Publié en 1762, comme son titre l’indique, l'Émile, ou De l’éducation de Jean-Jacques Rousseau est un traité d’éducation ou, aussi bien, un traité sur « l'art de former les hommes ». Il demeure, aujourd’hui encore, l’un des ouvrages les plus lus et les plus populaires sur le sujet, à tel point qu’au Japon, l’autorité du développement de l’enfant impose à tous les instituteurs d’écoles maternelles la lecture de l’Émile.
Les quatre premiers livres décrivent l’éducation idéale d’un jeune garçon fictif, Émile, et sont ordonnés chronologiquement, abordant, étape par étape, les questions éducatives qui émergent à mesure qu’il grandit. Le dernier livre traite de l’éducation des filles à partir d’un autre exemple fictionnel : Sophie, élevée et éduquée pour être l’épouse d’Émile.
Parallèlement aux théories proprement pédagogiques, l’Émile comprend la célèbre Profession de foi du Vicaire savoyard (livre IV), qui fournit, sur les idées religieuses de Rousseau, de précieuses indications. Elle se voulait un modèle quant à la manière d’introduire les jeunes gens aux questions religieuses. Le personnage du vicaire savoyard mêlerait les caractères de deux religieux que Rousseau avait connus étant enfant : l’abbé Gaime, natif d'Héry-sur-Alby et en poste à Turin, et l’abbé Gâtier, d’Annecy.
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Livre I : 0/5 ans : L'enfance[modifier]
Il est essentiellement traité, dans ce premier livre, du développement physique de l’enfant… Le livre I de l’Émile traite de l'enfant qui ne parle pas encore. Les gestes plus humbles de la nourrice sont déjà orientés vers la fin visée : empêcher que la nature ne soit contrariée et que l'enfant ne découvre qu'il peut commander par des signes.Livre II : 5/12 ans : L’Enfance[modifier]
Pour Rousseau, cet âge doit moins être celui des livres que celui où s’étendent et se multiplient les relations d’Émile avec le monde, de façon à développer les sens, et à habituer l’enfant à procéder, à partir des données sensibles, à des déductions.Ce livre se conclut par l’exemple d’un garçon pour qui cette phase de l’éducation a réussi. Le père emmène l’enfant faire du cerf-volant, et lui demande de trouver la position du cerf-volant à partir de son ombre. Bien qu’on ne lui ait pas appris à le faire, l’enfant, ayant développé sa capacité de compréhension du monde physique, et sa capacité à procéder à des inférences, y parvient sans peine. (D’une certaine manière, il y a, dans cette approche les prémices de la méthode Montessori).
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