Comme son nom l’indique, ce stress fait suite à des situations bouleversantes psychologiquement, il est à l’étude depuis le début du siècle.
A ce moment, on l’a reconnu sous plusieurs vocables : en 1889 « la névrose traumatique » concernant les accidentés du chemin de fer, à la même époque « la névrose hystérique » en rapport avec les patientes de la Salpetrière, « le choc des tranchées » impliquant les soldats des deux premières guerres mondiales, vers 1974 « le rap trauma syndrome » jusque là sous-estimé dans les cas d’agressions sexuelles.
Dans les années 80, des groupes féministes et pacifistes américains, persuadés des graves séquelles des personnes ci-haut mentionnées, ont parrainé financièrement l’investigation dans ce domaine, et en 1992 l’Organisation Mondiale de la Santé le classe et le précise, sous la description suivante SSPT (syndrome de stress post-traumatique).
Le syndrome de stress post-traumatique ne se distingue pas de la détresse normale, mais plutôt par l'ajout ultime d'une progression. À noter cependant, que certains facteurs font que certains individus sont plus aptes d’en être atteints.
Les critères de stress post-traumatique. L’individu doit être lui-même la victime ou le témoin d’un événement survenu et suivi d’un malaise/ déclencheur tels un désarroi critique, une horreur intense, une stupeur maximale.
Par exemple lors d’un accident grave avec blessés ou non, d’une agression personnelle ou physique, d’une attaque militaire ou terroriste, d’un bombardement stratégique ou tactique, d’un deuil imprévisible, d’un enlèvement avec ou sans torture, d’un diagnostic de maladie éventuellement terminale, d’une incarcération dans un camp de refugiés ou de prisonniers, d’une catastrophe naturelle (incendie/inondation/ tremblement de terre), d’un vol à main armée avec ou sans prise d’otage, d’un viol physique avec menace de mort réelle pour soi-même ou celle des autres, une violence conjugale ou familiale etc.
"L’individu doit être lui-même la victime ou le témoin d’un événement survenu et suivi d’un malaise déclencheur (...)"
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L’épisode traumatique vécu doit se manifester de manière permanente, d’une ou de plusieurs façons : une action/réaction soudaine comme si celui-ci se reproduisait, une détresse physiologique ou psychologique à des stimulations semblables au traumatisme vécu ou à son symbole lui-même, des rêves à répétition de l’événement traumatique, des souvenirs harcelants et aussi répétitifs comme des images, des réflexions, des sensations etc.
Suite à son traumatisme, l’individu combat ou lutte désormais contre tous les souvenirs qui lui sont reliés: à savoir le contournement ou détachement net des activités, des conversations, des endroits, des gens, des participations, des pensées, des sentiments amicaux ou sentimentaux, etc., Sa vision personnelle du monde extérieur devient implacablement une aire de contrariété, d’insécurité et de prédestination post-traumatique
Selon la persistance de quelques uns de ces symptômes, la situation s’aggrave et traduit une hyperactivité neurovégétative : accès de colère ou d’irritabilité, concentration pénible, difficulté de sommeil ou interruption de celui-ci, hyper vigilance en tout et partout, sursaut subit et violent, etc.
La plupart de ces symptômes commencent dans les quelques semaines suivant les circonstances turbulentes et ne durent que quelque mois, par contre si elles perdurent et perturbent davantage, le syndrome de stress post-traumatique se transforme en un dysfonctionnement émotionnel, familial, professionnel, social et devenir chronique.
Selon les individus, le stress post-traumatique peut être plus ou moins grave mais soigné, s’il est diagnostiqué avec exactitude et à temps, par des professionnels de la santé mentale, par contre, l’attente des soins au-delà des symptômes intolérables retarde la guérison.
On a recours à la psychothérapie analytique ou comportementale, quelque soit la thérapie le soutien des proches demeure toujours important
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