On dit souvent que ce n’est pas la taille du pénis qui compte. Pourtant, elle jouerait un rôle dans l’attirance qu’ont les femmes pour les hommes. Celles-ci préfèrent avoir affaire à un mâle avec un gros sexe. Mais ça ne suffit pas, loin de là ! D’autres paramètres entrent en jeu…
Messieurs, décomplexez-vous. Au regard de nos cousins primates, les hommes sont dotés d’un gros et large pénis. Certes, il existe de nettes différences interindividuelles, mais les faits sont là. Les scientifiques s’interrogent depuis des années afin de comprendre pourquoi les mâles humains sont si bien équipés. Plusieurs théories ont été émises. L’une d’elles considère par exemple que les espèces les mieux dotées sont aussi les plus volages. L’Homme, ce monogame, est-il finalement né pour l’infidélité ?
Pas forcément. Car une autre hypothèse vient pointer du doigt que cette excroissance de chair, non rétractile comme dans d’autres espèces et non camouflée sous un épais matelas de poils, servirait de critère pour lasélection sexuelle. Autrement dit, les femmes seraient plus attirées par les hommes à gros sexe. Et de générations en générations, l’évolution nous aurait permis de nous distinguer fortement des autres singes, à ce niveau-là au moins.
Cependant, la science n’est pas unanime sur ce point : différentes recherches aboutissent à des résultats divergents et paradoxaux. Parfois la taille compte, parfois elle n’a aucune influence. Mais toutes ces études sont biaisées, car elles considèrent la longueur du pénis indépendamment d’autres caractéristiques physiques. Or, l’attirance répond à quelque chose d’un peu plus complexe...
Les femmes participant à cette étude ont eu à noter différents avatars de ce genre, représentant des hommes dont la taille, la largeur d'épaules ou la longueur du pénis variait. © Mautz et al., Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America
Des avatars d’hommes en guise de modèle
Ainsi, des chercheurs de la National Australian University ont élaboré unprotocole pour déterminer l’importance de l’entrejambe masculine dans l’attirance féminine, en fonction d’autres facteurs déjà connus pour plaire aux femmes : la taille et la largeur des épaules par rapport aux hanches. Les résultats, qui en intéresseront plus d’un, sont accessibles dans lesProceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (Pnas).
En tout, 105 femmes hétérosexuelles, âgées en moyenne de 26 ans ont été recrutées. Elles devaient évaluer, sur une échelle 1 à 7, des images d’hommes nus modélisées par ordinateur. Ces mâles virtuels existaient sous 7 tailles différentes, avec 7 longueurs de pénis différentes mais aussi 7 largeurs d’épaules. Chaque femme a visionné un total de 53 silhouettes sur les 343 disponibles.
La taille du pénis compte, mais la largeur d’épaules prime
Conclusion, mieux vaut être grand, costaud et avoir un long sexe pourséduire les femmes. Pas de révélations donc… En fait si, car il y a finalement plein de nuances. La taille du pénis est un paramètre influent : l’attirance augmente très fortement pour chaque centimètre gagné au-dessous de 7,6 cm au repos. À partir de ce seuil, les femmes jugent toujours mieux les hommes au long sexe, mais l’impact devient alors beaucoup moins important. Un peu comme un effet seuil, bien que jusqu’à 13 cm (longueur maximale dans cette étude), les notes n’ont cessé de monter. À noter quand même qu’une étude précédente révélait que la taille moyenne était d’environ 9 cm au repos.
Or, les autres caractéristiques physiques considérées interviennent et rendent les calculs plus complexes. Car un homme d’1,85 m avec un pénis de 7 cm sera aussi bien noté qu’un mâle d’1,70 m avec une verge de 11 cm. Mais en réalité, les hommes les plus grands gagnent plus de « points d’attirance », à augmentation de taille de pénis équivalente, que les hommes plus petits. Ces deux paramètres sont quoi qu’il en soit supplantés par leshommes pourvus d’un buste en V, particularité très importante auprès de la gent féminine.
Les gros sexes sélectionnés par l’évolution pour plus d’orgasmes ?
Bref, il n’est pas question de revisiter tous les cas de figures un à un, mais de mesurer l’impact de la taille du pénis sur l’attirance des femmes. Certes, la longueur compte, mais tout ça est également modéré par d’autres caractéristiques physiques externes. Cependant, à la lecture de cette étude, on ne peut pas en dire plus.
Si les hommes ont un plus gros pénis que leurs cousins primates, c'est peut-être parce que leur sexe a été sélectionné par l'évolution. Est-ce pour cela qu'ils complexent tant au sujet de leur taille ? © Howard G. Charing, Flickr, cc by nc 2.0
En effet, s’il semble que les femmes aient pu sélectionner positivement les hommes aux plus gros sexes, il reste beaucoup de questions en suspens. Le pourquoi d’abord. Y a-t-il un lien avec l’efficacité reproductive ? On sait qu’en général, les préférences pour les partenaires se jouent sur des critères ayant un lien direct avec la survie de la descendance. En quoi un gros pénis affecterait la fécondation ? Certes, cet aspect peut favoriser leplaisir féminin, mais est-ce suffisant ?
Existe-t-il une universalité de la taille idéale des pénis ?
D’autre part, il s’agit peut-être tout simplement de logique, d’esthétisme et d’harmonie. Léonard de Vinci dessinait l’homme de Vitruve, censé présenter des membres antérieurs et postérieurs aux proportions idéales. Les hommes racontent souvent aimer les femmes avec des proportions du type 90-60-90 (90 cm de tour de poitrine, 60 cm de tour de taille et 90 cm de tour de hanches). Alors pourquoi les femmes n’auraient pas en tête un idéal masculin calqué sur certains rapports mathématiques ? Ainsi, un homme grand et large aurait aussi un sexe suffisamment long. Tout ça pourrait être proportionnel.
Que les plus complexés se rassurent. La séduction ne passe pas que par un jeu de données physiques, même si cela entre en ligne de compte. Le choix du partenaire pour toute une vie repose sur un ensemble de paramètres beaucoup plus complexes que la taille du sexe ou la largeur d’épaules. D’autre part, depuis plusieurs millénaires maintenant, cette région intime du corps est souvent cachée sous un vêtement. Cependant, ce n’est pas forcément le cas partout à travers le monde. C’est pourquoi les scientifiques songent désormais à mener la même étude auprès de femmes de tribusindigènes, dotées d'une tout autre culture.
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