dimanche 1 janvier 2012

Un thermomètre géant pour étudier la fonte des glaces en Antarctique

La fonte des glaces en Antarctique inquiète. Elle serait causée par l'élévation de la température des mers. Mais connaît-on précisément les effets que les changements climatiques peuvent avoir sur l’épaisseur de la banquise ? Des chercheurs ont mis en place un thermomètre géant dans le but d'effectuer un suivi à long terme de son épaisseur.
La fonte des glaces en Antarctique est un phénomène préoccupant. En effet, les glaces flottantes ont pour rôle de retenir les glaciers sur le continent en les empêchant de glisser vers l’océan. Cette action permet de limiter l’élévation du niveau des mers. Le nombre de recherches menées depuis quelques années pour comprendre la fonte des glaces en Antarctique est considérable. Elles sont basées sur des données satellitaires, sur des mesures ponctuelles et des études stratigraphiques. Si les images satellite fournissent des informations « du dessus », on ne connaît pas encore précisément les phénomènes se déroulant sous la banquise, à l’interface glace-eau. Pourtant, de telles connaissances sont nécessaires afin d'évaluer avec précision les conséquences du réchauffement climatique sur les glaces du pôle Sud.
Une équipe de l’université du Nevada, dirigée par Scott Tyler, a développé un nouvel outil permettant de suivre en temps réel l’épaisseur de la banquise au cours du temps, grâce à des mesures de températures et de pressions. Ils ont mis au point un câble pouvant relever les températures toutes les 15 secondes, 24 heures sur 24 et… tous les mètres. Il se compose d’un ensemble de fibres optiques entourées par une gaine de protection pouvant résister à de très fortes pressions. Une technologie laser est employée pour effectuer les mesures. Enfin, ce dispositif est complété par un module communicant les données à distance plusieurs fois par jour par le biais d’une liaison satellite.
Carte de l'Antarctique. La croix rouge indique la banquise qui a été choisie pour suivre l'évolution de l'épaisseur de la couche de glace durant plusieurs mois.
Carte de l'Antarctique. La croix rouge indique la banquise qui a été choisie pour suivre l'évolution de l'épaisseur de la couche de glace durant plusieurs mois. © Wikipedia, domaine public
Comment s’installe ce thermomètre géant ?
Le dispositif a été installé sur la banquise de Ross, en bordure de l’océan Pacifique. Le site expérimental se situe à proximité de la station scientifique McMurdo, en un lieu où les vents peuvent régulièrement souffler à plus de 160 km/h. Deux forages ont été réalisés dans la glace afin d’abriter deux câbles différents. Le premier mesure 800 mètres de long et s’étend entre la surface de la banquise et le plancher océanique. Il permet également de mesurer les courants marins. Le second câble s’arrête quant à lui à 50 mètres sous l’interface glace-eau. En surface, les appareils de mesures sont alimentés par des éoliennes et des panneaux solaires. Un système de caméra permet de surveiller les installations à distance. Par conséquent, le dispositif est autonome et doit être capable de fonctionner une année entière sans aucun problème.
La phase de test de l’installation en Antarctique vient de se terminer. Le suivi à long terme de l’épaisseur de la banquise a donc débuté.
Dispose-t-on déjà d’informations sur la banquise ?
Les premiers résultats montrent que la température de l’eau est de -1,9 °C sur toute la hauteur de la colonne d’eau. Quant à la glace, elle présente une température de -22 °C en surface (ce qui correspond à la température moyenne de l’air dans cette région) qui augmente ensuite de manière exponentielle jusqu’à atteindre une valeur de -1,8 °C au contact de l’eau.
Avec l’arrivée de l’été, les chercheurs estiment que l’augmentation de la température de l’eau va provoquer un amincissement de la banquise d’environ 1,5 mètre.
Les effets du réchauffement de l’eau sur le long terme ne seront connus que dans quelques années. Mais avant même d’obtenir des résultats, les scientifiques ont voulu montrer qu’un tel système pouvait être mis en place rapidement et à moindres coûts. Ce procédé pourrait être employé pour étudier les variations de la température des mers et océans dans le monde entier. Une expérience dont nous suivrons avec attention l’avancée.

Téléphone au volant : peut-être moins risqué qu’on ne le pensait

Une équipe américaine vient de montrer que les études de référence sur le sujet avaient probablement surestimé les risques d’avoir un accident causé par l’utilisation d’un téléphone pendant la conduite. Cependant, cela ne signifie pas pour autant que téléphoner au volant ne présente pas de danger.
Il y avait comme une incohérence. Les conclusions des dernières études sur les dangers de l’utilisation du téléphone durant la conduite ne sont pas alarmantes, tandis que des travaux antérieurs, faisant office de référence, accusent le portable de multiplier par 4 la probabilité d’accident. Il fallait donc trancher.
Si les résultats publiés dans Epidemiology par Richard Young et ses collègues de l’université de Détroit (États-Unis) ne permettent pas de conclure sur la réelle incidence du portable au volant, ils ont au moins le mérite de mettre en avant un biais dans le protocole des études les plus pessimistes. Les méthodes utilisées lors d’un travail de recherche canadien décrit en 1997 et dans un article australien publié en 2005 ont été testées.
Dans ces deux cas, les auteurs recrutaient des personnes impliquées dans un accident de voiture. Ils comparaient alors, grâce à leur facture téléphonique, l’utilisation de leur portable au moment de leur accident avec celle répertoriée une semaine plus tôt dans la même période. Ils demandaient alors aux conducteurs accidentés si, dans ce laps de temps, ils avaient pris la voiture.
Des protocoles erronés surévaluaient les risques
En voulant vérifier la pertinence de cette extrapolation, les chercheurs américains se sont alors rendu compte qu’elle était biaisée. Les conducteurs passent en moyenne 4 fois plus de temps dans leur voiture lors des jours d’accident que dans les journées où ils rentrent sans encombre. Voilà qui change la donne, et si l’on tente d’intégrer ces données aux études testées, aucun résultat significatif n’en ressortirait.
Une étude américaine antérieure avait montré que lors de l'écriture d'un SMS au volant, le regard du conducteur pouvait quitter la route durant 6 secondes, soit le temps nécessaire pour parcourir 150 m à 90 km/h. De quoi terminer sa course dans les champs.
Une étude américaine antérieure avait montré que lors de l'écriture d'un SMS au volant, le regard du conducteur pouvait quitter la route durant 6 secondes, soit le temps nécessaire pour parcourir 150 m à 90 km/h. De quoi terminer sa course dans les champs. © Ian Britton, Fotofree, cc by nc nd 3.0
Des chercheurs extérieurs à toutes ces études reconnaissent effectivement l’intérêt des travaux de Young et acceptent l’idée que les risques avaient probablement été surévalués. Mais cela ne signifie pas pour autant que téléphoner au volant ou écrire des SMS n’a pas d’incidence sur le risque d’accident. « Un certain nombre d’études utilisant des protocoles différents suggèrent que l’utilisation du portable – et particulièrement les textos – est dangereuse sur la route » commente Fernando Wilson, spécialiste de la question à l’université du Texas et étranger à cet article. Et d'ajouter que « toutes les études ont des limites et ne peuvent évaluer précisément le risque d’écrire ou de parler au volant ».
Si l’on ne peut pas chiffrer précisément l’impact du téléphone, on peut tout de même rappeler qu’il serait impliqué dans 7 % des accidents de la circulation et serait la quatrième cause de mortalité au volant derrière l’alcool, la vitesse excessive et le non-port de la ceinture de sécurité.

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