samedi 13 juillet 2013

Un seul gène clé peut bloquer le développement de l’enfant



Cette mutation d’un gène unique au cours du développement précoce de l'enfant peut entraîner toute une vie de troubles cognitifs et du comportement, montre cette étude du Scripps Research Institute. Cette recherche, publiée dans le Journal of Neuroscience, décrit comment la perte d'une seule copie d'un gène va perturber un mécanisme vital, responsable de «fenêtres de plasticité» au cours desquelles vont pouvoir se développer les connexions neuronales.

Le Pr Gavin Rumbaugh, professeur agrégé au Scripps, (Floride) a mené sa recherche sur la souris et montre que la perte d’une seule copie du gène vital va entraîner certaines synapses à se développer prématurément dans les premières semaines qui suivent la naissance. Cette maturation accélérée va rompre un équilibre nécessaire durant la période critique du développement cérébral précoce, l’équilibre entre l’"excitabilité" des cellules cérébrale dans l'hippocampe, une région du cerveau essentielle pour la mémoire et leur inhibition. Ce déséquilibre peut ensuite entraîner des troubles cognitifs et comportementaux à vie.

C’est l’interruption du seul gène (régulateur des synapses), SYNGAP1 –connu également pour entraîner chez l’Homme, une forme dévastatrice de déficience intellectuelle et augmenter le risque d’autisme- qui va induire cette perturbation dans le développement du cerveau et dégrader la durée des périodes critiques de la plasticité, c’est-à-dire d’amélioration des connexions neuronales. Un mécanisme largement responsable et indispensable pour le développement du cerveau et la maturation de la perception, du langage et des capacités cognitives.

La maturation précoce des synapses semble réduire la plasticité du cerveau aux stades critiques du développement. Cette maturation accélérée intervient au début du développement du cortex, ce qui correspondrait aux 2 premières années de vie de l’Enfant. Prévenir les dommages causés par les mutations de SYNGAP1 en intervenant avant la mutation donc avant les dégâts permettrait d’éviter les troubles cognitifs liés à une déficience de plasticité du cerveau.

Source: Journal of Neuroscience 19 June 2013 doi: 10.1523/JNEUROSCI.0765-13.2013  SYNGAP1 Links the Maturation Rate of Excitatory Synapses to the Duration of Critical-Period Synaptic Plasticity (Visuels NIH- Synaptic and Developmental Plasticity Interest Group: vignette « Synapse »@ A. Buonanno et visuel K.Pelkey)

Quand le cerveau est en manque de sucre

Cette petite étude internationale constate par imagerie que quelques heures après avoir consommé un repas entraînant une glycémie élevée, le débit sanguin dans les zones du cerveau associées à la «récompense et au désir » est augmenté. Ces conclusions, publiées dans l’American Journal of Clinical Nutrition, confirment à nouveau, le mécanisme addictif lié à certains aliments.
L’indice glycémique IG est une mesure de l'effet d’un aliment sur le niveau de sucre dans le sang. Plus élevé est l’IG, plus rapidement le niveau de sucre dans le sang atteint un pic. De nombreux aliments à IG élevé ont tendance à être à la fois riches en énergie et pauvres en éléments nutritifs. C’est le cas des chips, par exemple. L'indice glycémique permet ainsi de classer les aliments contenant des glucides, basé en fonction de leurs effets sur la glycémie, en particulier pour les patients diabétiques.

On en sait encore peu sur ce qui se passe dans le cerveau lorsque différents types d'aliments sont consommés. De précédentes études ont néanmoins démontré le caractère addictif de la junk food ou que le manque de sucre va pousser à la « fringale. On sait que certaines régions du cerveau régies par la dopamine vont jouer un rôle clé dans la récompense. Or ces mêmes régions semblent être impliquées dans la réponse à la nourriture.

Les chercheurs du Boston Children’s Hospital, du Beth Israel Deaconess Medical Center, Brigham and Women’s Hospital, de la Harvard Medical School et de l’Université d’Ulm ont scanné le cerveau de 12 participants randomisés, âgés de 18 à 35 ans, en surpoids ou obèses mais en bonne santé, pour examiner les effets d’indices glycémiques élevés ou bas d’un repas, sur l'activité cérébrale. Avaient été exclus les participants utilisant des médicaments ciblant l'appétit ou le poids, les fumeurs et usagers de drogues, ou ceux qui suivaient un programme de perte de poids ou pratiquaient des niveaux élevés d'activité physique. La taille et le poids des participants ont été mesurés avant l'expérience. Les participants ont reçu un repas au hasard sur les 2 proposés, la seule différence entre les deux repas étant la mesure de leur index glycémique, l’un avec un IG élevé et l’autre un IG bas. 4 heures après le repas test, les hommes ont subi une IRM fonctionnelle.

IG élevé, récompense activée: Les chercheurs constatent alors qu’après avoir mangé un repas à IG élevé, le débit sanguin dans les zones du cerveau associées à la «récompense et le désir » était supérieur à celui associé à un repas à IG bas. Des résultats qui suggèrent que les aliments à IG élevés peuvent favoriser les fringales et induisent des envies de la même manière que certaines substances, comme la nicotine, par exemple.
Un régime alimentaire sain et équilibré devrait contenir une variété d'aliments tels que les fruits et légumes, les glucides et les aliments contenant des protéines et des lipides. Une récente étude avait également démontré que de petites baisses du niveau de glycémie mettent en mouvement des mécanismes d'adaptation qui régulent le désir d’aliments riches en glucose. En réponse à une baisse de la glycémie, le cerveau répond par le désir de consommer des aliments qui pourront rétablir les niveaux nécessaires. Une activation déréglée chez les personnes obèses.

Source: American Journal of Clinical Nutrition online June 26 2013 doi: 10.3945/​ajcn.113.064113  Effects of dietary glycemic index on brain regions related to reward and craving in men (Visuel © Africa Studio - Fotolia.com)

Les couchers trop tardifs favorisent la prise de poids

Une restriction chronique de sommeil, liée en particulier à des couchers tardifs peut être associée à un gain de poids. Pourquoi ? En raison d’une consommation de calories supplémentaires pendant les heures de fin de soirée, mais aussi d’une propension, à ces heures, à consommer une proportion de l’apport calorique plus élevée en lipides. Ces conclusions de chercheurs de l'Université de Pennsylvanie, publiées dans la revue Sleep, identifient également des différences raciales et selon le sexe, dans la prise de poids.

L'étude menée en laboratoire du sommeil a suivi 225 sujets sains, non-obèses, âgés de 22 à 50 ans, randomisés soit pour restreindre leur sommeil à 4 heures par nuit soit pour faire des nuits normales (10 heures-coucher 0 22 heures !), cela durant 18 jours consécutifs. Leurs repas étaient servis à heures fixes et la nourriture était toujours disponible dans la cuisine pour les participants qui avaient une petite faim à d'autres moments de la journée. Les participants pouvaient se déplacer, regarder la télévision, lire, jouer à des jeux vidéo ou effectuer d'autres activités sédentaires mais pas d’activité physique. Les résultats montrent :
·         Que les participants ayant subi une restriction de sommeil prennent plus de poids que les témoins une augmentation globale de l'apport calorique au cours de la restriction de sommeil, liée à l’augmentation du nombre de repas consommés au cours de la période de fin de soirée,
·         une proportion de calories provenant des lipides consommés plus élevée pendant les heures nocturnes qu'à d'autres moments de la journée.
·         Que les hommes prennent plus de poids que les femmes, en cas de restriction de sommeil,
·         que les Afro-Américains prennent plus de poids que les Caucasiens.

Certes de précédentes études épidémiologiques ont déjà suggéré une association entre la durée de sommeil, le gain de poids et l’obésité, mais cette expérience de laboratoire apporte une (des) explication(s) concrète(s) à cette association.
Une association qui vaut aussi dans le sens inverse. Les auteurs rappellent que le gain de poids est un facteur de risque pour les apnées obstructives du sommeil (SAOS) et que le risque de SAOS augmente avec la prise de poids, avec une prévalence extrêmement élevée en cas d'obésité morbide. Enfin, plus généralement, « on fait sa nuit comme on se nourrit », les petits dormeurs consomment le plus de calories, suivis par les dormeurs « standard », suivis par les très petits dormeurs, suivis par les gros dormeurs.

Source: Sleep 1 July, 2013 doi.org/10.5665/sleep.2792 Effects of Experimental Sleep Restriction on Weight Gain, Caloric Intake, and Meal Timing in Healthy Adults (Visuel INSV)

Le divorce des parents tôt dans la vie complique les relations


Le divorce a un impact plus important sur les relations parents-enfants lorsqu’il intervient dans les premières années de la vie de l'enfant, nous apprend cette étude de l'Université de l'Illinois à Urbana-Champaign. Ainsi, ceux qui auront vécu ce divorce « précoce » de leurs parents auront tendance à avoir des relations plus fragiles avec eux à l'âge adulte que ceux auront vécu la séparation de leurs parents plus tardivement. Des relations plus difficiles avec le père en général, liées au mode de garde, mais aussi des relations amoureuses plus anxieuses.

En étudiant les différentes conséquences des divorces des parents, les chercheurs souhaitent mieux comprendre la façon dont les événements de la petite enfance peuvent influencer les relations plus tard dans la vie. R. Chris Fraley de l'Université de l'Illinois explique combien l'étude de ces premières expériences est difficile, car les souvenirs d'événements passés sont variables. Le divorce des parents est un bon terrain d’étude, dit-il, parce qu’on s’en rappelle avec précision...

Un divorce à la petite enfance fragilise encore plus la relation aux parents : Dans une première étude, les auteurs ont analysé les données de 7.735 personnes participant à une enquête sur la personnalité et les relations. Plus d'un tiers des participants avaient vécu le divorce de leurs parents à un âge de 9 ans, en moyenne. Les chercheurs constatent que les personnes de familles divorcées entretiennent des relations moins solides avec leurs parents et en particulier celles qui ont vécu très jeunes, de la naissance à l’âge de 5 ans, cet événement. Une question de « confiance » analysent les auteurs, car la qualité de la relation au parent repose sur la disponibilité psychologique du parent en cas de besoin.

Le divorce influe plus sur les relations paternelles : Enfin, le divorce des parents a tendance à présager une plus grande insécurité dans les relations avec le père qu'avec la mère. Une seconde étude, menée par la même équipe auprès de 7.500 participants ayant renseigné la garde principale après le divorce montre que 74% d’entre eux ont vécu avec leur mère après le divorce ou la séparation, alors que 11% ont indiqué vivre avec leurs pères et les autres participants avec leurs grands-parents ou d'autres tuteurs. Les chercheurs suggèrent que les relations paternelles sont plus précaires après le divorce parce que les mères ont beaucoup plus de probabilité que les pères de se voir accorder la garde de l’enfant.

Plus d'anxiété, aussi, dans les relations amoureuses, c’est aussi ce que constatent les auteurs chez les participants issus de familles divorcées, même si le lien entre le divorce des parents et cette insécurité dans les relations amoureuses reste faible. Le divorce des parents aurait donc des effets distincts sur les relations de l'âge adulte, affectant certaines relations plus que d'autres.
Des résultats, somme toute logiques, mais précieux, car ils confirment que quelque chose d'aussi fondamental que la quantité de temps passée avec un parent -et pas seulement la qualité- et donc le mode de garde en cas de divorce, va façonner la qualité des relations parents-enfants.

Source: Personality and Social Psychology Bulletin doi: 10.1177/0146167213491503  June 28, 2013 Attachment and Parental Divorce: A Test of the Diffusion and Sensitive Period Hypotheses (Visuel © stefanolunardi - Fotolia.com)

ALIMENTATION: Du poisson oui, mais pas plus de 2 fois par semaine!



Triste conséquence de la pollution des eaux par les substances chimiques (PCB, methylmercure notamment) mais également par les micro-organismes comme les bactéries, le poisson et les produits de la pêche, des aliments aux qualités nutritionnelles précieuses, présentent d’ores et déjà « un rapport bénéfice-risque » tangent. La consommation de poissons d’eau douce comme l’anguille, la carpe ou autres poissons d'eau douce devra désormais être très limitée, pour les populations sensibles, à raison d’une fois tous les 2 mois. Et, d’une manière générale, il n’est plus recommandé de consommer du poisson plus de 2 fois par semaine.

 
C’est la recommandation « qui vient de tomber » de notre Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.  Certes le poisson et les produits de la pêche restent « des aliments particulièrement intéressants au plan nutritionnel », mais désormais, il n’est pas recommandé d’en consommer trop souvent, et pas plus de 2 fois par semaine, selon l’ANSES. Curieux paradoxe alors que la consommation régulière de poisson était considérée comme un marqueur de mode de vie sain. Une recommandation qui sonne comme une alerte à la contamination, malgré des qualités nutritionnelles précieuses.

De nombreuses études ont depuis longtemps alerté sur la présence de substances chimiques. Le poisson est en effet la principal source d’exposition au (méthyl)mercure et avec cette exposition, devient facteur de risque accru de diabète et de maladies cardiovasculaires, detroubles du développement cérébral et de TDAH -comme avait alerté dès fin 2012, une grande coalition internationale de 94 ONG pour la santé et l’environnement-. Il y a aussi les PCB, aux effets délétères sur le développement mental et moteur du jeune enfant exposé pendant la grossesse ou l'allaitement. L’Anses avait déjà prévenu début 2012 : « Evitez de manger la carpe que vous allez pêcher ».  Il y a enfin les micro-organismes comme les bactéries et certains parasites. Ainsi, les coquillages, en particulier ceux ramassés directement par les consommateurs peuvent contenir des germes pathogènes (bactéries et virus), du phytoplancton toxique et ces composés chimiques comme les métaux lourds (plomb, mercure, cadmium) et certains composés organiques comme les hydrocarbures, PCB, et autres pesticides…

De nouvelles recommandations: Les différentes analyses de l’Agence de sécurité permettent aujourd’hui d’affiner les recommandations de consommation de poisson et produits de la pêche notamment en termes de fréquence et de types de poissons à consommer afin d’éviter de s’exposer à un risque particulier. Ainsi,
·         pour la population générale, il est recommandé de consommer 2 portions de poissons par semaine, dont un poisson gras (à forte teneur en oméga 3) -saumon, sardine, maquereau, hareng, truite fumée- en limitant à 2 fois par mois la consommation de poissons d’eau douce fortement bio-accumulateurs. Ces recommandations sont assorties de règles de conservation et de préparation.
·         Pour les populations « sensibles » : Voir tableau ci-contre.

SEXUALITÉ: Le bien-être augmente aussi avec la fréquence des rapports sexuels



Le sexe, comme les revenus ? L’épanouissement viendrait avec la quantité ou fréquence des rapports sexuels mais aussi par comparaison avec « ses voisins ». Avoir l’impression d’avoir une vie sexuelle moins riche que les autres peut ainsi avoir un véritable impact, en dehors de son niveau propre de satisfaction sexuelle, sur le niveau de bien-être concernant sa vie sexuelle. C’est ce que constate cette étude de l'Université du Colorado Boulder, menée sur plus de 15.000 participants et publiée dans la revue Social Indicators Research.
Tim Wadsworth, professeur de sociologie à l'Université du Colorado a mené cette étude sur l’association entre la fréquence des relations sexuelles et l’épanouissement ou bonheur sexuel, à partir de données d'enquêtes nationales (General Social Survey) concernant 15.386 personnes interrogées entre 1993 et ​​2006, en particulier sur leur niveau ressenti de « bonheur » (Très, peu ou pas trop) ainsi que sur la fréquence de leurs rapports sexuels.
Ses conclusions ? Les gens déclarent un niveau de bonheur toujours plus élevé avec une fréquence plus élevée des rapports sexuels. A une précision près, les personnes convaincues qu’elles ont moins de relations sexuelles que leurs voisins ou leurs proches, sont moins heureuses et épanouies que celles qui croient en avoir autant.
·         Ainsi, après ajustement avec les autres facteurs de confusion, comme le revenu, l'éducation, l'état matrimonial, la santé, l'âge et la race, les répondants qui déclarent avoir des relations sexuelles au moins deux à trois fois par mois étaient 33% plus susceptibles de se déclarer heureux que ceux qui déclarent ne pas avoir de rapports sexuels au cours des derniers 12 mois.
·         Le bonheur déclaré augmente avec la fréquence: Par rapport aux personnes sans relations sexuelles dans l’année précédente, une fréquence d’un rapport sexuel par semaine est associée à une probabilité de 44% plus élevée de se déclarer très heureux.
·         2 à 3 rapports sexuels par semaine, à une probabilité de 55% plus élevée de se déclarer très heureux.

Mais, lorsque l’on se compare aux autres, en matière de sexualité, par l’intermédiaire des magazines par exemple, et que l’on a l’impression d’une sexualité moins intense que celle des autres, alors le niveau de bonheur déclaré diminue, indépendamment de la fréquence des relations sexuelles. Une sexualité, même réussie serait donc dépendante de celle des autres, au-delà de la fréquence des relations sexuelles. Apprendre que d’autres personnes ont des rapports sexuels une fois par semaine, alors qu’on n’en a que 2 à 3 fois par mois diminue le niveau de bonheur déclaré d'environ 14%.
Mais se livrer à la comparaison sociale peut être problématique, remarque l’auteur, qui rappelle que l’estime de soi et l’identité sont aussi dépendantes des autres. Même en matière de sexualité.
Source: Social Indicators Research February 2013 DOI: 10.1007/s11205-013-0267-1 Sex and the Pursuit of Happiness: How Other People's Sex Lives are Related to Our Sense of Well-Being

DIABÈTE: Au bureau, faire un petit tour de temps à autre réduit le risque



La sédentarité, le temps passé assis, sont des facteurs reconnus de risque d’obésité et de diabète de type 2, comme de maladies cardiovasculaires. Mais, pour ceux qui occupent des emplois de bureau et qui n’ont pas le choix, un petit tour et quelques pas, une fois toutes les demi-heures pourraient changer la donne. C’est la recommandation apportée par cette étude de l’Université d’Otago (Nouvelle Zélande), publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition.

Les chercheurs voulaient vérifier que l'interruption de périodes assises prolongées avec un peu d’exercice peut réduire le risque de diabète, et quel type d’interruption serait le plus bénéfique. Ce petit essai croisé randomisé a porté sur 70  personnes réparties en 3 groupes d'intervention:
·         «intervention assise prolongée » ou position assise pendant 9 heures (groupe contrôle),
·         «intervention activité physique » comprenant une marche de 30 minutes puis la position assise pendant 9 heures,
·         «intervention activité régulière avec breaks » soit 9 heures en position assise puis marche d’1 minute 40 secondes toutes les 30 minutes.
Les participants ont consommé une boisson substitut de repas à 1 heure, 2 heures et 7 heures durant la période assise de 9 heures puis ont subi des tests sanguins pour évaluer leur métabolisme.  

Le groupe «intervention activité régulière avec breaks » présente des niveaux de glycémie plus sains que les autres groupes. S’il s’agit de glycémie et non de diabète, les résultats confirment qu’un peu d’exercice régulier peut prévenir le développement du diabète et est bénéfique pour la santé en général.

Alors quelques suggestions pour s’absenter du bureau ?  Les auteurs suggèrent de se lever pour aller parler à des collègues plutôt que de communiquer par email, de se lever pour s’exprimer ou faire une présentation en réunion, voir même d’utiliser une station de travail en hauteur tel un  «bureau debout» durant tout ou partie de la journée.

Source: The American Journal of Clinical Nutrition online June 26 2013 doi: 10.3945/​ajcn.112.051763

Neuroéconomie ou comment le cerveau fixe la valeur affective des choses



Chaque émotion a son prix et c’est le cerveau qui le fixe. L’exemple est donné de celui d’une nouvelle voiture. Le prix que son acheteur sera prêt à mettre dépend aussi de sa capacité à gérer son émotion. Dans cette étude, les chercheurs de la Duke Université décortiquent le processus de valorisation ou « neuroéconomie »  mené dans une zone spécifique du cerveau. Leurs explications sont publiées dans l’édition du 3 juillet du Journal of Neuroscience.

Le cerveau fixe la valeur affective dans le cortex préfrontal ventromédian: ainsi, sur la figure ci-contre, l’IRMf montre les zones du cerveau activées en cas d’émotion ou tentative de la modifier. Le cortex préfrontal ventromédian (vmPFC), une petite zone située entre les deux yeux à l'avant du cerveau, s’active en cas d’émotions positives. Scott Huettel, de la Duke, précise que des chercheurs étudiant la neuroéconomie, et d’autres les émotions, avaient déjà identifié le rôle clé de cette petite zone mais personne n’avait encore fait le rapprochement.
Ici, une série d'expériences dans lesquelles les sujets devaient gérer leurs émotions que ce soit positivement ou négativement, l’équipe de la Duke montre que les calculs affectifs et économiques sont plus étroitement liés que les neuroscientifiques ne l’avaient imaginé.
On savait que le vmPFC participait à la valorisation de la récompense et qu'il était mobilisé en cas de stimuli positifs, comme un souvenir heureux ou la photo d'un visage heureux. Mais le vmPFC gèrerait également des arbitrages de valeur tels que « Est-ce que cela vaut le coup/coût ? ».

Une réponse émotionnelle positive peut s’autogérer :Les participants qui avaient d'abord été formés à réévaluer et à modifier leur réponse émotionnelle à une situation ont subi une IRM fonctionnelle, alors qu’ils visionnaient des images de scènes et de visages. Après chaque image, les sujets devaient soit laisser libre-cours à leurs sentiments, soit réévaluer et contrôler leur réponse émotionnelle. Enfin, ils devaient auto-qualifier leur émotion, soit de positive, soit négative.
Dans le cas d'une réponse positive spontanée et non réévaluée, le vmPFC s’active plus fortement, un indice permettant de prédire la valeur affective accordée par le participant,
Dans le cas d’une réponse émotionnelle volontairement contrôlée et freinée, à des images positives, l'activation de vmPFC est diminuée, comme si les images avaient moins de valeur pour les sujets.
On peut penser ici à une publicité pour un produit alimentaire sur laquelle un avertissement rappelle les effets du sucre et des graisses. Elle perd ainsi une partie de son appel émotionnel.

Conclusion, on peut apprendre à réévaluer une émotion positive (ou une envie) expliquent les auteurs, et c’est parfois une bonne chose d’apprendre à freiner son engouement, par exemple lors de l'achat d'une maison ou une voiture, ajoutent-ils.

Source:  The Journal of Neuroscience 3 July 2013, doi: 10.1523/​JNEUROSCI.4317-12.2013 Ventromedial Prefrontal Cortex Encodes Emotional Value (Visuel Credit: Amy Winecoff, Duke)

Le « sexe occasionnel » lié à la dépression et l'anxiété



C’est une association et non une relation de cause à effet qui ressort de cette étude de la California State University, entre des rapports sexuels occasionnels et la dépression ou l’anxiété. Ainsi, une moins bonne santé psychologique pourrait tout aussi bien mener à une sexualité moins engagée et plus volage. Conclusions dans le Journal of Sexual Research.

Le sexe occasionnel a été défini comme une relation à contenu exclusivement sexuel avec un partenaire qui est connu depuis moins d'une semaine. Les chercheurs soulignent que de nombreux jeunes adultes, ont fréquemment des rapports sexuels occasionnels et ne sont pas tous pour autant déprimés. De précédentes études ont étudié la santé mentale liée au « vagabondage sexuel », mais avec des résultats mitigés. Certaines, mais pas toutes, précisent les auteurs, ont déjà suggéré une association entre le fait d'avoir  fréquemment des rapports sexuels avec un inconnu et une faible estime de soi.

Ici, l’étude a porté sur le comportement sexuel et le bien-être mental de près de 3.907 étudiants hétérosexuels de collèges américains, âgé de 18 à 35 ans, qui ont répondu à plusieurs questionnaires par Internet. Les participants devaient préciser le nombre de rapports sexuels avec quelqu'un qu'ils connaissaient depuis moins d'une semaine au cours des 30 derniers jours.  Ils devaient également répondre à plusieurs questionnaires validés évaluant l’estime de soi, la satisfaction de la vie, le bien-être psychologique, l’anxiété et la dépression.

Plus fréquent chez les hommes que chez les femmes : 18,6% des hommes et 7,4% des femmes déclarent au moins un rapport sexuel au cours du mois précédant l'étude avec un partenaire rencontré très récemment. Les chercheurs constatent que ces rapports sexuels occasionnels sont associés à des niveaux plus faibles de bien-être psychologique et des niveaux plus élevés d'anxiété et de dépression, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes :
·         Les participants qui ont eu des rapports sexuels occasionnels, déclarent au même moment, des niveaux inférieurs d’estime de soi, de satisfaction de la vie et de bien-être vs ceux qui n'en ont pas eu,
·         ils rapportent également des niveaux plus élevés de dépression et d'anxiété sociale et générale que vs ceux qui n'en ont pas eu.
·         Ces associations étaient les mêmes pour les hommes et les femmes.

S'engager dans une relation sexuelle sans lendemain semble donc associé à une santé mentale moins équilibrée. Mais tirer des conclusions définitives de cette étude est difficile parce qu'elle ne tient pas compte des autres facteurs de confusion possibles. Par ailleurs l’étude étant basée sur une interview ponctuelle, elle n’explique pas l'interaction entre le comportement sexuel et la santé psychologique. S’il est possible que les personnes ayant des problèmes psychologiques puissent être plus susceptibles de s'engager dans des rapports sexuels occasionnels, il faut bien aussi, une première rencontre sexuelle, pour amorcer une relation plus engagée.

Source: Journal of Sexual Research online June 7 2013 DOI:10.1080/00224499.2013.772088 Risky Business: Is There an Association between Casual Sex and Mental Health among Emerging Adults? (Visuel © Knut Wiarda - Fotolia.com)

La personnalité reflète-t-elle l'espérance de vie?

Les comportements à risque peuvent conduire à la mort prématurée - chez l'homme et l’évolution des espèces est un constant arbitrage entre l'audace ou la prise de risque et le niveau d'activité, et la survie. Ainsi, bouger moins, manger moins peut, dans certaines limites, permettre de vivre plus longtemps. Cette étude de l’Université de Zurich s’est « amusée » à tester cette théorie sur la souris et confirme dans la revue PLoS ONE, que chez l’animal aussi,Vivre vite, c’est mourir jeune.

La théorie de l’histoire des traits de vie : L’évolution est un compromis perpétuel, entre des caractéristiques majeures ayant un lien direct avec la reproduction ou la survie. Des contraintes génétiques nous empêchent de maximiser tous nos  traits d'histoire de vie et nous contraignent à opter pour des compromis, évolutifs, entre les différents traits d'histoire de vie, et à investir, au cours de l’évolution, plutôt sur la croissance et la reproduction.
Ainsi, des sujets ayant une longue espérance de vie, auront aussi une personnalité déterminée, plutôt timide, moins active, plus prudente et moins aventureuse que les personnes ayant une espérance de survie plus faible.

Vivre vite, mourir jeune : Ici, les chercheurs ont cherché à tester les prédictions de cette théorie de l’histoire des traits de vie sur des souris femelles présentant un profil génétique particulier (l'haplotype t), une variante génétique sur le chromosome 17 connue pour être liée à une vie plus longue. Cet haplotype t chez la souris est transmis par les males à 90% la progéniture. Mais les embryons qui héritent de copies des 2 parents, vont mourir avant la naissance. Les chercheurs voulaient vérifier la corrélation entre cet élément génétique et la personnalité des souris.
Les chercheurs montrent que les femelles à haplotype t, donc qui vivent plus longtemps, sont moins actives, consomment aussi moins de nourriture, sont moins « exploratoires » et expriment ainsi des traits de personnalité favorisant la prudence et une dépense d’énergie restreinte, conformément à la théorie. Ces souris femelles ayant une espérance de vie plus longue obéissent à la théorie, «vivre lentement, mourir vieux», alors que celles qui ont une espérance de vie plus courte vivent selon le principe du «vivre vite, mourir jeune ».

Mais tout est question d’équilibre, car si la théorie voudrait qu’il y ait, compte-tenu d’une espérance de vie plus longue, plus de souris avec haplotypes t. Pourtant il y en a « peu » chez les souris femelles. Les chercheurs supposent que la sélection ne favorise pas les souris trop prudentes. Il faut tout de même un niveau minimum d'audace, expliquent les auteurs, pour trouver de la nourriture et être capable de reproduire…

L’Exercice physique modifie l’ADN de nos cellules graisseuses

Comment l'exercice, même à petites doses, va venir modifier l'expression de notre ADN, c’est ce que montre cette étude de l'Université de Lund (Suède) qui décrit le processus épigénétique dans les cellules adipeuses induit par l'activité physique. C’est, au-delà, d’une preuve supplémentaire des effets positifs de l'exercice sur le stockage des graisses dans le corps, la réalisation d’une véritable carte de la méthylation de l’ADN du tissu adipeux qui vient d’être « dessinée ».

Charlotte Ling, professeur associé à l'Université de Lund rappelle que toutes les cellules du corps contiennent de l'ADN, constitué de séquences de gènes « hérités » et qui ne peuvent être modifiés. Mais les gènes ont une expression qui varie selon leur activation. Des facteurs dit « épigénétiques » vont influer sur cette expression, en particulier sur le processus de méthylation de l'ADN. L'exercice, l'alimentation et  le mode de vie font partie de ces facteurs épigénétiques.

Ici, les chercheurs ont étudié les évolutions des groupes méthyle des cellules graisseuses chez  23 hommes légèrement en surpoids, en bonne santé, âgés d'environ 35 ans. Ces participants qui ne pratiquaient pas d’activité physique au départ de l’étude ont dû s’engager, pour 6 mois, dans la pratique d’exercices aérobics, à raison de 3 séances par semaine.

La méthylation de gènes liés au diabète de type 2 et à l'obésité est modifiée avec l'activité physique : Les chercheurs, par analyse génomique constatent, à la suite de ce programme, des changements épigénétiques dans 7.000 gènes. Lorsqu’ils examinent la méthylation de gènes liés au diabète de type 2 et à l'obésité, ils constatent qu’elle est modifiée à la suite de l'activité physique et parviennent à élaborer une carte de la méthylation de l'ADN (ou méthylome) des cellules adipeuses.
En laboratoire, lorsque les chercheurs désactivent certains gènes dans des cultures cellulaires et donc réduisent leur expression, ils constatent des changements dans le stockage des graisses dans les cellules adipeuses.
C’est une nouvelle preuve des effets de la pratique de l’exercice physique sur le métabolisme des cellules adipeuses.

Source: PLOS Genetics June 27, 2013 doi:10.1371/journal.pgen.1003572 A Six Months Exercise Intervention Influences the Genome-wide DNA Methylation Pattern in Human Adipose Tissue

Pourquoi se marier?

Il existe  un grand nombre  de façons de vivre en couple. L’important est de s’être mis d’accord sur le type de couple que  l’on désire vivre.
Quand le couple inclut la décision d’avoir des enfants, il s’agit de trouver une mode de vie qui ne pénalise pas  ces derniers. La liberté du couple  va être  guidée par le bien des enfants, et celui-ci est généralement  considéré comme favorisé par  le calme et la durée  du couple parental.

Pour durer, un couple doit  se l’être fixé comme but :
c’est l’engagement dans la durée et  la fidélité, sans condition qui constitue la base  du mariage.

Le mariage  ne devrait pas être une conséquence de l’état amoureux, bien éphémère,  mais le fruit  d’une décision à deux de s’unir POUR s’aimer, c’est-à-dire pour faire autant de cas de la paix intérieure de l’autre que de la sienne

Nous nous marions pour aimer, pour apprendre à nous aimer durablement, pour réaliser l’unité entre nous. C’est pour entrer dans cet apprentissage que nous choisissons aujourd’hui et publiquement d’être fidèles, de tout faire pour résister aux tentations, de nous pardonner, de rester inventifs. L’amour n’est peut-être pas tant la source de l’union conjugale que sa visée, son but.

Se marier c’est choisir d’aimer d’une façon unique un être unique
Le mariage est d’abord une limite qui semble restreindre notre liberté. Choisir une femme, c’est renoncer à toutes les autres. C’est exigeant mais cela révèle que dire “je t’aime”, c’est dire “tu es irremplaçable”. Ce sens de l’unicité de la personne doit s’incarner concrètement, malgré les fluctuations du désir et les caprices du plaisir. Le mariage nous plonge dans l’ordre du don gratuit et inconditionnel.

Se marier c’est transformer une décision intime en engagement social
Le mariage lie le plus intime et le plus social, le privé et le public. Dire publiquement devant témoins qu’on s’engage à s’aimer fidèlement toute sa vie, c’est donner sa parole clairement. C’est autre chose que de s’avouer ses sentiments dans l’intimité, étape évidemment indispensable. C’est une décision qui déborde les seuls individus concernés. La présence des témoins est importante, surtout quand le couple traversera des difficultés. Ils pourront témoigner et affirmer qu’ils croient que la parole proférée un jour solennellement n’a pas été dite en l’air. Tenir cette parole nous fait tenir debout. Se référer à cette parole fondatrice sera une ressource puissante pour le couple.


Se marier c’est faire alliance
L’alliance implique un engagement sans retour qui est source de liberté intérieure. Faire alliance, c’est s’engager à affronter ensemble les combats de la vie dont on ne sait pas ce qu’ils seront, c’est accepter par avance tout ce qui adviendra. L’autre restera-t-il en bonne santé ? Les enfants viendront-ils ? Que réserveront-ils ? On n’est plus dans la simple logique du projet maîtrisé ou du contrat renégociable. Chacun a risqué sa vie. Nous sommes embarqués à la vie et à la mort. Cette alliance nous transformera, ne nous laissera pas indemne. Si elle venait à se rompre, c’est toute une partie de notre vie qui mourrait.

Se marier c’est fonder une famille, accueillir des enfants
Le mariage n’est pas seulement l’union des cœurs. C’est aussi l’union des corps. Par là il exprime le désir et la perspective d’avoir des enfants. On se marie pour s’aimer, mais aussi pour être féconds ensemble. Il s’agit de s’inscrire dans la durée, dans une filiation, réaliser une œuvre commune, construire une nouvelle communauté, fonder une famille. Le mariage n’est pas tant la consécration d’un sentiment que l’acte fondateur d’une famille.

Il faut entendre la question telle qu’elle résonne aujourd’hui quand elle prend le ton de l’indifférence. On est loin du militantisme anti mariage et anti famille d’il y a à peine 50 ans incarné par le fameux “Famille, je vous hais” de Gide. Peu aujourd’hui voient la différence entre “se marier” et “ne pas se marier”. Cette remarque courante est révélatrice :“On n’est pas marié, mais c’est tout comme”. Elle témoigne d’une ignorance de ce qu’est réellement le mariage : “Qu’est-ce que ça changerait ?”

 Pendant des siècles on se disait : “Puisque nous sommes mariés, aimons-nous.”, puis on a dit depuis le XVIIIe siècle : “Puisque nous nous aimons, marions-nous.” et maintenant, on se dit : “Puisque nous nous aimons, pourquoi se marier ?” Au moment où on mise tout sur l’amour et peu sur l’institution, le lien conjugal se révèle fragilisé, comme si trop d’attente vis-à-vis de l’amour tuait l’amour, ou du moins accentuait sa fragilité. À tout miser sur l’amour, les désillusions sont amères. Les seules ressources du sentiment amoureux sont-elles suffisantes pour faire face aux difficultés et obstacles qui s’interposent dans la vie conjugale ? Le couple traversera des crises, des conflits, des déceptions. Alors, sur quoi fonder le couple ? Qu’est-ce qui lui permettra de durer, de s’épanouir, de se déployer réellement ?

Paradoxalement, l’engagement dans le mariage crée cet espace-temps où le couple peut trouver sa propre réponse à ces questions : c’est parce que le couple s’est engagé dans la durée qu’il aura à cœur de construire son propre chemin de bonheur.

Quand on est marié, on n’a plus à faire ses preuves pour réussir l’examen de passage. C’est très libérant et cela nous laisse toute la vie pour nous découvrir et nous surprendre.

Devant ce temps ouvert devant nous, chacun pourra paisiblement et librement devenir lui-même

vendredi 12 juillet 2013

Une sexualité active même tardive permet de rester jeune


« La sexualité ne devrait pas être l’apanage des plus jeunes » et la société devrait avoir une attitude plus favorable à l'activité sexuelle chez les personnes âgées en raison des nombreux bénéfices qu'elle apporte. C’est la conclusion du Dr David Weeks qui présentait son étude à la conférence annuelle de Psychologie des personnes âgées de la British Psychological Society.

A quoi « sert » la sexualité, après l’âge de la reproduction typique? Le bénéfice est-il seulement le plaisir et le bien-être ou la sexualité tardive a-t-elle d’autres bénéfices sur la santé ? Quels est réellement l’impact génétique sur la poursuite d’une sexualité active à l’âge mûr. Le Dr Weeks, chef du département de psychologie du Royal Edinburgh Hospital tentait de répondre à ces questions et suggère, avec son étude, que l'activité sexuelle continue chez les personnes âgées est bel et bien un facteur qui « retarde » le vieillissement ou, du moins favorise « un vieillissement positif ».

A la poursuite d’une sexualité tardive, il ajoute la personnalité excentrique et bien sûr le maintien d’activités, comme autre facteur possible de plus longue « jeunesse » : «Quand les gens envisagent le vieillissement, ils le font fréquemment à l’aide de stéréotypes négatifs liés à l'âge, un état d’esprit qui mène à des sentiments irrationnels et rend les relations sexuelles moins agréables ». Pourtant, selon son étude, le maintien d’une sexualité active chez les personnes âgées est un facteur prédictif de bonne santé et de bien-être.

Son étude a porté sur 3.500 volontaires et aboutit à la conclusion que les couples qui font ont des rapports sexuels 3 fois par semaine, « font » 4 à 7 ans de moins que ceux qui ont une sexualité moins active. Ses explications :
·         Le sexe est un excellent exercice d'aérobie, entretient la santé cardiovasculaire, améliore le système immunitaire et contribue au maintien du poids ; Il entraîne la transpiration qui élimine les toxines du corps ;
·         il favorise aussi le renouvellement de la peau en raison de l’augmentation du flux sanguin et de l’apport de nutriments à la surface de la peau ;
·         il régule les troubles de l’humeur, grâce à la libération de l’hormone sexuelle ocytocine et réduit le stress par libération d'endorphines ;
·         il augmente le métabolisme des graisses grâce à l’augmentation de niveaux d’IGF, une hormone qui contrôle l'activité des enzymes dans le tissu adipeux ;
·         il augmente les niveaux de lymphocytes T3 et T4, producteurs d’anticorps,
·         La recherche suggère également que le sexe pourrait permettre d’augmenter les niveaux de testostérone.

Enfin, l’auteur rappelle les études précédentes suggérant que le sexe "prolonge" la vie, en particulier une étude galloise de 1997, portant sur le risque cardiaque et qui concluait à un risque de mortalité réduit de 50% chez les hommes avec fréquence orgasmique élevé (au moins 2 fois par semaine).
Il conclut : « La satisfaction sexuelle est un contributeur majeur à la qualité de la vie, au moins aussi important que l'engagement spirituel ou religieux et des attitudes plus positives à l'égard du sexe chez les personnes âgées devraient être vigoureusement encouragées ».

jeudi 11 juillet 2013

L'éducation sexuelle est-elle toujours d'actualité?

L'éducation sexuelle est-elle toujours d'actualité ?
En théorie, on pourrait se poser la question. Après tout, le sexe est partout dans la vie des jeunes. Même si l'âge de la première expérience ne change pas beaucoup, ils en parlent beaucoup entre eux. Et avec internet à leur portée, comment peut-on imaginer qu'ils aient besoin, sur ce sujet très personnel, de l'information délivrée en groupe par leur professeur ?

Les moins de vingt ans ont besoin d'éducation sexuelle

Et pourtant, les jeunes ont toujours besoin d'éducation sexuelle. Les chiffres concernant leur prise de risque par rapport aux infections sexuellement transmissibles ou aux grossesses non désirées sont relativement alarmants : un jeune sur cinq déclare ne pas avoir utilisé de moyen contraceptif durant son dernier rapport sexuel. Et cela a des conséquences, puisqu'un tiers des jeunes filles entre 15 et 22 ans, sexuellement actives, a déjà eu recours à la pilule du lendemain. Quant aux chiffres de l'avortement chez les moins de vingt ans, ils sont en augmentation.

L'information, oui, mais aussi la manière de la transmettre...

Ces chiffres sont assez déprimants, il faut le reconnaître, quand on pense que toutes les informations nécessaires pour éviter grossesses non désirées et infections sexuellement transmissibles sont faciles d'accès – il y a internet, les centres de planning familial, l'information donnée par les parents... Mais clairement, tout cela ne suffit pas.
Et si le problème n'était pas dans l'information elle-même, mais dans la manière dont elle est délivrée ? Les jeunes sont en effet un peu coincés entre deux extrêmes. Parler de sexe avec ses parents n'est pas possible dans toutes les familles – et même quand ça l'est, ce n'est pas toujours agréable. Les ados sont souvent très pudiques, et les parents pas toujours à l'aise eux-mêmes ! D'un autre côté, chercher des conseils auprès de ses pairs, qui n'en savent pas forcément plus, ou sur internet, où l'on est seul face à une déferlante d'informations, n'est pas idéal non plus.

Pour une éducation sexuelle à l'école

Entre les deux, il y a l'école. Parler de sexe dans un contexte scolaire n'est pas évident, bien sûr. Les professeurs sont confrontés à des groupes variés, qui n'en sont pas tous au même niveau de connaissance et de maturité par rapport à leurvie sexuelle. Et face à ce sujet qui les déstabilise, les jeunes peuvent se montrer difficiles à canaliser, ou au contraire à motiver. Par ailleurs, certains parentsestiment que la sexualité ne devrait pas être abordée en dehors du cadrefamilial. Pourtant, les professionnels de l'éducation ont beaucoup d'atouts pour remplir cette tâche. Ils sont suffisamment proches des élèves, mais pas « trop » proches, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas ce lien intime qui fait que discuter de sexe avec ses parents peut parfois être gênant. Ils ont aussi accès à une information de qualité.
Les pouvoirs publics, en tout cas, sont de cet avis puisque l'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle fait partie des missions de l'école. Des deux côtés de la frontière linguistique, des initiatives existent pour l'améliorer. Et vous, qu'en pensez-vous ?

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