En théorie, on pourrait se poser la question. Après tout, le sexe est partout dans la vie des jeunes. Même si l'âge de la première expérience ne change pas beaucoup, ils en parlent beaucoup entre eux. Et avec internet à leur portée, comment peut-on imaginer qu'ils aient besoin, sur ce sujet très personnel, de l'information délivrée en groupe par leur professeur ?
- Les moins de vingt ans ont besoin d'éducation sexuelle
- L'information, oui, mais aussi la manière de la transmettre...
- Pour une éducation sexuelle à l'école
Les moins de vingt ans ont besoin d'éducation sexuelle
Et pourtant, les jeunes ont toujours besoin d'éducation sexuelle. Les chiffres concernant leur prise de risque par rapport aux infections sexuellement transmissibles ou aux grossesses non désirées sont relativement alarmants : un jeune sur cinq déclare ne pas avoir utilisé de moyen contraceptif durant son dernier rapport sexuel. Et cela a des conséquences, puisqu'un tiers des jeunes filles entre 15 et 22 ans, sexuellement actives, a déjà eu recours à la pilule du lendemain. Quant aux chiffres de l'avortement chez les moins de vingt ans, ils sont en augmentation.
L'information, oui, mais aussi la manière de la transmettre...
Ces chiffres sont assez déprimants, il faut le reconnaître, quand on pense que toutes les informations nécessaires pour éviter grossesses non désirées et infections sexuellement transmissibles sont faciles d'accès – il y a internet, les centres de planning familial, l'information donnée par les parents... Mais clairement, tout cela ne suffit pas.
Et si le problème n'était pas dans l'information elle-même, mais dans la manière dont elle est délivrée ? Les jeunes sont en effet un peu coincés entre deux extrêmes. Parler de sexe avec ses parents n'est pas possible dans toutes les familles – et même quand ça l'est, ce n'est pas toujours agréable. Les ados sont souvent très pudiques, et les parents pas toujours à l'aise eux-mêmes ! D'un autre côté, chercher des conseils auprès de ses pairs, qui n'en savent pas forcément plus, ou sur internet, où l'on est seul face à une déferlante d'informations, n'est pas idéal non plus.
Et si le problème n'était pas dans l'information elle-même, mais dans la manière dont elle est délivrée ? Les jeunes sont en effet un peu coincés entre deux extrêmes. Parler de sexe avec ses parents n'est pas possible dans toutes les familles – et même quand ça l'est, ce n'est pas toujours agréable. Les ados sont souvent très pudiques, et les parents pas toujours à l'aise eux-mêmes ! D'un autre côté, chercher des conseils auprès de ses pairs, qui n'en savent pas forcément plus, ou sur internet, où l'on est seul face à une déferlante d'informations, n'est pas idéal non plus.
Pour une éducation sexuelle à l'école
Entre les deux, il y a l'école. Parler de sexe dans un contexte scolaire n'est pas évident, bien sûr. Les professeurs sont confrontés à des groupes variés, qui n'en sont pas tous au même niveau de connaissance et de maturité par rapport à leurvie sexuelle. Et face à ce sujet qui les déstabilise, les jeunes peuvent se montrer difficiles à canaliser, ou au contraire à motiver. Par ailleurs, certains parentsestiment que la sexualité ne devrait pas être abordée en dehors du cadrefamilial. Pourtant, les professionnels de l'éducation ont beaucoup d'atouts pour remplir cette tâche. Ils sont suffisamment proches des élèves, mais pas « trop » proches, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas ce lien intime qui fait que discuter de sexe avec ses parents peut parfois être gênant. Ils ont aussi accès à une information de qualité.
Les pouvoirs publics, en tout cas, sont de cet avis puisque l'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle fait partie des missions de l'école. Des deux côtés de la frontière linguistique, des initiatives existent pour l'améliorer. Et vous, qu'en pensez-vous ?
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