemps. 
Les femmes qui présentent un risque plus élevé de grossesse prématurée ont des taux plus élevés de ces protéines dans le sang que les femmes dont la grossesse est saine, d'après les chercheurs, qui ont découvert que plus de 80% des naissances avant terme pouvaient être dépistées à l'avance à l'aide d'une analyse sanguine effectuée lors du deuxième trimestre.
"Si nous pouvions seulement prolonger la grossesse d'une à deux semaines, cela pourrait avoir un énorme impact sur le nombre de bébés qui survivraient, et permettrait de s'assurer que les bébés qui survivent sont en bonne santé", affirme dans un communiqué le Dr. Sean Esplin, qui fait partie de l'équipe de chercheurs. "Une seule intervention suffirait à avoir un énorme impact."
Les recherches doivent se poursuivre avant que ce test de dépistage ne soit proposé aux femmes par leurs médecins, mais les chercheurs se disent "optimistes". Ils espèrent que le test sera disponible à l'essai vers la fin de l'année et largement répandu d'ici 2012.
Il existe actuellement deux autres types de tests de dépistage pour les femmes enceintes qui présentent des risques de naissance prématurée. Le premier nécessite de mesurer le col de l'utérus de la femme à l'aide d'ultrasons: si le col commence à s'ouvrir ou à s'effacer, la naissance avant terme est possible, d'après le site BabyCenter.com. Quant au test à la fibronectine foetale, il est réservé aux femmes qui présentent des signes de travail avant terme, des contractions par exemple.
Les recherches sur ce nouveau type d'analyse sanguine ont été financées par les Instituts Nationaux de Santé des Etats-Unis et c'est la société Sera Prognostics qui en a obtenu les droits d'exploitation. L'étude, déjà publiée en ligne, paraîtra dans le numéro de mai de la revue American Journal of Obstetrics & Gynecology.

jeudi 26 mai 2011

De l'ADN fluorescent pour diagnostiquer le cancer

L’analyse de microgouttelettes de sang ou d’urine, pourrait révéler par fluorescence la présence d’ADN tumoral, et donc de diagnostiquer simplement un cancer. Cette technique, encore au stade expérimental, devrait être testée au cours d’une étude clinique.
  • Parcourez notre dossier complet sur le cancer
« Dans un avenir proche, il sera peut-être possible de détecter un cancer par une simple analyse de sang ou d’urine » rapportent aujourd’hui des biologistes du CNRS, de l’Inserm et des Universités Paris Descartes et de Strasbourg. Ces chercheurs ont en effet mis au point une technique capable de déceler par fluorescence d’infimes traces d’ADN tumoral dans les fluides biologiques de patients atteints d’un cancer.
La méthode consiste à réaliser des analyses moléculaires ultrasensibles dans des gouttelettes microscopiques. « Lorsque les cellules tumorales meurent, elles déversent leur contenu dans le milieu extracellulaire. Ce contenu, en particulier l’ADN des cellules, se retrouve ensuite dans les liquides biologiques du patient : le sang, la lymphe, l’urine... explique-t-on à l’Inserm. Comme le développement de la plupart des cancers fait intervenir des facteurs génétiques, une simple analyse de sang ou d’urine pourrait en théorie révéler la présence d’ADN tumoral et donc d’un cancer. Et ce dès la mort des premières cellules cancéreuses, donc à un stade très précoce. »
Un aide au diagnostic et au traitement
Testée avec succès sur des gènes impliqués dans différents cancers dont celui du côlon ou la leucémie, cette technique a « le potentiel pour devenir une aide majeure pour les oncologues dans l’établissement du diagnostic comme dans l’élaboration du traitement ». Une étude clinique est d’ores et déjà envisagée pour évaluer cette méthode.
« Si elle réussit, les médecins disposeront d’une "arme anticancer" efficace, non seulement pour détecter la présence de tumeurs mais également pour proposer des traitements, conclut-on à l’Inserm. L’agressivité du cancer, sa sensibilité aux traitements existants et son risque de récidive après un traitement local : toutes ces informations sont en partie écrites dans l’ADN tumoral. En les lisant avec la technique des microgoutelettes, l’oncologue pourrait bénéficier d’un outil d’aide au diagnostic efficace, pour prévoir l’évolution de la maladie comme pour élaborer une stratégie thérapeutique. »

mercredi 25 mai 2011

Désir - Amour - Liberté/Sartre

Désir - Amour - Liberté
L'Etre et le Néant, Paris, Gallimard, 1943, p. 424.
En soi Autrui-objet n'a jamais assez de force pour occasionner l'amour. Si l'amour a pour idéal l'appropriation d'autrui en tant qu'autrui, c'est-à-dire en tant que subjectivité regardante, cet idéal ne peut être projeté qu'à partir de ma rencontre avec autrui-sujet, non avec autrui-objet. La séduction ne peut parer autrui-objet qui tente de me séduire que du caractère d'objet précieux « à posséder »; elle me déterminera peut-être à risquer gros pour le conquérir; mais ce désir d'appropriation d'un objet au milieu du monde ne saurait être confondu avec l'amour. L'amour ne saurait donc naître chez l'aimé que de l'épreuve qu'il fait de son aliénation et de sa fuite vers l'autre. Mais, de nouveau, l'aimé, s'il en est ainsi, ne se transformera en amant que s'il projette d'être aimé, c'est-à-dire si ce qu'il veut conquérir n'est point un corps mais la subjectivité de l'autre en tant que telle. Le seul moyen, en effet, qu'il puisse concevoir pour réaliser cette appropriation, c'est de se faire aimer. Ainsi nous apparaît-il qu'aimer est, dans son essence, le projet de se faire aimer. D'où cette nouvelle contradiction et ce nouveau conflit: chacun des amants est entièrement captif de l'autre en tant qu'il veut se faire aimer par lui à l'exclusion de tout autre ; mais en même temps, chacun exige de l'autre un amour qui ne se réduit nullement au « projet d'être-aimé ». Ce qu'il exige, en effet, c'est que l'autre, sans chercher originellement à se faire aimer, ait une intuition à la fois contemplative et affective de son aimé comme la limite objective de sa liberté, comme le fondement inéluctable et choisi de sa transcendance, comme la totalité d'être et la valeur suprême. L'amour ainsi exigé de l'autre ne saurait rien demander : il est pur engagement sans réciprocité.

mardi 17 mai 2011

Drapo m se peyi m

Drapo m se peyi m

M chita dèyè plim je m
Pou m gad jan blan je vèt ap souse peyi m
M kache dèyè fas mwen
Pou m gad eskanp figi drapo m
K’ap pèdi valè douvan lòt nasyon

Solèy la vomi fyèl drapo peyi m
Chak fwa gwo zotobre yo ap fè ti figi nan tan kwi
Kè Papa Desalin plen kou fan fanm gwos,
Kou kalbas,gonfle kou blad…
Podyab, li te goumen anven !

Nan tout pèp sou latè se nou ki pi reyisi
Nou rive konstwi Ayiti ak prela,tant aprè yon lane.
Drapo n flote pi wo nan ma labou.
Adye wi dan…
Premye repiblik nèg ki leve kanpe,
Koupe chenn nan pye, men ki maltrete.

Drapo m se peyi m
Ayiti se peyi n
Jouk ki lè n’ap fè yon chenn
Poun vanse nan yon sèl chimen
Jouk kilè n’ap sispann nan mouri èbo
Pou yon ti pòsyon nan bèchon jwaye.
                                                                                            
                                                                                   Jean Roumain CADET

Citations(Conscience)



  • Le rire est le propre de l'homme, car l'esprit s'y délivre des apparences.



  • Savoir, et ne point faire usage de ce qu'on sait, c'est pire qu'ignorer.



  • Le souvenir commence avec la cicatrice.



  • Il n'est pas bon que le pouvoir d'observer se développe plus vite que l'art d'interpréter.



  • Le courage nourrit les guerres, mais c'est la peur qui les fait naître.



  • L'erreur est facile à tous ; plus facile peut-être à celui qui croit savoir beaucoup.



  • L'adolescent est l'être qui blâme, qui s'indigne, qui méprise.



  • La défiance est mère de sûreté.



  • Former les hommes, ce n'est pas remplir un vase, c'est allumer un feu.



  • L'homme est un être toujours et en tout essentiellement trompeur.



  • L'un sème, l'autre récolte.



  • Il faut être rameur avant de tenir le gouvernail, avoir gardé la proue et observé les vents avant de gouverner soi-même le navire.



  • Il n'y a point de génie sans un grain de folie.



  • Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif.



  • Les racines de l'éducation sont amères, mais ses fruits sont doux.



  • C'est un petit pas pour l'homme mais un bond de géant pour l'humanité.



  • Nous piétinerons éternellement aux frontières de l'Inconnu, cherchant à comprendre ce qui restera toujours incompréhensible. Et c'est précisément cela qui fait des nous des hommes.



  • Je n'ai pas peur des ordinateurs. J'ai peur qu'ils viennent à nous manquer.



  • Une aptitude ne reste une aptitude que si elle s'efforce de se dépasser, que si elle est un progrès.



  • Nous sommes dans un siècle de l'image. pour le bien comme pour le mal, nous subissons plus que jamais l'action de l'image.
  • Citations d'amour



    • Les plaisirs de l'amour font oublier l'amour du plaisir.



    • L'amour commence par l'amour ; et l'on ne saurait passer de la plus forte amitié qu'à un amour faible.



    • Les amours meurent par le dégoût, et l'oubli les enterre.



    • L'amour et l'amitié s'excluent l'un l'autre.



    • De toutes les formes de prudence, la prudence en amour est peut-être celle qui est la plus fatale au vrai bonheur.



    • Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder dans la même direction.



    • Le désir est l'appétit de l'agréable.



    • On dit que le désir naît de la volonté, c'est le contraire, c'est du désir que naît la volonté. Le désir est fils de l'organisation.



    • Ce qui fait la beauté des choses est invisible.



    • Toute passion et toute action s'accompagnent logiquement de plaisir ou de peine.



    • Il y a deux passions qui ont toujours marqué les actions humaines : l'amour du pouvoir et l'amour de l'argent.



    • Que reste-t-il de la vie, excepté d'avoir aimé ?



    • L'amour, c'est le cri de l'aurore,
      L'amour c'est l'hymne de la nuit.



    • L'amour fait songer, vivre et croire.



    • Naît-on deux fois ? Oui. La première fois, le jour où l'on naît à la vie ; la seconde fois, le jour où l'on naît à l'amour.



    • L'amour de la science, sans l'amour de l'étude, a pour défaut l'incertitude ou la perplexité.



    • Toute passion et toute action s'accompagnent logiquement de plaisir ou de peine.



    • L'égoïsme n'est pas l'amour de soi, mais une passion désordonnée de soi.



    • Le désir est l'appétit de l'agréable.



    • Rien n'est difficile pour ceux qui s'aiment.

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