Alors que les essais de vaccins contre le paludismesont encourageants,une
équipe de chercheurs a découvertun récepteurunique, emprunté par
toutes les souches du parasite Plasmodium
falciparum. En bloquant cette porte d'entrée, il serait possible de stopper
la contagion sanguine de la maladie,une
bonne piste pour la mise au point d'un
vaccin efficace.
La découverte d'une porte d'entréeunique par laquelle doivent
passer les agents du paludisme(qui se transmet parun
moustique vecteur) pour envahir les globules rougeshumains offreun
nouvel angle d'attaque prometteur pour la mise au
point d'un vaccin efficace, selon les chercheurs.
Ce mécanisme d'entrée essentiel est communà
toutes les souches du parasite le plus mortel,
Plasmodium falciparum, notent les chercheurs dans la
revue scientifique britannique Nature. Par conséquent,un
futur vaccin pourrait en théorie être efficace
contre l'ensemble de ces souches, expliquent-ils.
Une nouvelle compréhension du
processus d'invasion parasitaire
Ces résultats, « inattendus », ont complètement
modifié la façon dont ils voyaient le processus d'invasion parasitaire, selon
Gavin Wright de l'Institut Sanger (Cambridge, Royaume-Uni),
coauteur de l'étude.
Jusqu'à présent, on
pensait que le parasite P. falciparum avait plusieurs options
pour percer les défenses de cellulessanguines. Mais selon le Dr
Wright et ses collègues (Sénégal, Japon, États-Unis), l'interaction
entreune molécule spécifique du parasite, appelée ligandPfRH5, etun
récepteur du globule rouge, la basigine (BSG), est
indispensableà l'invasion.
De plus, selon leurs travaux, des anticorps anti-BSG peuvent bloquer l'infestation des cellules sanguines, quelle que
soit la souche testée en laboratoire.
Le paludisme, qui tue encore aujourd'hui 781.000
personnes par an dans le monde, se transmet viaun
moustique vecteur. © Wikipédia CC
Paludisme:
des avancées encourageantes
pourun futur
vaccin
Selon les premiers résultats d'un
vaste essai, dévoilés le mois
dernier,un candidat-vaccinRTS,S du laboratoire britannique
GlaxoSmithKline (GSK) a permis de réduire de moitié le risque d'infection chez
de jeunes Africains.
Pour le Pr Adrian Hill (Institut Jenner, Oxford), ces
résultats sont « encourageants», mais il faudrait pouvoir
disposerà
l'avenir de vaccins plus efficaces si l'on
veut éradiquerun jour la
maladie.
La découverte de ce récepteurunique, qui peut être ciblé
pour stopper l'invasion sanguine par le parasite, laisse espérerune
solution bien plus efficace, estime-t-il.
Malgré d'importants progrès ces dernières années (large
utilisation de moustiquaires imbibées d'insecticide, pulvérisations
d'insecticide sur les murs des habitations et accès aux
médicamentsà base
d'artémisinine) la maladie tueencore 781.000 personnes par
an,à 85 % des
enfants de moins de cinq ans en Afrique subsaharienne, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
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