Les gènes déterminent en partie notre longévité… Et qu’en est-il pour notre intelligence? La génétique aurait aussi sa part de responsabilité.
«Le temps ne fait rien à l’affaire», chantait George Brassens, s’adressant aux «petits cons de la dernière averse» et «aux vieux cons des neiges d’antan»… Les gènes seraient en partie responsables de cette situation, d’après une estimation réalisée par des chercheurs britanniques. L’équipe coordonnée par Ian Deary (Université d’Edimbourg) a voulu mesurer l’influence de la génétique sur l’évolution des capacités intellectuelles au cours de la vie. Ils estiment au final que nos gènes seraient responsables d’environ 25% des hauts et des bas de notre intelligence au cours de notre existence.
Ces résultats suggèrent que les mêmes facteurs génétiques qui influencent l’intelligence (telle qu’elle est mesurée par des tests) chez les enfants déterminent l’intelligence des personnes âgées. La part prise par la génétique, autour de 25%, laisse par ailleurs la plus grosse responsabilité aux facteurs environnementaux.
Cette étude s’appuie sur une cohorte de 2.000 personnes, qui ont fait partie d’une expérience assez unique menée en Ecosse : en juin 1932 et en juin 1947, des chercheurs ont fait passer des tests d’intelligence (Moray House Test) à presque tous les enfants nés en 1921 et 1936 (les enfants ont été testés à l’âge de 11 ans). Deary et ses collègues ont retrouvé 1.940 personnes qui avaient ainsi été testées enfant et ont de nouveau mesuré leurs capacités cognitives à un âge avancé. Les chercheurs ont aussi réalisé des prélèvements ADN et comparé 500.000 marqueurs génétiques (SNP, variation d’un seul nucléotide dans l’écriture des gènes).
Cette étude, publiée dans la revue Nature (19 janvier 2012) ne permet pas de déterminer précisément quels sont les gènes en cause mais de cerner leur part. Située autour de 25%, elle signifie que leur étude plus approfondie est valable pour mieux comprendre les facteurs influençant l’évolution des fonctions cognitives. Evolution très variable d’un individu à un autre. Toute la difficulté pour les scientifiques est d’y voir clair dans les interactions entre la génétique et l’environnement, avec pour but d’améliorer le vieillissement de nos capacités intellectuelles !
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