Quand la pression artérielle met ... la pression!

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Quand la pression artérielle met ... la pression!


 
 
  
 
 
  
En ai-je déjà parlé ? Je ne sais car je ne fais point une compilation de mes écrits et ainsi ne pourrai-je jamais en faire un livre. Pourtant si je veux laisser un peu de moi à la postérité, je devrais m'y mettre sérieusement. L'avenir décidera si mes imprimés serviront d'exemple de bonne plume, de puissants somnifères ou pour un tout autre usage dont la bienséance m'interdit toute allusion directe ; mais me connaissant, je suppute que vous vous en faites une petite idée...
Alors aujourd'hui nous allons parler de la pression ou encore de la tension artérielle. Ensemble, nous allons découvrir son fonctionnement, son utilité, la méthode pour la mesurer et nous finirons par voir ce qui arrive lorsque la tension déraille et les méthodes que mes chers confrères les internistes pourront vous proposer pour plus ou moins y pallier. Au fait, savez-vous comment ont réagi un interniste et un chirurgien pour s'opposer à la fermeture des portes d'un ascenseur en feu dans lequel ils se trouvaient ? Le reflex voulant que chacun interpose ce qu'il avait de moins important pour sa pratique médicale, l'interniste y mit donc les mains et le chirurgien... la tête !
Mais revenons à la tension artérielle et tentons d'en donner une définition assez simple que possible. La tension artérielle ou la pression, est cette force que le coeur en se contractant, impulse au sang pour qu'il puisse arriver à tous les tissus du corps. En fin de contraction, la force diminue. Si on la mesure, elle va donc varier entre deux extremums : un supérieur que l'on appelle pression systolique et un autre inférieur nommé diastolique. Les valeurs normales pour un adulte au repos, couché ou assis et de moins de 45 ans sont de 100 à 140 pour la systolique et de 60 à 90 pour la diastolique. Cette puissance que la pompe humaine donne au précieux liquide, va se propager dans les artères comme une onde. Celle-ci est perceptible au toucher et s'appelle le pouls ; il est le battement qui ébranle la structure artérielle. Les artères vont se déformer pour laisser passer plus facilement l'onde, mais avec l'âge elles viennent à perdre de plus en plus cette souplesse ; c'est pour cela que la systolique prendra des valeurs plus élevées et pourra monter facilement jusqu'à 150, tandis que sa consoeur restera dans les mêmes limites.
Cependant, la tension artérielle est un élément qu'il faut régulièrement contrôler et cela se fait par la méthode de Riva Rocci. Non, ce n'est pas du tout ce que vous pensez ! Cette méthode vous la connaissez bien. Il s'agit tout simplement d'utiliser un tensiomètre (sphygmomanomètre est en fait son vrai nom !). Mais avouez que cela fait quand même cultivé, que de connaître son nom scientifique qui est d'ailleurs celui de son inventeur (Scipione est le prénom). Alors ce moyen consiste à entourer le bras par un brassard qui est relié à un manomètre. Le brassard est gonflé au-delà de la pression systolique fermant ainsi l'artère. La décompression lente finit par la rouvrir en un bruit sourd qui détermine ainsi la systolique, le dernier entendu correspond à la diastolique et le tour est joué ! Ha! j'oubliais de dire que le bruit est perçu par un stéthoscope poser au coude sur le trajet de l'artère.
Il faut bien la contrôler car des fois la tension artérielle déraille, elle descend, elle monte et ses hauts et bas sont tous les deux préjudiciables.
La baisse de la tension artérielle va diminuer l'apport du sang aux organes importants comme le rein ou le cerveau et aboutir à leur asphyxie. Mais plus inquiétant est la hausse de la tension, ce qu'on appelle une hypertension. Ce mal silencieux à ses débuts, peut être découvert très tard au stade de complications : les artères durcissent sous les coups de butoir des vagues de sang et finissent par éclater. Quand cela arrive au cerveau, il est écrasé par le sang qui gonfle dans la boîte crânienne et le trépas survient après un coma plus ou moins long ; c'est le fameux Accident Cérébro-Vasculaire (ACV), communément appelé « stroke ».
Malheureusement, on ne guérit pas vraiment l'hypertension et les médicaments doivent donc se prendre à vie. Les effets secondaires de ces derniers sont parfois gênants. Ainsi, messieurs, si vous ne pouvez plus vous raffermir face à ces dames, ne pensez point chercher un quelconque réconfort dans une église, le plus simple serait d'en parler à votre médecin au lieu d'arrêter la médication, geste qui pourrait vous coûter la vie ! Le docteur trouvera avec vous la formule médicinale qui vous permettra d'avoir une présentation plus qu'honorable devant ces dames. A noter que l'alcool et le tabac ne font pas bon ménage avec l'hypertension. Une bonne hygiène de vie s'impose donc pour rester Homme jusqu'au bout de toutes les extrémités.

Dr Philippe DESMANGLES
pdesmangles@yahoo.fr
 
  

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