Le chant, en musclant le pharynx, pourrait être une solution simple pour limiter les ronflements. © DavidMartynHunt, Flickr, cc by 2.0
Des médecins britanniques proposent une méthode inédite pour moins ronfler. Après une étude très sérieuse publiée dans l'International Journal of Otolaryngology and Head & Neck Surgery, ils montrent que le simple fait de chanter quelques minutes chaque jour limiterait les ronflements. Aussi bien en quantité qu’en intensité. Pour quelles raisons ?
Le ronflement est lié à la mise en vibration des tissus mous du voile du palais. Lorsqu’ils s’affaissent, ils gênent la bonne circulation de l’air au cours de la respiration. En phase de sommeil, le tonus musculaire se relâche au niveau de la gorge et rétrécit la voie d’accès au pharynx. Ainsi les flux d’air s’accélèrent-ils pour faciliter la respiration, générant des vibrations sonores des tissus mous à l’arrière de la gorge.
Le travail en question a été conduit par Malcolm Hilton et son équipe du service d’ORL de l’hôpital universitaire d’Exeter (Royaume-Uni). Au total, 93 ronfleurs souffrant ou non d’apnées du sommeil(légères à modérées) y ont participé. Les médecins leur ont demandé d’écouter un programme d’exercices de chants préenregistrés. Chacun des participants devait ainsi le suivre 20 minutes par jour pendant 3 mois.
Les ronflements deviennent surtout gênants pour les personnes qui dorment à proximité du ronfleur, car certains sont capables de faire monter les décibels. © Nicky wilkes, Flickr, cc by nc sa 2.0
Chanter pour muscler son pharynx
Au terme de ce travail, les scientifiques ont observé une diminution et un ralentissement de l’intensité des ronflements. Les patients ronflent donc à la fois moins et moins fort. Pour les auteurs, ce résultat serait bel et bien lié au chant. Et plus particulièrement au fait qu’il renforce les muscles du pharynx.
De là à ce que les médecins prescrivent des programmes de chant, il y a un pas que les auteurs ne franchissent pas. Ils soulignent surtout que « la thérapie par le chant peut être considérée comme une stratégie alternative de prise en charge. D’autant plus qu’elle ne comporte pas d’effets secondaires », sauf pour le conjoint ou les voisins peut-être… À condition toutefois que ce travail soit complété par des études destinées à évaluer encore plus précisément les bénéfices. En attendant, n’hésitez pas à interroger votre médecin si vous ronflez régulièrement. Et d’autant plus si vous souffrez d’un syndrome d’apnées du sommeil.
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